CAP FINISTERRE - BALEARES - 2005

5 août : Peniche
8 août : Lisbonne
9 août : Sines
12 août : Faro
14 août : Cadiz
18 aout : Gibraltar
24 août: Costa del Sol

25 août: Caleta de Velez
28 août: Motril
31 août: Puerto Almerimar

3 septembre: Cap de Gata
5 septembre: Cartagena
7 septembre : Alicante
Mercredi 3 août : Départ Camariñas, direction Peniche (Portugal)

Le lac n'est plus, le vent souffle très fort. Mais c'est décidé, nous partons malgré tout.
Nous devons accélérer " le pas " -  Durée prévue 48 h de navigation.
Les adieux sont difficiles. Le coeur n'y est pas. Mais c'est ça le voyage !

Merci Monica, merci Matias, merci Luis ! Merci pour ce que vous êtes !
Nous ne vous oublierons jamais !

Départ 12h30- Force 6 - vent " grand largue " (pour les connaisseurs), ça souffle !


Je suis inquiète ! Candice n'est pas très bien (et c'est rare). Rémy propose de retourner à Camariñas. Mais non! Nous continuerons !
En fait tout se calme au passage du Cap Finisterre.
Trinquette seule, vitesse 4 noeuds puis grand voile et génois, force 4, vitesse moyenne 6 noeuds : ça roule !
17h30 : Candice dort, le chat fait une apparition dans le cockpit, Rémy semble heureux.
Moi, ça va. Je préférerais être plus proche de l'arrivée que du départ, mais ça va !
J'envisage même d'aller faire une petite sieste, car cette nuit et la suivante vont être longues…

23h : On se partage les quarts de veille. Candice prendra le 1er quart jusqu'à 1h du matin, pour la 1ère fois seule. (Mais maman dort dans le carré et d'un œil. Quand on est mère poule, on ne se refait pas !). Nous, nous devons nous partager le reste de la nuit.
Finalement, elle veillera jusqu'à 4h du matin. " Va dormir, je ne suis pas fatiguée ! ".

Super ! On a dormi plus que prévu et ça ne fait pas de mal !
Pendant la traversée, des dauphins jouent avec la vague d'étrave (à l'avant du bateau). Ils nous accompagnent pendant longtemps. Nous sommes tous les 3 devant et les observons. Merveille !
Encore des instants magiques qui justifient ce départ !

PORTUGAL :

Arrivée à Peniche à 10 h vendredi 5 août.

Petit port typique. C'est encore la fête : " Notre Dame du Bon Voyage ".

Tous les bateaux sont décorés de guirlandes lumineuses. Procession en mer. Grandiose.
Nous y resterons 3 jours tant nous y sommes bien.
Candice, trop heureuse de retrouver son indépendance, déserte pratiquement le bateau.
Pour nous, grand nettoyage du bateau et ballade dans cette charmante ville, parmi ces gens non moins charmants.

Dimanche 7 août, 20 h : Départ Peniche pour Lisbonne (durée prévue 12 h).
Mer d'huile. Vent nul. Moteur. (Encore !!!)

Anecdote : C'est tellement calme que Fanjio monte sur le pont en pleine nuit.
                       On le retrouve en pied de mât - Petite frayeur !

Lundi 8 - 6h30 : arrivée dans l'estuaire du Tage et début de la remontée vers Lisbonne.

Nous passons au pied de la tour de Belem à l'architecture très inspirée par les Maures : magnifique, puis le monuments aux découvreurs : bof…

Enfin passage sous le pont du 25 avril : Imaginez un million de ruches bourdonnant 70 mètres au-dessus de votre tête. Vous y êtes !
Explication : la chaussée est faite d'un treillis métallique pour les véhicules (plusieurs voies) et dessous passe le train.

9h30 : Arrivée à Lisbonne, port d'Alcantara, car les autres sont hors de prix.

Leçon de civisme : des anglais, qui nous ont aidé à nous amarrer au ponton, ont leur bateau juste en face du notre. Ils reviennent 10 minutes après nous signaler qu'ils vont faire des courses : " Vous avez navigué toute la nuit semble-t-il, voulez-vous que nous vous ramenions du pain ? "
Si ça ce n'est pas du civisme alors !

Visite de Lisbonne en tram : cathédrale, vieux quartiers (les rues de la vieille ville sont à peine plus larges que le tram !), puis la place Rossio, l'élévateur. Retour au port.
Ayant connu le vieux Lisbonne il y a 17 ans, nous ne retrouvons pas l'ambiance que nous y avions ressentie. Nous sommes un peu déçus.

