
|

Ce week-end ont lieu les grandes marées.
C’est le moment que nous attendions pour caréner sur le banc de sable. |
Carénage à Itaparica |
Il est 5 heures 30 du matin.
L’eau commence à frissonner sur le banc de sable. |
|
Le brouillard dans les yeux, nous fonçons vers le banc. |
|
|

Pour un tel spectacle, ça valait la peine de se lever tôt !
|
Dès que commence à découvrir ses flancs, Rémy commence à gratter.
Pour moi - n’ayant pas mangé assez de soupe quand j’étais petite (!) - l’eau est encore trop haute.
J’attendrai que la coque soit davantage découverte. |
|
Et je ferai plus tard ma part de boulot. J’en ai la preuve : |
 |
|
Nous sommes aidés de Pierre qui a tenu, envers et contre tout, à venir travailler. |

Et oui ! Y- a des masochistes !!!
|
Voici un travail très ingrat effectué rapidement et dans la bonne humeur. |
|
|
|
Pas un coquillage n’a résisté. |
 |
|
|
Nous remettons cela le lendemain pour une couche d’anti-fouling et changement des anodes.
Nous espérons ainsi que , tout beau tout propre, se traînera moins lors de la descente du Brésil. |
Quant à nous, nous avons grand besoin d’une bonne nuit de sommeil. |
*
Vous conviendrez que, sur un voilier, nous ne faisons pas que nous amuser.
Merci à Cathy de nous avoir permis, avec certaines de ces photos, d’en apporter la preuve !
Et merci mille fois à nos fidèles amis : Pierre pour son aide précieuse et Tove pour m’avoir éviter de cuisiner après un tel effort.
|
|
Les joies du port ! |
Mercredi 14 janvier. |
Rémy ayant besoin d’utiliser perceuse et autres outils nécessitant le 220 volts, et les lessives s’accumulant, nous allons au port d’Itaparica pour quelques jours. |
3 tentatives… 3 échecs – Retour au mouillage |
C’est confirmé, nous ne savons plus faire les manœuvres de port.
Ou peut-être en a-t-il décidé autrement.
Il y a du vent. L’arrière part systématiquement avant que les marinheiro n’aient le temps d’attraper nos amarres et nous nous retrouvons systématiquement perpendiculaire au ponton. |
Rémy commence à perdre patience…
Hum ! C’est peu de le dire ! |
Dernière tentative :
Je lance l’amarre - Celle-ci se coince dans les balcons et le tangon.
Plouf ! Le paquet dans l’eau !
M…. de m….! |
Nous retournons dans le mouillage et l’atmosphère à bord est sous haute tension.
Nous tenterons de nouveau le lendemain. Pierre est alors à bord pour nous aider. |
Il n’y a pas de vent et le courant est nul.
Ouf ! Ça marche !
Sinon, c’eût été la fête pour l’équipage.. !?! |
Échange de bon procédé.
Rémy monte sur Pjuske pour apponter lui aussi.
|
 |
|
|
En avant pour le boulot. |
- Réparation du capteur de barre,
- Installation d’un nouveau système d’éclairage du bateau (les feux de mât étant HS depuis fort longtemps).
Or en descendant vers Rio (aux environs du Cap São Tomé), il y a un passage délicat où il est préférable d’être bien visibles.
- Montée au mât pour remplacer une petite vis sur l’enrouleur de trinquette avant de hisser celle-ci.
Et comme d’habitude :
- Lessives,
- Plein d’eau,
- Courses.
|
Et bien sûr, nous profitons du courant à volonté. |
 |
|
Anecdote : La "connerie" est internationale !
En effet, au port d’Itaparica, nous aurons l’occasion de constater que, malgré notre passage dans certains ports du sud de l’Espagne, nous n’avions pas encore vu le pire en ce qui concerne une certaine espèce d’individus : "Les gros cons".
Nous sommes samedi.
Comme chaque week-end, la marina se remplit d’heure en heure.
Vers 18 heures, Rémy et moi sommes tout deux à bord et entendons un remue ménage sur le ponton.
Nous sortons.
Deux jeunes brésiliens, tout de blanc vêtus, travaillant sur le gros yacht amarré derrière nous depuis quelques heures, sont penchés sur nos amarres.
|
|
Son propriétaire, craignant semble-t-il que notre « gros-vieux » bateau esquinte son ancre, vient d’envoyer « son personnel » avancer notre bateau, sans penser une seconde à nous appeler ou faire venir un employé de la marina.
Rémy se fâche et lui explique qu’il n’a pas le droit de toucher à un bateau qui n’est pas le sien.
|
N’ayant pas encore compris vraiment ce qu’il se passe, je sors pour calmer Rémy.
Nous constatons alors que toutes nos amarres sont larguées et que Vent de Folie s’écarte du ponton, tandis que l’un des jeunes hommes tente vainement de tirer sur l’amarre afin de ramener notre 15 tonnes.
.
Rémy entre dans une rage folle.
Afin de ne pas envenimer la situation, je pose la main sur le bras de cet individu afin d’obtenir toute son attention et de lui expliquer calmement qu’il a tort.
|
Dont touch ! (pas touche) aboie-il !
Et ce gros brésilien, tel un sumo, torse nu, la serviette sur les épaules, d’ajouter en nous regardant avec dédain :
|
« I have money... I pay… I’m in MY country ».
(J’ai de l’argent…Je paie… Je suis dans MON pays ! » |
Je sors alors de mes gonds, le menace de larguer SES amarres et vais de ce pas prévenir le responsable du port.
Je félicite Rémy d’avoir pu refréner l’envie de lui mettre son poing sur la figure.
Quant aux autres occupants du port, tous – français ou brésiliens – nous ont demandé pourquoi nous n’avions pas coupé les amarres du yacht de cet énergumène.
Et nous plaignons surtout de tout cœur ces pauvres Brésiliens qui travaillent pour cet individu.
|
Mais les marinheiros et le responsable de la marina, par leur gentillesse, nous prouverons que pour eux, nous avons tous la même valeur – riches ou pas.
Et nous pourrons une fois de plus constater combien les Brésiliens – sauf exception comme cet énergumène – sont des gens adorables.
|
|
Dimanche 18 janvier. |
Un peu trop tôt à mon goût, nous sommes réveillés par le bruit de pas sur le pont.
Un grand voilier de course est amarré à . Un petit voilier amarré à ce dernier. |
|
Chéri, tu veux pas un joli short rouge toi aussi ?... ! |
|
En plus de l’affluence habituelle, il y a une régate à Itaparica. Les pontons "débordent".
Il est grand temps pour nous de partir retrouver le calme du mouillage.
Demain, nous quittons Itaparica pour Ribeira.
Derniers achats. Plein de carburant. Formalités de sortie.
(L’entrée et la sortie devant être faites dans chaque État du Brésil)
Et peut-être un dernier petit tour au Pelô.
Nous serons alors prêts pour la descente vers le sud du Brésil . . . |
|
|
|