Potosi est une ville située à plus de 4000 mètres d’altitude. Avec une population d’environ 150 000 habitants, elle est la ville de plus de 100 000 habitants la plus haute du monde.

Plus haute que Lhassa au Tibet.

Nous sommes donc sur le toit du monde.

Potosi fut fondée en 1545, lors de la découverte d’un précieux minerai, l’argent, qui finança l’empire espagnol.

Sur le premier blason de la cité, on pouvait lire ceci :

Potosi fut en effet la plus grande et la plus riche cité des Amériques.

L’expression « vale un Potosi » (ça vaut un Potosi) est encore utilisée pour désigner une chose de très grande valeur.

Mais lorsque le filon vint à s’épuiser, la ville connut le déclin et la pauvreté.

Les espagnols ont laissé une forte empreinte sur la ville et l’imposante architecture baroque a fait de Potosi l’une des plus belles villes d’Amérique du sud.

Potosi est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco pour son architecture coloniale. Mais aussi pour son passé tragique avec  le génocide commis lors de l’exploitation de ces mines d’argent.

Encore de nos jours, ses églises somptueuses et ses grandes demeures coloniales contrastent fortement avec la  pauvreté des quartiers ouvriers qui ceinturent le centre ville.

L’hôtel est charmant mais les lits sont très inconfortables et, la nuit, il fait un froid de canard.

Il existe à Potosi des hôtels avec chauffage. Le tarif est de 28 euros la nuit, par personne, au lieu de 12 euros pour 3.

Pour notre budget, ce sera celui sans chauffage.

Nous sommes aguerris par 4 jours d’Altiplano, NOUS !… Hahaha !…


Heu…
Quoique ?...

En fait, nous avons grelotté toute la nuit et avons donc très mal dormi.

Note : Depuis notre retour d’excursion, nous nous couchons chaque jour de très bonne heure, souvent dès 20 heures 30. Certes, plus pour échapper au froid que par envie de dormir.
Malgré cela, nous ne parvenons pas à récupérer.
Quant à nous poser quelques jours, c’est prévu. Mais pas dans l’une de ces villes en altitude où il fait chaud dans la journée mais si froid dès la fin d’après midi que nous perdrions vite tout bénéfice d’un repos éventuel.
La « farniente », ce sera donc pour l’étape suivante !

Après un petit déjeuner servi dans une maison voisine par une femme charmante, nous partons en quête d’une agence pour la visite des mines que nous souhaitons faire dans l’après midi si possible.

Le reste de la matinée sera consacrée à une visite sommaire de la ville.

Potosi est une ville très animée mais nous n’avons vraiment pas la grande forme.
Nous sommes certes accoutumés maintenant aux hautes altitudes. Mais nous sommes encore très fatigués et, dans ces rues abruptes, nous sommes vite essoufflés.

Potosi est aussi le berceau du Charango.

Potosi est peut-être une belle ville, pourtant elle ne réussit pas à nous émouvoir. Par contre, ce pour quoi nous sommes ici y parviendra sans l’ombre d’un doute.

Car nous sommes à Potosi pour monter là haut, sur le Cerro Rico, afin de voir à quoi ressemble cette ancienne mine d’argent.

La visite de ces mines est une sorte de pèlerinage en l’honneur des milliers d’hommes qui y furent exploités par les espagnols et y laissèrent leur vie. Nous ne savons pas encore à quel point cette exploitation perdure, même si les exploiteurs ont changé.

Les conditions de travail dans les mines d’argent de Potosi étaient abominables.

Chaque année, des dizaines d’indiens mourraient d’épuisement ou empoisonnés par les vapeurs du mercure qui servait au traitement de l’argent.
Pour pallier la pénurie de main d’œuvre, les espagnols firent venir des esclaves africains par milliers.

En 1572, afin d’augmenter la productivité, le vice roi de Toledo instaura la « Ley de la mita ».

Cette loi obligeait tous les esclaves indiens et africains de plus de 18 ans, à travailler – gratuitement bien sûr - par roulement de 20 heures par jour. Mais le reste du temps, ils restaient sous terre, ceci pendant 4 à 6 mois, avant q’une autre équipe vienne prendre le relais.