Mardi 9 août
: Départ de Lisbonne 11h - Arrivée Sines 22h
Ah ! Luis, tu n'es plus là mais les boulets ont toujours des problèmes !

En arrivant dans le port de Sines, juste avant de jeter l'ancre : PLUS DE BARRE !

Les drosses ont cassé. Mouillage express pour arrêter le bateau et éviter de taper dans ceux qui sont autour. Encore une escale qui va se transformer en corvée pour Rémy.

La vue sur la ville est superbe. (Nous avons investi dans un jetable en attendant mieux…)

Mercredi 10, avant d'attaquer les réparations, nous faisons une visite rapide de la ville qui semble si jolie… Nous sommes déçus. Seules les maisons donnant sur le port sont jolies, pas de véritable ambiance, tout ferme très tôt.

Alors, au boulot !

Mise en place de la nouvelle drosse à l'extérieur, depuis l'annexe, puis on vide les coffres.
Rémy " s'encastre " d'un côté, moi de l'autre, pour tendre tout ça... Trop courte.
Retour au port des pêcheurs. Nous aurons notre drosse demain matin.

A savoir : Le problème des réparations sur un bateau n'est pas tant la réparation elle-même que trouver les pièces. Et Sines, c'est pas bien grand.
Nous allons au port de pêche, faisons les quelques petites boutiques. Chacun nous envoie chez le voisin : Pas le bon diamètre !

Puis, l'un d'entre eux nous prend le câble des mains, nous demande d'attendre et disparaît en voiture… 1 heure après, il revient avec un morceau de câble neuf.
Nous ne saurons jamais où il est allé le chercher… !

Nous passons donc 2 nuits au mouillage de Sines.
Et si vous voulez savoir comment étaient ces 2 nuits …imaginez :

Vous avez un petit pull rose auquel vous tenez. Vous souhaitez le laver.

Vous le mettez dans votre lave-linge, sur programme "laine" (vous voyez bien le mouvement du tambour?). On appelle ça "programme doux".

Jusque là tout va bien…

SAUF QUE le pull rose, en l'occurrence, C'était MOI !!!... Je n'étais plus rose… j'étais jaune !

Jeudi 11, 13h30, fin des réparations, départ de Sines

Vent de travers, idéal. On met les voiles. Moyenne 7 nœuds toute la journée.

Trop beau pour durer... Minuit, on passe le Cap de São Vicente, ET ALORS…:

…du programme "laine", on est passé sur "lavage à 40°" mais "Rapide" et sans les 40° bien sûr .

Et là, le petit pull, il n'est plus jaune, il est VERT !

Dans ces moments là, je me dis :

"Qu'est-ce que j'suis v'nue faire dans cette galère ?
Je pourrais être bien au chaud, tranquille, dans mon lit, chez nous !"


Le seul problème est que chez nous, désormais, c'est le bateau. Alors ma vieille, il faut te resaisir !
On affale donc les voiles et...moteur. Pour la nuit, c'est plus prudent.

Rémy prend le premier quart de veille, Candice reste un peu avec lui. Moi, je vais dormir. Enfin, dormir ?... à 3h du mat, debout pour remplacer Rémy, puis re-coucher : 6 heures.
A 10h, je me lève de nouveau pour relayer Rémy. Il a l'air crevé.

Il n'était pourtant dans le lave-linge avec moi.
Mais lui, il est probablement passé directement dans le programme "essorage" !

Allez, au dodo chéri ! Tu l'as bien mérité.

Depuis 6h, c'est beaucoup plus calme. Plus de vent. Mer d'huile.

Note : Dans le sud du Portugal, il faut être très attentif. Les pêcheurs mettent d'immenses filets pour les thons depuis la côte, longs de plusieurs milles vers le large, bien signalés certes, mais il vaut mieux les voir. Et surtout ne vous avisez pas de couper !

Vendredi 12, 10h : Entrée dans le chenal menant à
Faro et Olhao
.
Mouillage près de la plage de Santa Maria, petite île face à Faro.
C'est un petit village plein de charme avec d'un côté de jolies maisons d'un style toujours très inspiré des Maures. De l'autre, le long de la plage, des sortes de cabanes où vivent les gens les plus humbles, mais d'un charme non moindre.

Samedi 13 : Farniente.

