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Jeudi 11 décembre 2008 |
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Hier soir, mercredi 10 décembre 2008, nous jetions l’ancre pour la première fois dans la baie de Salvador de Bahia, Brésil. Plus précisément à Itaparica, devant l’île du même nom. Après 25 jours de mer et une douce nuit très appréciée par l’équipage, nous quittons le bord et mettons pied à terre. Tudo bem !
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Mouillage devant la petite marina d’Itaparica : |
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Petite visite d’Itaparica. |
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La beauté de certaines façades et toutes ces couleurs sont en eux seuls un réel dépaysement.
Nous sautons sur le petit marchand de fruits et légumes, très sympathique au demeurant. |
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La variété de fruits au Brésil n’aura de cesse de nous surprendre et nous passerons des heures à confectionner confitures, compotes et jus de fruits. Mangues, papayes, goyaves, cajous, ananas, et bien sûr bananes poussent comme de la mauvaise herbe et leur saveur est inégalable. Nous découvrons aussi l’acerola, le jaca (ou jacqué), la graviola. Il y a aussi l’açaï, la carambola, le cupuaçu, le corossol, le poupounha. Sans parler des oranges – pur sucre ! – ou des citrons verts. |
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Voici le plus gros et le plus moche : ![]() |
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Tous sont plus délicieux les uns que les autres et l’on peut trouver des jus dans n’importe quelle petite ruelle des villes. |
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Pour ma part, ma préférence irait plutôt aux jus de fruit et aux confitures ! |
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Les bars et restaurants de la ville sont principalement concentrés sur cette jolie place, face à la mer. |
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Trop chaud pour nous. Nous ne ferons que de rares exceptions. |
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Ils se retrouvent alors autour d’une table devant une bière et quelques acarajés, beignets à base de farine de haricots bruns, servis avec une espèce de purée de farine de manioc - vatapa, des crevettes séchées et, hélas du courourou, un « truc » bizarre, verdâtre et gluant pas du tout dans mes goûts. |
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Sur cette place, on peut aussi manger la glace au kilo. |
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Un véritable rituel pour certains. |
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On remplit une coupelle de tous les parfums voulus – et ils sont nombreux – quelques graines de chocolat, de noisette ou autre gâterie. Et l’on pose sur la balance. |
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Le prix n’est même pas dissuasif ! |
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À la pointe nord de l’île, nous arrivons sur une jolie plage où trône le fort Sâo Lourenço. Ce fort fut construit par des colons hollandais et joua ensuite un grand rôle dans les combats pour l’indépendance en 1882. |
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La couleur de l’eau et sa température sont irrésistibles. |
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...le superbe Saveiro est l’embarcation locale. |
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Plus tard, nous découvrirons le quartier populaire, en haut de la colline. Celui-ci aura notre préférence malgré la côte un peu raide et surtout manquant d’ombre. |
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De retour à bord, la douche en est un autre tout aussi apprécié. |
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Nous terminons cette première visite des lieux au bar des Amigos pour déguster un bon filet de bœuf et des frites, mais surtout, et d’abord, l’inévitable et tant attendue Caïpirinha : jus de citron vert, sucre, un peu d’eau si l’on veut en boire plusieurs ( !!!), sans oublier – ô sacrilège ! – la Cachaça. |
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On en rêvait ! C’est si bon qu’on en oublierait presque notre bon vieux pastis ! |
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Plus tard, nous goûterons aussi la Caïpirosca - fameuse également. La cachaça y est remplacée par de la vodka. Ainsi que la Caïpirinha au jus de cajou – très bon ! |
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Tiens ! Justement, c’est l’heure de ma Caïpirinha. |
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Dans ce mouillage, la majeure partie des équipages sont des francophones. Nous retrouvons Cathy et Stéphane sur Flyer, croisé à La Palma - Canaries. |
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Mais nous ferons surtout la connaissance de Pierre et Tove qui voyagent sur Pjuske. Nous serons spontanément attirés par ce couple d’une sincérité et d’une simplicité comme nous l’apprécions tant. |
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Nous nous retrouverons donc fréquemment, entre autres pour goûter à tout ce qui peut se boire et se manger – la gourmandise étant l’un de nos points communs. |
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Pierre et Tove, si vous saviez comme l’on regrette que vous ne veniez pas en Argentine ! |
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Sur cette photo, nous ne buvons pas de caïpirinha. Il est midi et il fait bien trop chaud ! |
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Au Brésil, la bière est très consommée. Elle est servie en bouteille de 600 ml, dans cet étui isotherme, et ne coûte que 2 à 3 Reais (moins d’1 euros). |
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Le St Tropez du coin ! |
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Si ce mouillage est des plus calmes, il s’agite dès le vendredi soir et ce pour le week-end. Itaparica est en effet le St Tropez du coin. |
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Les brésiliens y « débarquent » nombreux, à bord de leurs voiliers ou de leurs yachts, envahissant le port. |
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Lorsque celui-ci affiche complet, ils se voient contraints de jeter l’ancre, sans se soucier le moins du monde de l’évitage (mouvement) des voiliers déjà ancrés. Certains mouillent à couple. Ici, ils sont trois sur le même mouillage :