Leur seule nourriture était des feuilles de coca, vendues par les responsables de la mine.

 

On estime à 6 ou 8 millions le nombre d’indiens Aymaras et quechuas ainsi que de Noirs venus d’Afrique, morts en travaillant dans ces mines, dans des conditions désastreuses.

 

Au 17ème siècle, Potosi comptait plus de 165 000 habitants et son importance équivalait celle de Paris et Londres.
Au début 19ème siècle, les filons commencèrent à s’épuiser. Potosi tomba alors en décadence et sa population chuta à 9000 habitants.

La découverte d’étain relança l’économie et l’exploitation du Cerro Rico put se poursuivre.

Ces dernières années, l’extraction de l’étain coûtant 2 à 3 fois le cours mondial fut de moins en moins rentable. Le zinc et le plomb ont donc supplanté l’étain et sont actuellement au premier rang des exportations nationales de métaux.

 Après avoir massivement licencié, l’Etat a encouragé les mineurs à poursuivre le travail en s’organisant en coopératives.

Actuellement, le mineur peut descendre dans la mine quand il le veut. Ceci est très relatif, car il doit aussi produire suffisamment et négocier lui-même sa production chaque fin de semaine, pour faire vivre sa famille.

Les mineurs travaillent en équipe et les revenus dépendent de la tâche effectuée (celui qui creuse la roche et pose la dynamite est mieux payé que celui qui pousse les chariots vers l’extérieur).

Sur un salaire dérisoire, chaque mineur doit prélever de quoi payer son matériel (casque, carbure de calcium pour les lampes, dynamite…).

Inutile de préciser que ces travailleurs de force n’ont aucune couverture sociale, ou si peu.

Les mineurs se préparent à cette journée de travail en mâchant ensemble la coca. Puis ils descendent dans la mine où la température varie entre 0°C et 45°C aux niveaux supérieurs.

 Dehors, les femmes travaillent aussi. On les appelle des « palliris ».  Elles gagnent 2 ou 3 bolos (20 ou 30 centimes d’euro) par jour pour trier les métaux dans les  débris de la mine.

Avec un rendement très faible et des conditions de travail qui n’ont guère changé depuis des siècles, les mineurs sont devenus leurs propres exploiteurs.

Aujourd’hui, 120 mines sont encore en activité. On y extrait de l’étain, un peu de zinc et ceux qui ont de la chance trouvent encore de l’argent.
Environ 2500 hommes travaillent dans la mine, des milliers d’autres vivent d’emplois indirects.

Lors de notre passage à Potosi, on parlait de fermer les mines et les manifestations se multipliaient dans les rues de la ville.

Car si ces mineurs et leurs familles parviennent à peine à survivre, la fermeture des mines signerait la condamnation à une misère encore plus grande pour ces milliers de gens.

Dans ce Cerro Rico plus troué qu’un gruyère, la mine est donc toujours en activité.

Nous allons la visiter, croiser quelques mineurs, voir combien les conditions de travail sont toujours désastreuses et nous ne sortirons pas indemnes de cette visite.

En début d’après midi, nous montons dans le mini bus qui doit nous emmener dans le Cerro Rico, cette grande montagne rouge qui domine la ville du haut de ses 5000 mètres.

Arrêt dans le quartier où vivent les mineurs pour enfiler la tenue qui nous protégera des éclaboussures et de la boue dans laquelle nous évoluerons à l’intérieur de la mine.

Nous perdons un peu de temps pour trouver des bottes pour notre géant et – ô surprise –  Rémy flotte dans ses bottes.

Un petit tour dans les boutiques tenues par les familles pour acheter, selon la tradition, des présents pour les mineurs - bâtons de dynamite, petits biscuits de quinoa, sodas mais aussi des feuilles de coca. Sur ce dernier achat, nous nous faisons un peu "tirer l’oreille" et en penons le minimum.

C’est bon, nous sommes prêts.

José Luis , notre gentil guide, nous surprend en s’exprimant dans un très bon français. Il adore notre langue, nous dit-il. Et nous trouvons bien dommage que ce garçon intelligent ne puisse trouver meilleur emploi.