Ma 1ère baignade. Candice retrouve sa chère indépendance en allant se promener, seule, dans le village.

18h30 , nous prenons le départ... Enfin, nous pensons le prendre!

Une alarme du moteur se met à sonner. Nous sortons du chenal. Arrêt des machines. Il semble que ce soit le liquide de refroidissement qui coule ???
...20h, nous partons malgré tout, en surveillant la température régulièrement.

Dimanche 14 , 17h : Arrivée à Puerto Sherry, près de Cadiz.

Nous voulions aller au port de Santa Maria mais pas de place.
C'est ainsi que nous nous retrouvons à Puerto Sherry, un port "grand luxe". Ce qui signifie bien entendu que les bateaux qui y sont n'ont rien à voir avec notre vieux camion, mais surtout que personne ne vous dit bonjour ( ?!).
Ah si ! Pardon : le lendemain 2 bateaux arrivent et nous saluent très gentiment... Ce sont des Portugais !!!

Lundi 15 août, réparation du moteur. Rémy, malgré une fièvre de cheval, passe la journée à tenter de " boucher " la fuite d'eau.
Le repos ne sera encore pas pour cette fois. On commence à en avoir un peu marre !

Mardi 16, nous décidons d'aller visiter Cadiz.
Les moyens de transport s'arrêtant à Santa Maria - rien à Puerto Sherry puisque ces messieurs ont leur voiture avec chauffeur ! - donc 2 km à pied pour prendre la navette.
La ville de Cadiz est jolie, surtout ses parcs avec une végétation tropicale et un style très marocain. Beaucoup de mosaïques, même si elles ne sont pas toutes jolies.

Journée fatigante mais agréable.

Le Monument de la Constitution, place d'Espagne  et  le Parc Genoves
Mercredi 17, 10h, départ de Puerto Sherry, toujours avec notre fuite d'eau.

Nous passons le cap de Trafalgar, une petite pensée pour notre cher Napoléon !!!

19h arrivée à Barbate.

Dernier port avant le détroit de Gibraltar qu'il faut passer avec de bonnes conditions météo et avec le courant de marée montante.

Et bien, nous sommes purement et simplement refoulés du port !?!

Pas de place paraît-il alors que celui-ci est quasiment vide.
On nous envoie sur un vieux ponton, sans eau ni électricité, que les mouettes semblent avoir désigné comme étant leur sanitaire et sans aucune possibilité d'en sortir.
Une passerelle est bien là mais à 2 mètres du ponton et relevée.

Sur ce ponton se trouvent déjà une dizaine de voiliers à couple (le ponton pouvant accueillir 5 ou 6 bateaux !).
Nous choisissons le bateau le plus "costaud", un catamaran en alu, pour nous mettre à couple. Ces français viennent de passer Gibraltar et nous annoncent que nous trouverons cet "agréable" accueil jusqu'aux Baléares.

Super !

  Il en est fini de la gentillesse des Galiciens et des Portugais !

Pendant ce temps, d'autres bateaux arrivent. Seuls ceux battant pavillon espagnol entrent au port... Bizarre !
Jeudi 18 août :
Départ pour
le détroit de Gibraltar.         

Tout marche à merveille, sauf le moteur qui fuit toujours mais ce n'est rien puisque nous bénéficions d'un vent très favorable et du courant de 4 nœuds, qui nous porte littéralement.

Toutes voiles dehors, nous atteignons une vitesse de 9 à 10 nœuds.

Génial !

A l'arrivée, mouillage entre l'Espagne et Gibraltar.

Très calme malgré la piste d'atterrissage qui traverse la ville. Un système de feux rouges avec postes de police de chaque côté permet d'arrêter la circulation des voitures et piétons lorsqu'un avion atterrit ou décolle.
Cette piste se terminant sur la digue, ceci nous offre un spectacle plutôt curieux mais n'entrave en rien le charme du mouillage avec vue sur le Rocher de Gibraltar.
(voir visite du rocher et photos lors de notre retour. Page "Gibraltarsuite").

Nous passons le vendredi en ville. Nous pensions tout trouver moins cher dans cette ville où les produits sont détaxés.

Pas du tout. Et la ville... Bof !
A part une petite différence sur le matériel photo, les prix sont pratiquement les mêmes qu'en France, et surtout plus élevés qu'en Espagne.
Nous sommes satisfaits malgré tout de revenir avec un appareil photo qui fonctionne et pouvoir ainsi vous en faire profiter.

