4 heures du matin – Le réveil sonne.

Hein !…Quoi ?… Mais… on vient juste de se mettre au lit… !

Après un rapide petit déjeuner - 3 litres de café soluble - et un difficile désembuage…

…nous nous rendons à la gare d’Ollantaytambo.


Mais le train n’est pas là.

Ah bon ?

En fait, la voie est en réparation. Les visiteurs doivent embarquer dans des minibus pour rejoindre une autre gare. Là, nous attendrons pendant une heure, en plein vent glacial, l’arrivée du train.

Ça valait la peine de se lever si tôt !?!

A Aguas Calientes, il y a déjà foule pour l'achat des tickets de bus et d’entrée du site.

En effet, on ne peut pas acheter "le lot" à Ollantaytambo.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !

8 heures 30

Le Machu Picchu s’offre à nous.

 

Le Machu Picchu est le site le plus spectaculaire d’Amérique du Sud.

Les archéologues n’ont qu’une certitude, il ne s’agissait pas d’une forteresse.

Si la cité fut épargnée par les Espagnols, c’est qu’ils ne soupçonnèrent jamais son importance.

Au temps de sa splendeur, environ 1800 personnes vivaient dans cette cité qui comporte une cour, une prison, un village avec des dizaines de maisons dont nous pourrons voir les ruines, des temples et autres lieux d’offrandes, ainsi que des fontaines.

Le village était très bien organisé avec garnisons, greniers, cultures, aqueducs. Les Incas y édifièrent tout un système de terrasses et d’écoulement de l’eau pour endiguer les fortes pluies fréquentes dans la région.

Tout s’organisait autour des 3 éléments : le soleil, la terre et l’eau.

Pour les Incas, le déroulement du temps et le cycle des astres était d’une grande importance. Aussi observaient-ils le ciel et les étoiles.
Chaque année, à une date précise en fonction des solstices, ils organisaient des cérémonies rituelles en l’honneur du Soleil.  

Description et histoire

L’hypothèse avancée est qu’ils voulurent éviter de voir le Machu Picchu tomber aux mains de l’envahisseur.
Ayant appris la chute de Cuzco (en 1534), les habitants auraient craint une attaque et quitté leur ville.

Loin des routes commerciales, difficile d’accès, ce site fut oublié de tous pendant 3 siècles.

Actuellement, près de 500 000 visiteurs foulent chaque année le sol du Machu Picchu. Certains jours, alors que les entrées devraient être limitées à 800, 2000 personnes entrent sur le site.
Avec une telle affluence, l’équilibre naturel du site, inscrit au Patrimoine mondial par l’Unesco, serait en péril.

Puis le site fut abandonné.

Le Machu Picchu est organisé autour d’une grande esplanade centrale.

Il se divise en 2 secteurs : la ville supérieure (mirador, garnison et terrasses) et la ville inférieure (greniers, temples, centres artisanaux…).

Les maisons des notables se distinguent par leurs pierres parfaitement jointes. Alors que celles des agriculteurs sont faites de pierres grossièrement taillées.

Les murs sont inclinés vers l’intérieur pour résister aux tremblements de terre. Pourtant, les toits n’étaient constitués que de joncs et de roseaux.

Quartier des agriculteurs avec les terrasses, un système d’irrigation et les greniers.

Travail titanesque que ces terrasses construites sur le flanc à pic d’un versant de la montagne.

Le village

Partout, le mont Wayna Picchu trône sur la cité.

Le Machu Picchu toise de toute sa majesté
le Rio Urubamba qui s’écoule lentement
au fond de la vallée.

Nous allons vers la ville des notables.

Entrée principale de la ville

Le système de charnières des portes est fait en pierre taillée et incrustée dans le mur

Temple du Soleil

l'Intiwatana

(probablement un calendrier solaire)

Roche funéraire ou utilisée pour les offrandes

Toujours la particularité des constructions incas avec ces pierres énormes parfaitement imbriquées

Roche Sacrée          

Cette roche est la reproduction exacte de la montagne qui s’élève juste derrière. Mais on ignore si cette pierre fut sculptée ou si elle n’est qu’un curieux fruit du hasard.

Nous sommes devant une tombe inca.
Il s'agit peut-être du tombeau royal.

Nous arrivons au quartier des prisons et découvrons le surprenant Temple du Condor

Pour édifier ce Temple du Condor, les Incas ont utilisé la roche qui forme les ailes de l’oiseau sacré de chaque côté de l’entrée.

Celle-ci se situe sous l’énorme gros rocher de gauche.

Sculpture du condor, sur le sol devant le temple

Derrière ces murs, sur le sol, ces curieux cercles étaient des miroirs d’observation astronomique.

Nous poursuivons la visite.

Nous sommes dans le Temple des 3 fenêtres.

Ces 3 fenêtres sont considérées comme la représentation des 3 mondes : Ukhu Pacha (le monde des profondeurs de la terre), Kay Pacha (le monde terrestre actuel), Hanaq Pacha (le monde spirituel).

Centre industriel

Nous terminons par la rue des fontaines, avant de redescendre sur l’esplanade d’où nous apercevons le centre industriel.

La visite terminée, nous avons largement le temps de profiter du calme des lieux en cette fin d’après midi où les visiteurs se font de plus en plus rares.

Pour cette petite sieste,
nous ne donnerons pas un centime aux Anglais… Na !

 

C’était le Machu Picchu.

Nous y étions.

Et nous sommes très heureux d’avoir pu fouler le sol de ce site extraordinaire.

La dernière capitale inca ?

Un lieu de culte consacré au Soleil ?

La résidence d’un souverain inca ?

Perché en haut de la montagne, le Machu Picchu gardera tout son mystère.

Cette cité perdue fut-elle : 

Repos bien mérité après ces longues heures passées sur ce site de toute beauté.

17 heures – Le site ferme ses portes.


Nous redescendons à Aguas Calientes où nous passerons de longues heures  devant la gare, à attendre le dernier train pour Ollantaytambo . . .

(Infos train pour Machu Picchu : cf. page précédente "Pisac à Ollantaytambo")

 

 

 


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