Dans la page précédente, nous évoquions la gentillesse des colocataires de Candice.

Vu les circonstances, nous les croisons souvent et sympathisons un peu plus avec certains d’entre eux qui, au fait de nos mésaventures, cherchent pour nous une solution.

La première envisagée fut de demander à leur propriétaire s’il n’y aurait pas, dans les jours à venir, une chambre qui se libèrerait afin que nous puissions nous y installer.

Ce ne fut pas le cas. Et entre nous, je ne le regrette pas vraiment.

 

    Vive la coloc !

En semaine, une femme de ménage vient chaque jour laver et ranger tout ce qui traîne. Toutes les pièces communes, dont la cuisine, sont donc propres et bien ordonnées.

Mais le week-end, cette dame très méritante ne travaille pas.

Pour accéder à l’évier de la cuisine, il faut alors se faufiler parmi les assiettes et casseroles sales qui envahissent le moindre recoin et jonchent même le sol de la cuisine si une petite réception entre amis a été organisée la veille.

Précisons que ce manque total de respect pour les autres fut le fait de certains locataires, pas tous. Nous avons été témoins de l’écoeurement et la colère d’un jeune-homme arrivant pour déjeuner et découvrant comme nous le spectacle d’une cuisine dévastée.

De quoi vous dégoûter de la colocation.

Si Candice appréciera le côté convivial de la coloc' pendant ces vacances, ce sera aussi un excellent moyen de la conforter dans l’idée qu’elle fait mieux de vivre seule pendant ses études.

Ça, c’était pour les occupants "déclarés".

Mais dans cette résidence, il y a aussi des occupants clandestins

Ici, le propriétaire est saint d’esprit et ne vient déranger ses locataires que pour relever les loyers. Il est un peu trop matinal pour tous ces jeunes mais il le fait toujours avec amabilité.

Toutefois, il y a une grande injustice : tout le monde ne paie pas son loyer.

En effet, certains habitants trouvent là un hébergement à titre gracieux, occupant certaines chambres sans même demander la permission.

Et, allez savoir pourquoi, pendant cet été, la chambre la plus convoitée par ces squatteurs fut celle de Candice.

Colocataires indésirables

Dès les premières nuits, Candice partage sa chambre avec un rat faisant la nuit un raffut terrible derrière les plinthes et sur le plafond.

 

Les colocataires organisent aussitôt une chasse au rat. Le propriétaire, averti, fait mettre des pièges. Mais cela ne change rien. Et vu l’état de la cuisine, comment pourrait-il en être autrement. Nous en verrons nous-même plusieurs se régaler autour d’assiettes sales posées sur le sol et près de la poubelle où les détritus formaient une petite montagne.

Craignant se faire mordre pendant son sommeil, Candice est au début un peu inquiète. Puis devant le peu d’intérêt que «  son rat » semble lui prêter, elle s’habitue et finit même par baptiser son petit colocataire.


Mais ce rat n’est pas le seul à profiter de la chambre de notre fille.

De petits insectes noirs d’origine indéterminée rampent régulièrement sur les murs ou profitent de l’humidité de la salle de bain.

Candice supporte le rat et ces petits insectes.

Mais le jour où une araignée s’installe dans le bac à douche, c’en est trop !

Rémy achète alors un insecticide puissant et en asperge généreusement le moindre recoin de sa chambre et sa salle de bain.
Nous tentons aussi de boucher à l’aide de sachets plastiques la multitude de trous dans les murs et lui conseillons de reboucher l’évacuation de la douche après chaque usage.

Espérons que cela suffira.

Mais cela ne suffit pas. Loin de là !

Un soir, notre fille frôle la crise cardiaque. Et à sa place, je serais  morte.

Séquence horreur

Candice est tranquillement allongée sur son lit. Elle visionne un film sur son PC portable.

Soudain, elle sent quelque chose avancer sur elle.

Elle hurle à faire vibrer les murs et se précipite dans la salle commune, grelottante, ayant peine à respirer.

Précisons que notre fille a hélas hérité de ma phobie pour ces "sales bestioles", quelque soit leur taille. Or dans le cas présent, la Bête  est velue et grande comme une main.
Elle est tellement énorme que les garçons, s’étant précipités dans sa chambre pour connaître la raison d’une telle crise, en restent cois.

De leur vie aucun d’eux n’avaient vu un arachnide de cette taille.

 

Ici : arachnophobe s'abstenir

Pour ma part, je mets la photo pour que vous vous rendiez compte. Mais sachez que jusqu’à ce jour – soient 9 mois plus tard - je ne l’avais toujours pas vue, prévenue par ma fille que j’en ferais des cauchemars (j'appréhende déjà cette nuit !)

Je vous jure que je viens de passer un sale moment !!!
Et à chaque relecture de cette page, je sauterai ce passage.
Merci donc d’excuser les fautes éventuelles !

Pour rassurer Brigitte Bardot et autre fondation de défense des animaux, précisons que l’intruse, après avoir été photographiée sous tous les angles, a été délicatement mise dans un bocal par ces jeunes messieurs et déposée dans la rue - lorsque j’apprends ça, je prie pour qu’elle ne vienne pas visiter les voisins !!!

Quant à notre fille, elle n’a pu dormir de la nuit et difficilement les nuits suivantes. Ce que maintenant je comprends d’autant mieux. Je me demande même comment elle a fait pour rester dans cette chambre pendant les semaines qui suivirent. Personnellement, je n’aurai pas pu !

Comme quoi, il y a toujours pire et je préfère de loin devoir supporter notre Sorcière !!!

Revenons justement chez nous, ou ce qui devrait l’être, et voyons si nous allons pouvoir passer ce Noël plus sereinement que les jours précédents . . .


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