Samedi 20 août, retour aux réalités. Nous avons toujours notre "fuite moteur " à réparer.

Je suis navrée pour Rémy qui n'arrête pas malgré cette fièvre qui persiste.
Nous allons également nous ravitailler côté espagnol.

A savoir pour ceux qui suivraient notre périple :
Les prix des produits alimentaires en Espagne sont vraiment intéressants, alors qu'au Portugal, c'était assez cher et la qualité des fruits bien inférieure. Quant à Gibraltar, déconseillé si ce n'est pour sa multitude de produits introuvables en Espagne.
Attention aussi aux annexes à cet endroit. On nous conseille fortement de ne pas la laisser. Rémy fait donc l'aller retour pendant que je fais mon "petit jogging" chargée comme une mule!

Dimanche 21, tous les "colmatages" faits au moteur sont secs. On fait un essai …
… toujours de l'eau et en plus …….une fuite de gaz oïl que nous n'avions pas détectée.

Et l'eau, devinez…ce n'est pas du liquide de refroidissement… c'est de L'EAU de MER .
On ouvre les fonds du bateau. Il y en a partout. Eau + gaz oïl : devinez l'état des fonds !
Nous sommes désespérés.

La pompe de cale n'ayant jamais voulu fonctionner, voici notre journée :

Rémy dans les coffres d'accès au moteur pour tenter d'autres solutions pour réparer.
Le chat surveillant l'avancement des travaux !
Moi dans les fonds et autres coffres pour éponger, laver et sécher ce qui s'y trouve.
Quant à Candice, elle prend les photos!

Le baromètre du moral à bord ne cesse de descendre.

Lundi 22. Nous sommes ici depuis 4 jours. Y-en a marre ! On s'en va. Nous décidons de faire réparer lors de la prochaine escale.

Nous démarrons… Passé la première digue, ouverture du coffre moteur pour éponger l'eau et le gaz oïl qui doivent déjà s'y trouver…

Ce n'est plus une fuite, c'est une fontaine !

STOP !
Nous sommes maudits ! Il nous faut trouver un réparateur au plus vite.

Re-mouillage devant Gibraltar cette fois. Au pas de course en ville pour trouver notre sauveur !

Heureusement pour nous, il y a un distributeur à Gibraltar qui fait la marque de notre moteur (vieux moteur anglais de marque Tornycroft).
Rendez-vous demain matin devant l'entreprise, amarrés à un vieux ponton, non loin du port où bien sûr il n'y a pas de place et dont l'accès est impossible.

Mais ce n'est rien. L'essentiel est de réparer, réparer, réparer…..

Nous n'en pouvons plus d'avoir toujours un truc à réparer ! A quand l'escale "REPOS- DETENTE"?
Quand on pense que vous nous imaginez tous, les doigts de pied au soleil.
Le soleil est là certes, mais pas les pieds !
Le moral descend à vue d'œil.

Mardi 23, ... Réparation.

Candice parvient toutefois à "s'évader" un peu. Il y a une fête foraine en face et nous avons le code d'accès de la grille de l'entreprise.
Voici 1 semaine que nous n'avons pas fait un port. Seul moyen d'évasion : l'annexe mais elle ne la conduit pas. Pas évident d'être toujours avec les parents.
Permission de minuit accordée. Elle rentre ravie. Nous sommes heureux pour elle.

Mercredi 24, On quitte enfin Gibraltar !
Popeye..............................et Olive!

Une fois partis, nous découvrons qu'une légère fuite de gaz oïl persiste. Mais plus d'eau.
Encore une fois, nous verrons bien !
Ce qu'il nous faut maintenant c'est de l'eau pour NOUS !

Nous rêvons d'une bonne douche chaude, de laver tout le bateau qui est immonde et le linge qui s'entasse à vitesse grand V ! Nous rêvons d'un port !
Vivement ce soir !

20 heures, notre petit rêve s'écroule. Pas de place dans les ports très chics de la Costa Del Sol.
Mouillage "remuant" devant la plage et toujours pas de douche !

Y-en a MARRE, MARRE, MARRE !!!!!!!!!

Jeudi 25 août, arrivée à Puerto de Caleta de Velez.
Enfin de la place !
Le port est sympa. Pas grand-chose à faire autour mais ce n'est pas le but.

