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Itaparica - Décembre 2008 |
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Depuis notre arrivée, Candice n’a de cesse de se plaindre qu’elle ne rencontrera aucun jeune à Itaparica. Elle s’ennuie et nous n’en pouvons plus de l’entendre râler. Par chance, François et Francis, vivant à Itaparica depuis deux ans, connaissent beaucoup de monde. |
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Ils cherchent à aider Candice et François donnant des cours de français à des jeunes de la ville la conviera à y assister. |
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Il nous conseille aussi une salle où des jeunes s’entraînent deux fois par semaine. |
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Ainsi, il nous présentera une femme charmante sous tout rapport. |
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Voici Omara :
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Omara est une femme superbe, charmante et pleine de classe. De surcroit très sympathique et chaleureuse. |
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Et lorsqu’elle nous apprendra son âge, cela renforcera l’admiration que nous avions déjà. |
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Omara est professeur de Capoeira. La Capoeira étant le sport national au Brésil… après le foot bien évidement ! |
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Qu’est-ce que la Capoeira ? |
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La Capoeira découle d’une lutte africaine rituelle pratiquée par les esclaves. Dans les années 30, Mestre Bimba crée sa propre académie et convertit cette lutte en danse acrobatique. |
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La Capoeira associe actuellement combat, jeu et danse. Ses mouvements sont déliés et circulaires et les adversaires enjoués et très respectueux. |
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Celle que nous allons découvrir est la Capoeira Regional. |
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Omara nous invite chaleureusement au cours de Capoeira. |
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Garçons et filles sont en place. L’entraînement commence. |
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Des pas croisés - des pieds lancés très haut – des roues – des piquets – des saltos – des figures de hip hop… |
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Incroyable ! |
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La « roda » |
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Les instruments de musique sont mis en place face à la roda (signifie aussi le cercle sur lequel ont lieu les combats): |
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Autrefois, le Berimba avertissait les lutteurs de l’approche du maître. |
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Chacun leur tour, tous les combattants viendront jouer et chanter tandis que d’autres iront combattre. | |
Les jeunes se placent autour du cercle. Les combattants s’affronteront deux par deux sur la roda. |
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L’enthousiasme et la fougue naissent sur chaque visage. |
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La roda commence. |
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Des figures compliquées vues lors de l’entraînement s’enchaînent. Les regards ne se quittent pas afin d’éviter de toucher l’adversaire. Nous assistons à un superbe jeu de bras et de jambes, au rythme de la musique et des chants de la capoeira. |
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Ces jeunes sont des passionnés et nombre d’entre eux rêvent de faire de ce sport un métier. |
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Mais avec Omara, nous comprenons que la Capoeira n’est pas seulement un sport. |
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Le dépassement de soi, le respect de soi et des autres et bien d’autres notions y sont inculquées et font partie intégrante de ce sport qui se pratique tant avec l’âme qu’avec le corps.
Quelques jours plus tard, nous serons invités à une soirée entière consacrée à la « roda ». |
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Tous les élèves sont présents, tous en tenue. ![]() |
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Nous allons enfin découvrir la
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Chacun d’eux ira combattre, passera la main au suivant, puis retournera sur la roda pour une nouvelle démonstration. Les combats s’enchaînent rapidement, sans aucune pose. La joie des combattants est incontestable. Le rythme s’accélère et les figures se compliquent. Certains jeunes se montrent très doués et Omara est époustouflante. |
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Un vrai régal ! La Roda s’achève avec la samba où les jolies capoeiristes excellent. Et c’est l’euphorie. Une petite suggestion à Omara - tout à fait mesquine en l’occurrence : Il n’y a pas de gagnant. Seulement un fol enthousiasme. |
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Comme au judo, on peut connaître le niveau d’un « capoeiriste » à sa ceinture. Voici l’ensemble des ceintures représentant les différents niveaux. |
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Omara a atteint le 11ème niveau. Son fils le 10ème. Et son frère, Omar, installé en Suisse, est Mestre de Capoeira (Maître de Capoeira). |
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Nous apprenons que ce dernier a écrit 3 séquences. Le Maître est celui qui a atteint le niveau supérieur, sur le plan physique autant que spirituel. |
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Les séquences. |
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Dans toutes les écoles de Capoeira, les élèves apprennent des « séquences ». Ces séquences sont écrites par des Maîtres.
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Grâce à Omara, nous avons pu voir mais aussi comprendre la Capoeira. Aussi sommes-nous très reconnaissants envers cette femme extraordinaire qui nous a spontanément offert son amitié et a fait l’effort de parler notre langue afin de nous faire partager sa passion. |
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Omara, très sincèrement : « Muito obrigada » ! (Merci beaucoup) |
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