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Notons que ces navigateurs du dimanche, pour la plupart, ne demandent qu’à bien faire. Un jour, nous faisons signe à l’un d’eux mouillant vraiment trop prête. IL nous regarde alors, nous fait signe du pouce et relève l’ancre aussitôt. |
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Durant ces week-ends, la musique jaillit des cockpits et le banc de sable est envahi.. |
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D’autres encore, poussant leurs engins au maximum de leur puissance, nous donnent l’impression de naviguer en pleine mer. |
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Parmi cet "arrivage", beaucoup plus discret, nous avons le plaisir de voir arriver Lili en partance pour l’Argentine où nous espérons avoir enfin le temps de profiter de leur amitié. |
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Car ce weekend, c’est la fête à Itaparica. Et notre ado a une folle envie de danser et de rencontrer du monde. |
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La fiesta ! |
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Dans un petit bar, sur la place, un brésilien joue de la guitare. Nous buvons une caïpirinha en savourant ses chants. Puis, derrière le marché, sur une autre place, il y a bal. Les airs de Samba se répètent. |
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Nous y allons. |
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Un seul couple est sur la piste. Les autres sont au bar. La bière, boisson la plus répandue au Brésil, coule à flot. La musique est d’un goût douteux. |
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Ambiance zéro - Nada ! |
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Une capeta * pour nous consoler et nous rentrons, Candice en tête qui fait la tête et pense déjà à ses 17 ans qu’elle fêtera seule. |
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« J’te dis pas la super ambiance. C’est nul ici !!! » |
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* La capeta est une boisson composée de chocolat, lait Nestlé, cannelle, une autre épice dont nous n’avons pas compris le nom, et bien sûr l’indispensable cachaça. |
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Samedi 13 décembre |
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Dans la matinée, nous entendons, au loin, un chanteur. |
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Prenant notre courage et nos rames à deux mains, nous allons voir ! (Pourquoi nos rames ? Voyez plus bas !) |
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Il fait une chaleur caniculaire. Car de ce côté de l’Atlantique, c’est bientôt l’été et la température moyenne, le jour, est de 35°C. |
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Un jeune homme chante accompagné d’un guitariste. Sur l’estrade, un autel sur lequel nous apercevons des petits pains et des grappes de raisin noir. Au centre…. un prêtre. |
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C’est la messe et les chants sont d’une gaieté dont nos églises françaises devraient grandement s’inspirer. |
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Les gens nous proposent des chaises. Les sourires sont sur tous les visages. Mais à part cela, toujours rien. Pas la moindre ambiance de fête. |
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Le moral de l’équipage est à moins 50. |
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Candice se sent seule. |
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Car, avec notre chance coutumière, depuis notre arrivée, nous sommes à la rame. Dès le premier jour, notre Tohatsu nous lâche. Quelques tours d’hélice, juste le temps d’accéder aux pontons du port, il se met à fumer. Soit ! |
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Nous avons toujours notre ancien Yamaha qui, quoiqu’un peu difficile à démarrer, fonctionne toujours. |
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Nous hissons à bord le Tohatsu et descendons le Yamaha. Nous nous dirigeons vers la marina. . . À peine sommes-nous dans le port. . . Même fumée que la veille. Diagnostic identique. Merde, merde et merde !!! |
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Précisons que, arrivés de nuit, nous avons ancré tout au fond du mouillage, loin de la marina où nous pouvons laisser les annexes pour aller en ville. Et maintenant, les places plus proches sont prises. |
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Nous épuisons nos dernières forces à ramer et en avons marre. |
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Lundi 15 décembre 2008. |
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* Le moral est toujours bas. |
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Nous nous sommes un peu approchés afin de diminuer les efforts à la rame mais cela reste sportif. |
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Et Candice désespère de jamais rencontrer des amis. Tout le mouillage s’occupe de son cas ! Cela ne devrait donc pas tarder. Secrètement, Rémy et moi en faisons le vœu car elle devient insupportable. * |
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Nous sommes à Itaparica depuis 6 jours et n’avons toujours pas récupéré de cette fatigue de la traversée. |
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Pourtant, nous avons du boulot. |
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Notre pauvre trinquette doit subir un sacré lifting. Toute la bande anti UV est en lambeaux, de même que tout le galon de chute et bordure. Un voilier suisse est installé non loin de la marina. Nous nous adressons donc à lui. (Nous le regretterons, non pour le travail mais pour une majoration surprise qui s’avèrera plutôt être une habitude chez ce monsieur). Mais les lambeaux sont entortillés autour de la trinquette. Impossible de la descendre. Il faut monter démêler tout ceci. |
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Qui c’est qui s’y colle ? |
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C’est le second, pour son plus grand plaisir. |
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Car, finalement, le plus difficile est pour celui qui actionne le winch afin de hisser sa dulcinée. |
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Et moi, j’adore grimper au mât. La vue y est splendide. |
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Les jours passent. |
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