Nous avons toujours notre fuite de gaz oil et cela est bien suffisant pour nous occuper.
Rémy se remet donc au travail et surtout en quête, en vain bien évidemment, de la bonne rondelle pour les injecteurs.
Moi, à 4 pattes dans les fonds, comme d'hab., munie de mon seau et de ma serpillière puisque nous avons chaque fois environ 10 litres de gaz oil qui se répandent partout.

Vendredi 26, Euréka, il y a un lave linge.

Nous en profitons. Par contre les douches sont froides. Même si la température est de 35 °C , ça ne détend pas de la même manière mais bon… on ne peut tout avoir !

Grand nettoyage de l'intérieur du bateau qui en a bien besoin et le soir : RESTO.

Nous fêtons nos 16 ans de mariage alors, au diable les problèmes de moteur !

Samedi 27, nettoyage extérieur du bateau et un peu de repos .
   
Actualisation du site sur notre PC, pour vous M'sieurs Dames!
Même s'il n'y a pas de cybercafé ici, ce sera prêt pour la prochaine escale.

Dimanche 28 août, nous partons.

Nous tentons de mettre les voiles mais vent d'Est (plein face) donc : moteur.

    
   Les routiers sont sympas...!
. . .En plus de la fuite, le moteur se met à chauffer… ça continue !

Nous nous arrêtons au port de Motril. Pas de place. Amarrage au quai devant une cimenterie.
La police compatissante nous prévient que si un cargo arrive, il nous faudra partir…

...6 heures du mat, c'est chose faite !
Nous jetons l'ancre dans le port comme ils nous le proposent gentiment. Mais le repos sera de courte durée…
10h, un "gars du port" nous demande de partir et de mouiller derrière le port des pêcheurs.
Et dormir, quand ?


Ceci dit, nous ne dormirons pas ou peu durant ces 3 nuits : le bateau est sans cesse roulé par la houle.

Le temps de changer de mouillage, la température du moteur monte à 110 °C et l'eau coule de plus belle.

Nous allons finir au mieux à la rame, au pire au fond du port !

Lundi 29, Rémy part, encore et toujours, à la recherche de pièces de rechange... Introuvable, il faut aller en ville ( 12 km à pied, ça use, ça use … !).
Et comme si ce n'était pas suffisant, retour au bateau en annexe mais… à la rame contre le courant… le moteur de l'annexe décide lui aussi de nous faire ch… !

Candice me suggère de vous faire un chapitre réservé exclusivement aux "Vent de Folie et leurs problèmes de moteur". . . Je vais y songer !

Mercredi 31, Motril - Puerto d'Almerimar (avant Almeria).

Grand port, tout ce qu'il faut sur place et surtout très calme !

Jeudi 1er septembre : Nous avons enfin dormi comme des bébés !

Pour changer : Nettoyage, lessive et Rémy en dernier recours démonte les injecteurs, les nettoie et les remonte.

…Désolés si notre récit n'est pas très varié en ce moment mais ….nous avons aussi hâte que vous que cela change…….!

Petit conseil :
Mesdames, si vous décidez de partir un jour en bateau, choisissez tout d'abord un mari pas trop grand et surtout  "menu" si vous ne voulez pas vous transformer en mécanicien second!

Les accès moteur n'étant prévus que pour de petits gabarits.
Le mien (de mari) est grand et costaud (ceux qui le connaissent savent de quoi je parle).

La couleur de mon vernis à ongles est donc " noir " et mon parfum, c'est " Gaz oil " de Vent de Folie !!!

Nous avons vraiment besoin de repos, nous décidons de nous accorder une journée entière à ne RIEN FAIRE !
Ainsi se passe la journée du vendredi. Nous avions oublié comme c'était agréable !

Samedi 3 septembre - 11 heures - Départ (hélas, mais il faut bien avancer).
Nos problèmes de fuites semblent avoir disparu ( ?) Ne nous réjouissons pas trop vite !
La journée se passe formidablement. Serait-ce la fin de nos soucis… 
… Et bien NON ! ….

Le soir, nous nous arrêtons pour mouiller derrière le Cap de Gata.
Juste avant de jeter l'ancre, la barre se bloque. Impossible de manœuvrer !

Non, mais ça ne va pas s'arrêter. Nous sommes maudits !

En fait le câble de la barre est sortie de sa poulie et s'est coincé dessous… et bien coincé.
Rémy se contorsionne de nouveau dans la soute. Une bonne suée en perspective !

Bon, j'avoue. Il semble que ce soit de ma faute. J'ai tourné la barre à fond pour faire demi-tour. Trop à fond ! La drosse en forçant, est sortie de la poulie. Mea culpa !

