Mardi 24 décembre

Toujours assurés d’avoir tout le confort demandé pour le soir, nous partons faire les courses afin de concocter un bon repas de Noël et d’anniversaire pour notre fille. Par prudence, nous évitons la bûche glacée. Et nous faisons bien !

Lorsque nous rentrons, pas de frigo. Mais la bouteille de gaz est là.
Eureka !

Sauf que…

Rémy branche la bouteille dans le local technique. Mais rien ne fonctionne, ni eau chaude, ni gazinière.

Hors de nous, nous ne réfléchissons pas, toquons à la porte voisine (celle de la propriétaire) et faisons un scandale.

Pour le frigo, comme nous nous en doutions, pas de livraison l’après-midi du 24 décembre.

Mais pour le gaz, elle semble très surprise et vient donc voir elle-même ce qu’il en est.

Entêtée, elle passe une heure à courir de la cuisine au local technique, tentant (avec l’aide de Rémy  - que je trouve très patient en l’occurrence - car elle n’y connaît rien) de brancher, débrancher, rebrancher cette fichue bouteille.

Elle se rend enfin à l’évidence : rien à faire, ça ne fonctionne pas.
Et impossible de contacter l’artisan le soir de Noël.

Elle conclue alors très calmement : « Vous devrez attendre le 26 décembre mais… vous avez le micro-ondes ».

Son micro-ondes, elle va finir par le prendre sur ses choupettes et c’est pas du rose qu’elle va avoir sur les joues… mais du noir !!!

Je devrais pourtant être heureuse : pour les denrées périssables, elle propose de nous faire une place dans son réfrigérateur... Grrr !

Il est 18 heures. Je devrais être en train de préparer le repas de Noël.
Je suis assise sur une chaise. Je pleure comme une fontaine…

Rémy et Candice tentent de me réconforter :
« C’est Noël et nous sommes réunis. C’est l’essentiel, non ? »

C’est vrai. Vous avez raison !

Nous avions déjà squatté la douche de notre fille. Nous allons cette fois squatter la cuisine commune.

Nous transportons nos achats dans la résidence voisine, heureusement désertée par presque tous les locataires et donc à peu près rangée.

Et nous fêtons Noël et les 22 ans de notre fille chérie comme il se doit.

Séquence cadeaux de Noël   

  Nous pouvons passer à table

Le repas est simple - et pour cause - mais apprécié par toute la famille.

Nous sommes heureux d’être de nouveau réunis et avons oublié tous nos ennuis.

Mais cette soirée n’est pas terminée.

Vous le savez tous désormais, Noël, c’est aussi l’anniversaire de notre Princesse.

A ce propos, il est grand temps de préciser que Candice est née, non pas le 24 comme beaucoup le pensent en apprenant qu'elle est née « le jour de Noël », mais bien le 25 à 3 heures du matin, soit la nuit de Noël.
Si vous voulez tout savoir, j'ai réussi l’exploit de quitter la maison à la fin du réveillon de Noël pour la mettre au monde - en urgence certes, mais je voulais goûter la bûche !!! - puis de revenir à la maison pour fêter le Nouvel An. Double ration de champagne !!! Ce qui explique probablement pourquoi notre fille adore cette boisson.
Ainsi vous comprendrez pourquoi, chaque année, nous célébrons l'arrivée de notre plus beau cadeau de Noël le soir du réveillon et non le lendemain.

Oui, je sais, à son âge, la plupart l’ont – voire les deux - depuis longtemps.
Et bien pas elle !

Elle a eu son premier téléphone portable à 18 ans.
Elle n’a pas eu le scooter pour le Brevet, ni la voiture pour le BAC. 
Et elle n’aura pas le jet privé pour son diplôme universitaire.

Pour la citer : LOL !!!

Petit coup de gueule en passant : nous sommes atterrés de constater que l’on ne peut plus rien faire sans un portable, voire ce fameux smartphone : consultation ou opération bancaire, paiement ou demande de prélèvement pour régler les factures…
Pas de numéro de portable (français de surcroît) ? Alors impossible !
Nous trouvons honteux d’imposer à tous de posséder cet accessoire, nous accrochant ainsi « un fil à la patte », sans parler de son prix qui n’est pas négligeable et donc pas forcément accessible par tous.

Ceci étant dit, poursuivons.

Séquence photo de famille   

Et la soirée n’est toujours pas terminée. Loin de là !

Contre toute attente, lorsque nous allons rejoindre Morphée (si elle daigne venir dans notre logis cauchemardesque), il sera plus de 4 heures du matin.

Hélas, pour entrer chez nous, il nous faut encore frapper chez notre chère voisine et donc la revoir.

Nous nous en serions passés !

Le lendemain, la vie reprend son cours.

Et pour nous, ce sera plutôt Halloween, puisque nous  ne tarderons pas à voir débarquer sans tambour ni trompette notre horrible sorcière, Señora Marta . . .