Le bus est très confortable et les chauffeurs uruguayens sont bien plus calmes que leurs confrères brésiliens.

Le réseau semble très bien organisé.

Du matin au soir, plusieurs horaires sont proposés pour faire l’aller ou le retour de Colonia à Nueva Palmira, une ville après Carmelo. 

En route, nous ferons halte à certains croisements. A droite ou à gauche une route ou seulement un long et large chemin de terre rouge s’effaçant à perte de vue sans qu’aucune habitation ne soit visible.

Nous y attendrons alors un autre autobus que pourront prendre les habitants, dont de nombreux écoliers et lycéens, des villages alentours.

Impossible d’attendre notre page sur les voitures uruguayennes pour vous montrer ceci :
        

Et ça roule !

De plus, ce car semble très bien entretenu.

Le trajet de Colonia à Carmelo dure une heure 30, nous laissant profiter à loisir de ces grands espaces agricoles aux couleurs chatoyantes et riches en cultures diverses (vignes, maïs, sorgho et autres céréales), des nombreux troupeaux de vaches, des chevaux, des cochons ou encore des mérinos, énormes comparés à nos belles brebis basques.

L’Uruguay est un pays à dominance rurale.

Chaque habitation est pourvue d'un puits et d’une éolienne permettant de pomper l’eau.
          

La variété de végétation a de quoi surprendre.
Ici, les platanes voisinent avec les eucalyptus, les palmiers et les cactus.

Il est vrai que les hivers sont doux avec des températures minimales de 10 à 15°C, si l’on excepte  le dernier hiver où le thermomètre est descendu à zéro, obligeant la population à puiser largement dans ses réserves de bois.

 

Lors de notre deuxième voyage à Carmelo, nous aurons l’occasion de voir à l’œuvre les Gauchos, guidant leurs troupeaux de vaches montés sur des chevaux.

Mais le plus surprenant est la propreté.

En ville ou en pleine campagne, tout est tellement impeccable.

Nous sommes en pleine campagne. Pourtant, tous les accotements sont nettoyés, débroussaillés, tondus.

Dans cette zone de culture et d’élevage entre Colonia et Carmelo, les espaces sont immenses et l’on accède aux maisons - la plupart petites et sans prétention, certaines colorées et charmantes - par une grande allée. 

Même pour les plus modestes, les jardins sont impeccables.
Autour des usines, garages ou fermes agricoles, il en va de même.

Rien ne traîne. Tout est net.


Entre cette propreté et le calme de la population, on se croirait en Suisse.

Et ceci renforce encore le sentiment de paix qu’inspire spontanément ce pays.

Nous passons sur le pont tournant. Nous sommes arrivés.

Ce joli pont date des années 1900.

Il fonctionne toujours pour laisser passer les quelques navires qui circulent sur ce rio.

 

Pour ce faire, il faut prévenir. Quatre hommes viennent alors tourner la petite roue située au centre du pont. Ceci . . . à la main.

Les rives du rio ont un charme fou et devant ce spectacle mes rêves de péniche sont plus vivants que jamais.

   
 
 

Dans le centre ville, toujours ces places arborées où il fait bon se promener.

   
  
Tiens, tiens ! ?
 

Voici des noms qui nous évoquent quelques chose.

En effet, nombreux sont les Basques installés en Uruguay depuis des générations ou en Argentine. Et, outre ceux-ci, nous lirons des noms comme Irurtia, Larrañaga, Errasmoupe ou encore Ochoa (Otxoa).

Nous sommes jeudi, il y a donc école.

Aussi croisons-nous nombre d’écoliers immédiatement identifiables à leur tenue.

Du nord au sud du pays, pour les filles comme pour les garçons, la tenue réglementaire est la blouse blanche et le gros nœud bleu-marine.

N’ayant encore vu personne résister au charme et à la gentillesse de Maryse, ceux-ci accepteront volontiers de poser pour elle.

Dans les crèches, c’est encore plus charmant.
Nous avons vu ces petits bouts de chou vêtus d’une blouse vert émeraude, surplombée d’un grand col rouge en forme de nénuphar.

Nos amis les bêtes.

Si le vélo est un moyen de transport très usité en Uruguay, ici à Carmelo plus encore qu’ailleurs, le cheval et la carriole le sont tout autant. 
Les rênes de 2 ou 3 chevaux à la main, de jeunes gens parcourent ainsi les rues, debout ou assis à l’avant des carrioles chargées de ciment, pierres, bois, foin…

  
Point besoin de baguette. Les chevaux sont bien dressés et obéissent à la voix de leurs maîtres.

 

Outre les chevaux, il y a de nombreux chiens.

Des bâtards pour la plupart.

Abandonnés ou pas ? Impossible à dire.

Mais ils sont bien nourris. Nous n’avons vu personne les rejeter et ils sont toujours très propres.

Comme à Colonia, nous ne faisons pas 100 mètres sans être accompagnés de deux ou trois d’entre eux.
Lorsque nous entrons dans un commerce ou sur la terrasse d’un café, ils attendent sagement devant l’entrée. Dès notre sortie, ils reprennent avec nous la balade, mendiant une caresse au passage.

Le chantier de Carmelo.

Nous découvrons enfin le chantier qui se situe en amont du Rio, de l’autre côté du pont et où, peut-être, nous ferons changer notre moteur.

Calme et tranquillité assurée !

Nous reviendrons probablement mouiller par ici, même après les travaux !

Nos amis, sous le charme comme nous, n’attendront pas pour venir y ancrer Goyave.


Nous reviendrons donc passer une journée mémorable sur ce
Rio de las Vacas . . .


(Accueil du site)