Suite à la perte de notre disque dur, nous avons perdu toutes les pages rédigées sur la baie d’Ilha Grande jusqu’à Florianópolis.

Les pages qui suivent auront donc été rédigées, pour la 2ème fois, 4 mois plus tard.

En plus de certaines photos perdues elles aussi, nous craignons de ne pouvoir – Hélas ! – retrouver l’émotion spontanée qui nous avait saisis lors de notre découverte de cette baie paradisiaque.

Pourtant, malgré le manque total d’envie de recommencer tout ce travail, nous vous promettons de faire le maximum !

Pour les photos de Florianópolis, un grand merci à Aline et Maryse qui nous ont permis de récupérer toutes celles que nous avions prises ensemble et particulièrement à Aline qui a eu la gentillesse de nous envoyer ses photos personnelles de cette ville.

Nous sommes le 16 février 2009.

La ville de Rio et son célèbre Corcovado sont à 60 milles derrière nous.

Nous faisons notre entrée dans la Baie d’Ilha Grande.

Nous sommes poussés par une forte houle. La nuit tombe. Des troncs d’arbres et des branchages flottent sur l’eau.

L’endroit nous paraît quelque peu sinistre.

Nous nous mettons à l’abri pour la nuit espérant trouver mieux demain.

. . .

Dès le lever, nous pouvons apprécier les couleurs de l’eau et de la végétation.

Nous changeons de mouillage.

Nous allons alors découvrir le site le plus beau qui nous ait été donné de voir depuis notre départ pour ce voyage.

Un endroit magique, comme seule Dame Nature sait nous en offrir.

Mardi 17 février.



La crique du Ciel

Nous contournons l’île principale de cette baie : Ilha Grande.

L’entrée dans ce mouillage est très étroite.

Nous avançons . . .

. . . et n’en croyons pas nos yeux !

Nulle part nous ne voyons la mer. On se croirait sur un lac.

Les flancs de montagne couverts de jungle et émaillés d’arbres aux petites fleurs violettes plongent en à-pic dans l’eau, lui conférant cette sublime couleur vert émeraude.

Cet endroit est magique et donne envie de planter l’ancre définitivement.

Lorsque nous descendons sur la plage, nous découvrons des petits sentiers enfouis sous les arbres.

De l’autre côté de l’endroit où nous mouillons, une escuna vient chaque jour s’amarrer à un ponton de bois.
De jolis bateaux de pêche attendent leur sortie journalière devant la petite plage.

Derrière, masquées par les arbres, il nous semble apercevoir des habitations.

Il y a en effet une petite boutique.

Cette boutique appartient à Beneduto. 

Beneduto vend de l’huile, du café, des bonbons, du gaz… et surtout une odeur de pain envahit immédiatement nos narines.
    Lorsque nous lui demandons s’il en vend, muet il disparaît derrière une cloison.
         Quelques instants plus tard il revient, fier comme un paon, avec un grand plateau.
                      « Pão frances » nous dit-il .

Beneduto fait en effet un pain excellent, pain blanc mais aussi du pain à l’anis, ainsi que de délicieuses brioches à la crème et à la pâte de goyave.

J’adore !
C’est un délice !

Dès notre première visite, nous nous asseyons avec Beneduto et discutons.

  Ici, la plupart des hommes sont pêcheurs.

     La boutique de Beneduto semble être la poste locale.

La VHF raisonne sans cesse et des femmes font leur commande. Pas seulement à la boutique mais aussi à la petite embarcation qui se rendra dans la seule ville de l’île : Abrão (petite ville de 3500 habitants)

Lorsque Beneduto apprend que nous vivons depuis plus de 3 ans sur notre voilier, il reste bouche bée et le dira ensuite à qui voudra l’entendre.

Nous quittons notre ami et allons visiter le village.

  
                        

Derrière un petit ruisseau, quelques marches de pierre amènent à une vieille bicoque.

   Une ardoise indique «Poulet sur commande ».

Contre toute attente, il s’agit en effet d’un petit restaurant, mais la vieille dame qui nous accueille ne doit pas voir souvent de clients.

Un petit terrain de foot. Des poules, des oies, des dindes et des pintades courrent en liberté dans les jardins.


De retour de notre petite excursion, Beneduto vient vers nous et nous propose spontanément de venir remplir nos bidons d’eau au tuyau devant sa boutique.
De l’eau de la montagne claire et fraîche à souhait.
Si nous le souhaitons, nous pouvons même prendre la place de l’escuna, dans la journée, et faire le plein des cuves avec le tuyau du ponton.

Nous passons là trois jours de pur bonheur.

Hélas, nous devons avancer.

N’ayant pas fait notre entrée dans l’Etat de Rio de Janeiro, nous devons aller la faire à Angra dos Reis, une ville de la baie d’Ilha Grande.

Mais surtout, vendredi débutera le Carnaval.

Or, à défaut de nous mêler à l’immense foule de Salvador ou encore de réserver une place dans le « sambódromo » de Rio, nous avons décidé de fêter le Carnaval à Paraty.

D’autre part, Bernard, un français vivant à Paraty, rencontré par hasard dans ce mouillage...

...nous apprend que le week-end, et surtout le week-end prochain début du Carnaval, plus de 500 bateaux envahiront les lieux.

Nous ne voulons pas voir ça !

Cependant, nous réfléchissons déjà aux possibilités de revenir lors de notre remontée du Brésil et de séjourner quelques temps par ici.

Nous quittons Saco do Céu, mouillage inoubliable,                                               

                               pour remonter jusqu’à Paraty, via Angra dos Reis . . .


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