Il nous fait grimper comme des chèvres sur ce Cerro Rico.

Nous arrivons en haut haletants mais, pour l’instant, nous avons toujours le sourire.

Croyez moi, ce sourire va vite disparaître.

Autour de la mine, de vieilles femmes sont courbées ou assises dans la poussière. Ce sont les « palliris » .

Ces femmes trient les débris de minerai dans l’espoir de trouver quelque parcelle de métal.

Certaines sont accompagnées de très jeunes enfants qui passent leur journée assis ou jouant dans cette poussière toxique.

Nous arrivons devant l’une des nombreuses entrées de la mine. Chacune d’elles est gardée par la famille des mineurs qui l’exploitent.

Ces familles vivent là dans des conditions effroyables.

Ces jeunes enfants sont gris des pieds à la tête, couverts de poussière de silice. Ils en ont plein les mains, dans les yeux, sur la bouche…

 

Le spectacle est désolant et insupportable.

La galerie principale est équipée de rails souvent disjoints sur lesquels avancent les wagonnets.
Dans cette galerie, des boyaux très étroits relient les niveaux supérieurs et inférieurs (jusqu’à 17 niveaux dans certaines mines).
Certains boyaux sont équipés d’un treuil manuel. Mais la plupart du temps, les mineurs rampent ou escaladent pour passer d’un niveau à l’autre.

Dans cette mine, les trous pour insérer les bâtons de dynamite sont pratiqués au perforateur pneumatique. Dans d’autres, on travaille encore manuellement, au burin et au marteau.

Les étais sont en bois. Pour trouver ce bois, les mineurs doivent parcourir une cinquantaine de kilomètres. Car dans les environs proches, il n’y a pas un arbre.

Filon de Pyrite, « l’or des fous »

Treuil pour remonter le minerai du boyau inférieur, mais servant aussi aux mineurs pour remonter.

Corde pour passer d’un niveau à l’autre.

A peine entrés, nous devons laisser passer un wagonnet poussé par 2 hommes dont l’un est bien jeune.

Le wagonnet, amorçant un virage, sort des rails. Ce qui doit arriver très souvent car ces rails sont dans un état déplorable.

Il faut le porter pour le remettre sur la voie et lui faire passer le virage.

Rémy décide d’aider à la manoeuvre. Malgré ces 6 bras puissants, l’effort semble considérable.

En effet, un wagonnet plein pèse 800 kg, le poids d’une voiture.

Toute la journée, ces hommes poussent ce wagon vers la sortie, avec ce chargement.

Et, du matin au soir, pour toute nourriture, ils mâchent la coca.

Lorsque nous offrirons nos présents, nous verrons la déception de ces hommes devant notre petit paquet de feuilles de coca et nous éprouverons quelques remords.

Après tout, lorsque l’on travaille dans ces conditions, en sachant qu’on n’atteindra pas l’âge de 45 ans, il faut bien trouver quelque chose qui aide à supporter la vie...!

Vu l’étroitesse des boyaux et les installations si sommaires pour étayer le tout, nous refusons de passer dans d’autres niveaux.

A noter : Le jour de notre visite, la mine était presque vide. Les mineurs faisaient grève car le gouvernement menace de fermer la mine pour raison de sécurité. La montagne est tellement trouée qu’elle risque en effet de s’affaisser.

Nous sommes sur le chemin du retour lorsque nous croisons 2 autres mineurs qui arrivent en courant.

Le perforateur est dans une brouette.

Ils nous conseillent de nous éloigner.

Ils viennent de poser de la dynamite et une explosion va avoir lieu.

La distance de sécurité est de 20 à 30 mètres. Une fois la dynamite installée dans les trous et les mèches allumées, les mineurs ont 2 minutes pour parcourir cette distance.

L’explosion a lieu dans le niveau directement supérieur à celui où nous nous trouvons.

Le bruit et les vibrations se répercutent partout avec une force impressionnante.

Candice, un peu claustrophobe et donc affolée, est partie en courant accompagnée de José Luis. Ils ont atteint la sortie juste avant l’explosion.

Pourtant, là aussi, le souffle a été très puissant.

