Un premier téléphérique nous permet de monter sur le Morro da Urca, à 220 mètres d’altitude.

Le temps est un peu couvert mais la vue est déjà superbe.

Nous dominons la Baie de Guanabara.                               

                          Au loin, Rio, Niteroi, les îles…

  

Le Morro da Urca possède un restaurant, une boutique de souvenirs un théâtre en plein air et une piste d’atterrissage pour hélicoptères.

De là, nous prenons un second téléphérique
et grimpons sur le Pão de Açúcar à 396 mètres au dessus de Rio.

La vue s’étend jusqu’au mont Corcovado et la statue du Christ, à l’ouest, comme souvent noyé dans la brume, ainsi que la plage de Copacabana, au sud.

   

Plage de Copacabana

                
   

Nous passons là quelques heures très agréables, ne nous lassant pas du panorama.

Nous prenons ensuite la direction du centre ville et du quartier Lapa.


Reproduction de l’Opéra de Paris dont la façade est, hélas, en travaux.


Situé près du centre de Rio, le quartier Lapa, très populaire, est l’un des quartiers les plus animés de Rio.

La nuit tombe.
    Des marchands commencent à s’installer sur les trottoirs.
       Sur les grandes portes ou aux étages des maisons, des affiches indiquent des tarifs d’entrée.
          Il s’agit de salles où l’on danse la Samba, le reggae ou la salsa.

Mais ce soir, nous ne pouvons rester.

Carte bancaire et appareil photographique en poche, ce serait trop risqué. De plus nous sommes épuisés.

La plage de Copacabana nous a été fatale !!!

Nous convenons de revenir jeudi, le meilleur soir nous a-t-on dit.  
Et Rémy, abandonnant rarement une idée, décide que nous en profiterons pour aller voir la plage d’Ipanema, très belle parait-il.

Ben voyons ! Y-aurait-y pas des jolies filles aussi ?... !

. . . Nous sommes jeudi. Jour de notre sortie.

Mais la météo en a décidé autrement.

Un front froid nous a apporté une pluie diluvienne.
Trois heures d’averse ininterrompue alors que, profitant de la superbe bibliothèque du club pour surfer sur le net, nous avions laissé le bateau ouvert - Gloups !

          
     

Notre soirée est donc reportée.
Notre départ initialement prévu vendredi 13 février – nous n’avons peur de rien ! - aussi.

Nous attendrons samedi pour découvrir – sans appareil photo je précise -
la plage d’Ipanema et passer la soirée à Lapa.

Samedi 14 février.

Ipanema signifie « eaux dangereuses » en indien.

Sur cette longue plage de sable blanc, les vagues hautes et les courants forts incitent en effet à la plus grande prudence.

Ipanema est le lieu de résidence favori des cariocas.

Nous sommes dans l’un des quartiers les plus chics et les plus animés de Rio, parait-il.

Et cette fois, nous y sommes au bon moment.

Non pour voir les jolies filles.  
De ce côté, c’est plutôt "râpé" !
  La plage est quasi deserte.

Mais ce week-end, le dernier avant le carnaval, des « blocos » défilent dans le quartier.

Lieux et heures de départ des blocos en poche, nous prenons le van depuis Itaparica. Celui-ci nous amène directement sur la plage d’Ipanema.

L’avenue, alors interdite aux voitures, est pleine de monde. Tous attendent, une bière à la main.

Que feraient les Brésiliens sans bière, on se le demande !

Des marchands de brochettes, hot-dogs, glaces, boissons déambulent sur la route. Certains jeunes sont déguisés.

Et l’on attend dans la joie et la bonne humeur . . .

Au loin, une musique se fait entendre. C’est un bloco.

« Qu’est-ce qu’un bloco, ou plus précisément un bloco carnavalesco ? », vous demandez-vous.

Un bloco, c’est ceci :  

Photo d’un bloco de Niterói.

En bref, le plus souvent il s’agit d’un camion muni d’une sonorisation suivi d’un ensemble de percussionnistes interprétant des airs de samba. Ici, des musiciens sont sur le camion.

Mais vous trouverez plus d’explications un peu plus bas, ainsi que dans notre page Carnaval…bientôt.

En ce qui concerne celui d'Ipanema, nous pourrions le confondre avec un trio electrico (cf. aussi page carnaval) tant la cacophonie et le bruit assourdissant se sont avérés insupportables.

Si je vous dis que même Candice a trouvé ce bloco « horrible ».

Nous fuyons donc et prenons un bus, direction Lapa.

Anecdote : Il les attire comme la viande attire les mouches !

Nous montons dans le bus. Il y a la queue. Je passe le tourniquet. Rémy n’est pas encore passé. Il paie nos places. Candice est derrière lui.
Depuis les premières marches, un homme tente de forcer le passage en la poussant.
Mais elle comprend trop tard ce qu’il veut.

En une fraction de seconde, alors que la main de l’homme atteint la poche du pantalon de Rémy ( vide en l’occurrence), nous voyons ce dernier se retourner, bousculer Candice qui s’affale sur près du chauffeur, et se ruer vers la sortie.

Je n’aurais pas aimé être à la place de cet individu lorsqu’il vola hors du bus, ses pieds n’ayant guère le temps de toucher les marches.

Encore une petite poussée d’adrénaline pour Candice et moi, mais rien comparé à la peur de la caissière.

. . . Le même jour.

Le quartier Lapa est en effet très animé.

Les rues sont pleines de monde. Sous les arcades, des gens mangent des grillades, les amoureux s’embrassent.

La police est présente à chaque carrefour. Et l’on sait immédiatement quelles rues éviter.

Dans la rue principale, bars et restaurants se suivent. Chaque établissement a son orchestre et l’on peut écouter la samba, le reggæ ou la salsa.

