Après notre énième panne d’autobus - l’un des rares bus « Cama » de Bolivie – Tout de même ! - il est 7 heures 30 lorsque nous découvrons la capitale de la Bolivie.

Etagée entre 3200 et 4000 mètres d’altitude, entourée d’une centaine de pics enneigés de plus de 5000 mètres, La Paz est la capitale la plus haute du monde.

Décidément, ce voyage sera celui des records !

Près de 2 500 000 habitants vivent à La Paz et El Alto (quartier sur les hauteurs de la ville).

Après le calme de Sucre, nous nous retrouvons dans le délire urbain de cette ville qui ne ressemble à aucune autre.

Transport et circulation

Parmi la population, rares sont ceux qui possèdent une voiture. Pourtant, la circulation est infernale.

Bus, minibus et taxis divers circulent toute la journée en nombre incroyable.

Les plus petits se faufilent partout au milieu de cette circulation et parviennent à échapper aux embouteillages. Ils slaloment au milieu des carrioles de fruits et légumes ou autres marchandises tirées par des mules ou par des hommes.

Ces « Micro », sont très jolis. Nous n’en avons vu qu’ici, à La Paz.

Ils ne sont pas tous en bon état et font un bruit terrible pour s’élancer vers le haut d’une côte. Lorsque l’on fait partie des passagers, on prie pour que les freins ne lâchent pas.

Pour circuler d’un endroit à l’autre, il y a aussi les taxis.

Et là, on a l’embarras du choix.

Certains taxis ont un itinéraire donné. On les reconnaît aux rubans qui volent à l’avant.
D’autres vous emmènent où vous le souhaitez mais ils peuvent prendre d’autres passagers sur le chemin.
Si vous souhaitez voyager seul, il reste le radio-taxi. Son numéro de téléphone est sur le toit mais encore faut-il disposer d'un téléphone.

Dans le centre, les encombrements sont incessants mais opportuns pour les piétons, puisqu’ils permettent de traverser la route en se faufilant entre les véhicules.

Une petite prière pour mettre toutes les chances de son côté et arriver sain et sauf de l’autre côté n’est peut-être pas superflu !

On se demande comment les marchands installés sur le bord de la route parviennent à rester en vie. Certains doivent avoir parfois "chaud aux fesses".

Ce cireur de chaussures, caché sous sa capuche (parce qu’il pleut souvent à La Paz), porte aussi une cagoule comme tous les cireurs de La Paz.

Ils sont ainsi masqués afin que leur famille et leurs amis ne découvrent pas qu’ils exercent ce travail humiliant.

Anecdote : Halte aux poilus !

En parlant de cireur, si Rémy a été harcelé – gentiment – par eux pendant nos voyages en Amérique du sud, à La Paz, ce sont les coiffeurs qui lui courent après dans les rues.

Chaque fois que Rémy passe dans cette rue (qui se trouve non loin de notre hôtel), ils veulent tous le raser.

Notre ours polaire commence à en avoir "ras la barbe" !

Ceux-ci travaillent portes ouvertes, tous  installés dans la même rue. 

Lorsqu’ils n’ont pas de clients, ils les alpaguent sur le trottoir.

A La Paz, les coups de klaxons incessants rythment la vie du centre ville.

Cette ville est de la pure folie !

La circulation, l’animation, les carrioles des marchands, les bus, les taxis…
Tout ici nous rappelle le Sénégal.

Jusqu’à ces gamins accrochés à la portière des bus collectifs, qui crient l’itinéraire toute la journée et dont nous ne comprenons pas un traître mot.

Hauts et bas quartiers

Contrairement à toutes les autres grandes villes, les riches ont laissé les hauteurs de la ville, et donc le centre, aux pauvres et se sont réfugiés en bas, sous des températures plus clémentes.
Précisons que nous sommes en haute montagne. 800 mètres de dénivelé séparent le haut du bas.

En bas, ces populations favorisées occupent des villas ou des gratte-ciel. Mais ils ne doivent pas se promener souvent dans les rues de la capitale, car pendant ce séjour à La Paz, nous ne croiserons que des gens humbles.

Du centre à la périphérie, La Paz semble être la ville du cahot.

Trottoirs étroits envahis de monde à toute heure, câbles électriques encombrant les façades par dizaines, un vendeur par mètre carré. En périphérie, routes et trottoirs cabossés, maisons faites de bric et de broc…

Cette ville est particulière jusqu’à son mode de circulation.

En effet, à La Paz, pour descendre, il faut tout d’abord monter. En toute circonstance, si vous ne montez pas, vous descendez, et la pente est toujours raide.

De plus, autour du centre ville, des nuées de maisons en briques s’accrochent au flanc des montagnes.

Ainsi chaque jour, après avoir maintes fois monté et descendu les rues du centre, les habitants doivent grimper des escaliers qui n’en finissent pas pour rentrer chez eux.

Quant à l’état de certaines routes,

jugez vous-même :

Nous passerons 5 jours dans cette ville bruyante et bariolée.

Pour visiter, faire nos courses, aller dîner, organiser nos visites…nous ne cesserons de crapahuter sur les pavés de ces ruelles à-pic.

Sur les trottoirs toujours encombrés, dans les marchés toujours très animés, nous nous mêlerons à cette population dense et toujours en mouvement.

Nous nous régalerons aussi des excellentes Salteñas (beignets de viandes ou poulet et épices) vendues dans les rues.

Et

- chose invraisemblable pour qui connaît notre aversion pour les grandes villes -

nous aimerons La Paz !

A la fin de cette première journée de découverte, notre planning et nos réservations sont déjà faites :

      - Demain samedi, nous irons visiter les ruines de Tiwuanaku avec sa célèbre Porte du Soleil
      - Dimanche matin, c’est le jour du grand marché d’El Alto (la ville haute)
      - Dimanche soir, nous assisterons à un spectacle très particulier : un combat de catch entre Cholitas (!)
      - Lundi - après maintes hésitations – nous affronterons la route de la mort en VTTGloups !
      - Mardi, repos et shopping avant notre départ pour l’étape suivante.

Nous vous parlerons également des Cholitas, de la Pachamama et du marché aux sorcières.

 

Voici encore un programme bien chargé, pensez-vous.

Mais que croyez-vous, nous ne sommes pas là pour flemmarder !!!

Demain, c’est samedi.

C’est donc le jour de la visite de la cité de Tiwanaku . . .

 

 


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