Le travail des femmes à l’extérieur n’est guère plus enviable et elles gagneraient mieux leur vie à l’intérieur de la mine. Mais leur présence n’y est pas souhaitée.

La mine, c’est le ventre de la Terre.  Et la Terre, c’est la Pachamama, la "Mère Nature" .

Pachamama, amoureuse des mineurs, serait très jalouse si une femme entrait dans la mine et le malheur s’abattrait sur ces hommes.

Nous entendrons parler de la Pachamama* dans toute la Bolivie, mais nous verrons ici que « Mère Nature » n’est pas la seule à être adulée.
(* Nous l’avons évoquée à Salta mais en reparlerons à La Paz.)

Au fil de notre avancée dans la mine, nous verrons des autels installés contre les parois, avec des offrandes posées sur la pierre.

Conduit pour descendre le minerai depuis les niveaux supérieurs.

Mais dans la galerie principale, il y a une autre forme d’autel, avec une statue très particulière et très importante pour tous les mineurs.

Cette curieuse statue, c’est El Tio (l’oncle).

El Tio est le mari de Pachamama. Il représente la fertilité.

Mais El Tio est surtout un diable devenu le dieu du monde sous terrain.

 

Les espagnols exploitant la mine trouvèrent un bon moyen d’obliger les esclaves à travailler. Il suffisait de profiter des croyances et de la naïveté de ces hommes.

Qui pouvait mieux les contraindre que la menace d’un dieu -  El Dio.

El Dio – ou El Diablo - tue les mineurs qui refusent de travailler.

 

Mais le « d » n’existe pas dans les langues indiennes.

« El Dio » devient « El Tio ».

 

Au fil du temps, El Tio devint le dieu qui règne sous terre, donne du minerai et protège ceux qui savent le vénérer et le remercier par des offrandes.

Si sa représentation en a toute l’apparence, pour ces hommes, il n’est pas question de parler du diable.
 
Les offrandes au Christ ne sont faites que là où l’on aperçoit la lueur du jour.

Mais, de même qu’ils croient en Dieu et au ciel, ces hommes croient en la présence d’un dieu sous la terre, là où il fait si chaud, dans ce lieu qui ressemble tellement à l’enfer.

Ce dieu – El Tio - est le maître du minerai.

El Tio est présent dans chaque galerie.

Lorsqu’ils entent dans la mine, les mineurs commencent par faire une offrande à El Tio.

Et chaque vendredi soir, tous se réunissent autour de lui. Ils s’installent sur ces bancs de pierre et honorent El Tio par des offrandes pour obtenir sa protection et sa bienveillance.
Ils versent de l’alcool, mettent des cigarettes allumées dans sa bouche et répandent des feuilles de coca autour de lui.

Puis, comme lors de chaque fête bolivienne, ils fument, mâchent la coca et s’enivrent.

José Luis nous fait une démonstration de ces offrandes à El Tio.

Il arrose sa tête et surtout son sexe proéminent, signe de sa fertilité, avec un petit flacon empli de cet alcool à 87 degrés que boivent les mineurs (nous verrons dans toutes les villes de Bolivie, de pauvres bougres assis sous un porche, buvant ce tord boyau).

Puis il allume une cigarette et la lui met à la bouche, avant de répandre autour de lui des feuilles de coca.

En voyant notre guide procéder à ces offrandes et nous parler d’El Tio, nous réalisons à quel point ce rituel est sérieux pour ces mineurs et leurs familles.

Nous sortons de la galerie

Avons-nous pour autant quitté l’enfer ?

La jeune femme et ses deux jeunes enfants sont toujours là. Les vêtements toujours aussi sales, la peau toujours aussi grise, le regard toujours aussi triste.

Les mêmes vieilles femmes sont toujours courbées devant leur tas de débris.

Une fillette propose, pour quelques centavos, ces petites pierres de différentes couleurs, bien rangées dans un coffret (calcite, sulfate de cuivre, plomb, argent).

Elle est jolie.

Elle nous sourit.

Ce sourire exprime tant de tristesse…

Elle veut que nous la prenions en photo.

