Sur ce pont, les planches ne sont pas de la première jeunesse. Certaines craquent. Beaucoup ploient légèrement sur notre passage.

Je vois Rémy avancer avec beaucoup de prudence. Venant de lui, cela a de quoi surprendre.
Nous sommes au beau milieu du pont lorsqu’il m’apprend qu’il y a déjà eu des morts... Brrr !

A l’autre bout du pont, nous sommes à São Felix.

Il est dit que São Felix est la jumelle de Cachoeira.

 

Ses façades et ses églises sont en effet aussi sublimes et la ville est tout aussi charmante.

               
   

Un petit tour au marché suivi d’une petite bière.

Il est 17 heures lorsque nous prenons le bus pour rentrer à Maragojipe.

Climatisation. Sièges confortables. Nous avions oublié qu’un tel confort pouvait exister.

 

Celui-ci prend les chemins de traverse et nous donne l’occasion de découvrir des paysages dignes de nos plus belles régions françaises.
Nous passons aussi – et l’on se demande comment - dans les ruelles étroites de petits villages qui nous permettront de capturer certaines scènes typiques.

Aucune habitation autour de ce bar. Mais de petits sentiers au bout desquels nous voyons disparaître, au loin, hommes et femmes chargés de provisions.

Un autre bar perdu en pleine campagne :

Et ce bœuf sellé qui attend son propriétaire afin de le ramener chez lui.
      
      
   

Anecdote :
Alors que nous déjeunons dans un restaurant au kilo, une averse éclate soudainement et l’eau des gouttières inonde les rues.

Nous attendons à l’abri, l’estomac plein.

 Le téléphone de Tove sonne. C’est Candice.

D’une voix « semi comateuse », elle nous explique que le vent souffle très fort « comme une tornade au Sénégal » nous dit-elle, accompagné d’une pluie torrentielle et cinglante.

En effet, un gros orage sévit également sur Maragojipe.
Celui-ci est désert, les autres voiliers sont partis.

Le bateau tire sur sa chaîne et celle-ci se déroule chaque fois un peu plus.
De plus, la houle s’est levée.

Avec 40° de fièvre, impossible de prendre le risque de descendre dans l'annexe pour aller fermer les hublots de Pjuske.

Candice est donc très inquiète.

Nous la rassurons.
Même si nous dérapions, les bateaux finiraient au pire dans la mangrove.
Quant à Pjuske, Pierre et Tove s’attendent à trouver l’intérieur inondé.

Nous retrouverons en effet deux piscines. Mais les bateaux n’ont pas bougé.

Candice a simplement écopé d’une belle « trouille » !!!
Toujours à São Felix, nous avons hâte de voir les dégâts causés par la pluie dans nos bateaux
et
 « Maman-poule » est pressée de voir si sa petite fille va bien !!!

Il est plus de 18 heures. La nuit commence à tomber.

Nous arrivons à Maragojipe.


Notre visite du Paraguaçu se termine – Hélas !

Nous sommes contraints de quitter ces paysages superbes et cette population touchante. Mais nous reviendrons, c’est certain !

Pourquoi sommes-nous si pressés ?

Deux raisons à cela :

    Tout d’abord, comme vous l’avez déjà lu, nous ne pouvons rester sur le sol brésilien que 6 mois.

Or Candice doit présenter le Bac à Brasilia. Nous devons donc nous laisser une marge afin de pouvoir revenir (par avion ou en bus) en juin prochain.

    D’autre part, la mauvaise saison commence en mars (équivalent à l’automne chez nous). Nous estimons qu’il nous faudra un bon mois et demi pour descendre jusqu’à Buenos Aires.
Si nous voulons naviguer dans les meilleures conditions possibles, il est donc temps de partir.

Prochaines escales prévues :
Os Abrolhos, îles désertes où une halte s’impose - Rio de Janeiro - La baie d’Ilha Grande - Santa Catarina - Rio Grande do Sul. Puis une dernière halte en Uruguay avant Buenos Aires.

Demain, mardi 6 janvier :



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