Mais les salles privées où l’on peut danser la samba ne sont pas encore ouvertes.
Et celles qui le sont semblent bien trop « chics » pour la tenue que nous portons ce soir, c'est-à-dire short ou Jean et tee-shirt - la tenue brésilienne par excellence - afin de passer le plus inaperçu possible.
Les élégants « gorilles » à l’entrée ne nous laisseraient probablement pas entrer.

Le dernier ferry pour Niterói est à 11 heures 30.

Après le repas, nous nous contenterons donc d’un verre en terrasse, appréciant les airs de samba tout en observant les passants.

La soirée sera excellente.

Nous regrettons simplement de n’avoir pu, avant de quitter ce pays, admirer de bons danseurs de samba.

Mais la « fiesta » n’est pas terminée !

Demain, nous sommes le dimanche 15 février. Dernier dimanche avant le carnaval.

Les blocos défilent aussi à Niterói, ce pour la dernière fois avant le grand jour.

Et l’infatigable Susy nous a appris que le Club Naval de Charitas a cette année SON Bloco, et nous sommes cordialement invités à nous joindre à eux.

Dès 10 heures, nous serons prêts.

Nous serons accueillis avec beaucoup de chaleur par les membres du Club, peu nombreux mais en grande forme.


Toutes les composantes d’un bloco sont là :

La voiture, petite certes mais équipée de l’indispensable sono installée sur le toit.

La bateria indispensable à tout bloco carnavalesco, que nous apprécions particulièrement, frappe le rythme invariable de la samba.

Et les participants vêtus de la chemise au logo du bloco, indispensable elle aussi. 

Nous n’avons pas le tee-shirt – pardon, la chemise – mais nous sommes déguisés.

   Enfin, un peu !

Des membres du club nous ayant aussitôt procuré masques et cotillons afin de nous intégrer au groupe dont nous ne connaissons pourtant que Susy.

La bateria commence à jouer devant la porte de la marina. Puis le petit défilé se met en route vers le centre de Niterói.

 
  

Mais j’y pense. Vous ne connaissez pas encore Susy !
Voici une lacune que nous nous devons de pallier immédiatement.

La célèbre Susy, la voici :   

Susy est connue par tous les navigateurs passant par Niterói. Pour preuve ses superbes livres d’or sur lesquels, depuis des années, chaque équipage laisse une marque affectueuse de son passage et de sa rencontre avec Susy.

Et ceux qui ne la connaissent pas ne savent pas ce qu’ils perdent.

Nous avions entendu parler de Susy, déjà, à Itaparica.
Dès notre arrivée un voilier jaune amarré au ponton du Club Naval attire notre attention.

Ça, c’est un bateau de voyage. Impossible de s’y tromper !

Il s’agit en effet du voilier de Susy et Renato.

Renato est Brésilien. Susy est anglaise mais elle vit au Brésil depuis son enfance. Et elle parle parfaitement le français.
Tous deux ont fait un tour du monde, complet, sur ce bateau.
Il y a 30 ans, ils sont revenus au Brésil et vivent désormais sur leur voilier, à Niterói.

Susy est une personne extraordinaire.

Elle est à la fois charmante, sympathique, dynamique, disponible et généreuse. Seule la préposition « très » manquerait à tous ces qualificatifs.
Susy semble de plus jouir d’une perpétuelle jeunesse, tant du physique que de l’esprit.

Susy, toujours souriante, se déplaçant toujours d’un pas rapide, n’a de cesse de proposer son aide.

Mais pour chaque nouveau venu à Niterói, elle a surtout un superbe cadeau . . .




Un matin, Susy nous attend devant la marina. 
Après quelques kilomètres, la voiture monte une côte et passe l’entrée d’une sorte de parc privé.

Nous descendons, apercevons des parapentes et des deltaplanes. Nous nous avançons afin de les voir prendre leur envol.

   

Et nous n’en croyons pas nos yeux . . .

    

Le point de vue est exceptionnel.

Nous avons beaucoup de chance, le temps est très clair.
Nous distinguons parfaitement le Pão de Açucar mais surtout le Corcovado sortant de sa brume – Chose rare !

  

Sur la route du retour, Susy nous offre de faire notre avitaillement dans l’un des supermarchés de Niterói.

Faire les courses en voiture fut pour nous un autre cadeau.

Merci pour tout Susy. Tu es un amour !

Lundi 16 février.

Nous venons de passer 8 jours à Rio. C’est bien plus que nous ne l’avions prévu.

Le front froid qui nous a apporté beaucoup de pluie semble être passé.

Nous pouvons partir. Et vous m’en voyez fort aise.

Il y a de beaux points de vue, je suis d’accord. Mais je commence à avoir une overdose des grandes villes !


Une bonne nouvelle
 :

Nous quittons Niterói avec un moteur d’annexe qui fonctionne. Un employé de la marina ayant trouvé une solution d’attente. Il a boulonné l’hélice et cela devrait nous dépanner quelques temps, à condition d’aller doucement et de ne rien toucher avec l’hélice..

 

Il est 5 heures 30.

Nous profitons d’une lumière exceptionnelle pour admirer une dernière fois la baie de Guanabara.

Le Corcovado, plus visible que jamais, semble nous faire ses adieux.

         

Un dernier regard sur les plages de Copacabana et Ipanema.

Rémy scrute avec les jumelles.

Un petit clin d’œil à Gil qui comprendra.   

Mais toujours point de fille svelte et bronzée.

 Pleure pas Chéri, t’en verras ailleurs des pin-up !

Nous quittons la baie.                                        

                                 Direction Ilha Grande, à 60 milles à l’ouest . . .


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