L'eau est à 27,5°C. Candice plonge immédiatement et nage jusqu'à la plage.
Pour Rémy, ce sera bien plus tard !
Le site est superbe. On se croirait en Afrique !

Dimanche 4 septembre, départ 10h. Dommage, c'était joli.

Mouillage dans le port d'Aguilas après une bonne journée de voile (50 milles parcourus en moins de 9 heures). Et il ne nous est rien arrivé cette fois !!!

Description -  Avec toutes ces péripéties, je ne vous ai même pas parlé du paysage!

Depuis le Portugal, le paysage est très montagneux et désertique: 

Température journalière 35°C minimum, pas une goutte de pluie et le soir, une telle humidité tombe que tout ce qui est dehors est trempé en quelques minutes.
Les matinées sont également très brumeuses. Cette brume persiste même parfois en journée.

Lundi 5, après une bonne nuit de repos, départ 10h vers Cartagena

La "poisse" semble nous accorder une trêve, nous reprenons espoir. Le sourire et les plaisanteries reprennent à bord !
Si tout va bien, dans 3 ou 4 jours nous traverserons pour les Baléares.
Cette destination étant pour nous un but important, nous pourrons cesser de nous "dépêcher" !

... 15 heures(vous allez penser qu'on vous raconte des histoires pour vous distraire ( ?) ou nous faire plaindre… ce n'est pas possible… on ne s'en sortira jamais !) … la bôme tombe… la grand-voile descend. .. La drisse de grand-voile s'est détachée, on ne la voit plus…
Elle est rentrée dans le mât ??!!

Pour ceux qui connaissent, ils savent ce que cela représente. Pour les autres, je vais tenter de faire simple:
La drisse (voir mon petit lexique rédigé alors que l'humour était encore d'actualité) se trouve dans le mât, sort en bas et en haut (à 16 mètres ) de celui-ci et permet de remonter la voile. On la passe dans le mât (en principe!) avant de monter celui-ci sur le bateau (on dit "remâter")…
Vous imaginez le problème qui se pose à nous !

Bref ! Nous restons cois ! Mais qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça ?

Je demande à Rémy s'il pense que cela va cesser… Il me répond très calmement et même avec le sourire (un peu crispé toutefois) : "Non, je ne crois pas !"

Aussi décidons-nous de garder notre calme et si possible notre bonne humeur. Après tout, il y a bien plus grave dans la vie !!!
Et puis il semble que nous devions nous y accoutumer !

Arrivée au port de Carthagène

Les singes montent aux arbres !!!... 

Rémy et Candice se relaient pour me hisser en haut du mât afin de tenter de repasser cette drisse. Nous devrons recommencer "l'opération" 2 fois avant d'y parvenir.

Inutile pour nous, le forfait annuel en salle de musculation. Nous avons tout ce qu'il faut à bord !!!

Quelques photos, tant qu'à faire, autant en profiter… même si ça bouge pas mal
(il y a du vent).
La vue est superbe là haut !

Mardi 6, avant de partir, nous allons en ville où Candice a vu une jolie guitare espagnole. Elle en rêvait. Nous la lui offrons. Ce sera son cadeau d'anniversaire un peu à l'avance.

Mercredi 7, nous quittons le mouillage de Torrevieja.

Il pleut pour la 1ère fois depuis des semaines. Nous allons à Alicante.
A peine arrivés au port du Real Club de Regatas, un orage éclate. Bref mais Bien !
Nous avons eu de la chance. La même pluie en mer, nous aurions été jolis !

Vendredi 9, visite du vétérinaire sur Vent de Folie.

Notre cher Minou a droit à sa prise de sang. Il est ravi (?!). Puis resto très sympa sur la plage de El Campello.

Merci Richard pour ta gentillesse. On ne sait si Fangio à apprécié ta visite, nous beaucoup !
Nous regrettons de n'avoir pu rencontrer Carmen, mais ce n'est que partie remise.
Peut-être à l'année prochaine !

Le soir nous allons mouiller non loin de là, derrière le Cabo de las Huertas. Le port étant trop cher pour s'y éterniser.
Demain sera la dernière étape avant la traversée pour les Baléares.

Samedi 10 septembre, à 16 heures, nous passons à l'EST du méridien de Greenwich.
En arrivant au mouillage devant le Peñon d'Ifach, à Calpe, une pensée affectueuse pour Pierre et Fred ! Salut les vieux tourtereaux !!!