Note : José Luis nous a dit que les jeunes de moins de 16 ans ne travaillaient pas dans la mine.
Pourtant, pendant notre séjour à Sucre, nous aurons l’occasion de voir le célèbre documentaire « Devil’s Miner » où un jeune garçon raconte en image son travail dans les mines du Cerro Rico, « la montagne qui mange les hommes ».

Ce garçon raconte avoir commencé à l’âge de 10 ans. Il en a 14 au moment du tournage
et travaille toujours dans la mine.

Il est le plus jeune de l’équipe. Encore un enfant. Les autres sont des hommes. Lorsqu’il est dans l’équipe qui pose les explosifs, il a peur. Parfois, on le voit pleurer.

Il rêve d’être professeur et d’aller dans un pays inconnu.

Son jeune frère à 11 ans. Lui aussi travaille dans la mine, mais pas dans la même. Il ne veut pas emmener ce petit frère avec lui. Dans cette mine où il travaille, il gagne mieux sa vie. Mais elle est trop dangereuse et il ne veut pas voir mourir son frère…

Même après la visite des mines de Potosi, ce film est bouleversant. Doit-on pour autant ignorer que cela existe, au 21ème siècle ?

Départ


Vendredi 7 mai

Nous avons retrouvé notre chambre glaciale, pris une douche tiède dans un bâtiment ouvert aux courants d’air.

Tout ceci a si peu d’importance !

 

Nous quittons Potosi.

Un bus de ville nous amène à la gare routière.

Nous sommes choquées par cette gare, moderne et clinquante, alors que la ville, en dehors du centre, n’est que ruines.

Mais dans cette gare ultra moderne, les habitudes restent les mêmes qu’ailleurs.

Dans ces immenses couloirs dignes d’un grand aéroport, avec de grandes baies vitrées et de vastes  escaliers, des femmes crient les destinations des bus pour attirer la clientèle.

Et l'on peut manger tout et n’importe quoi en attendant l’autobus.

Les bagages des femmes n’ont pas changé.

¾ d’heures plus tard, l’autobus ouvre enfin ses portes.

La route est goudronnée, le paysage est vert.

Quel changement !

A chaque arrêt, un vrai poulailler investit le couloir de l’autobus.

Ces femmes vendent des sachets de légumes - ceux que j’adore ?!? (cf. Bolivie- présentation) - des humitas, des glaces prises dans ces mêmes sachets plastiques…

Un coup de klaxon et tout le monde court vers la sortie…                                           

                                                                  A l’arrêt suivant, ça recommence…



Après 4 heures de route, musique non stop, volume à fond …

 

         Nous arrivons à Sucre, la plus belle ville de Bolivie,
                                        où nous souhaitons nous reposer quelques jours . . .

                                            
                                              
Condition de travail d'un mineur.

A propos de Devil’s miner et de Basilio, le jeune mineur dont le film relate la vie dans l’enfer de la mine.

Après la mise en ligne de cette page, nos amis Barbara et Paul (qui nous ont accompagnés pour la visite du Sud Lipez et ont suivi sensiblement la même route que nous par la suite), ont eu la gentillesse, via notre livre d’or, de nous donner les dernières nouvelles, excellentes, de Basilio.

Nous avons été très émus en lisant ceci.
Aussi voulions-nous vous faire partager cette excellente nouvelle, en remerciant très sincèrement Barbara.


« J'étais en train de lire votre page sur Potosi, et je me suis dit qu'il fallait que je vous raconte ça :

Nous avons eu la chance, pour visiter les mines, de tomber sur une superbe agence, avec un vrai objectif humaniste, et notre guide pour cette visite n'était autre que Basilio, le jeune garçon de Devil's miner.

Heureusement la fin est heureuse.

Il a maintenant 20 ans et par chance est en bonne santé.
Grâce à Helen et sa soeur (boliviennes propriétaires de l'agence en question !) qui ont créé cette agence pour aider les enfants de la mine, Basilio et son frère, on pu quitter l'enfer.
En effet, souvent les enfants travaillent à la mine parce qu'il n'y a plus forcément de papa à la maison et qu'il faut bien nourrir la famille. Ainsi ils souffrent tout ça pour un salaire et c'est souvent ce qui les empêche de sortir de cet enfer.
Alors Helen et sa soeur permettent aux enfants de retourner à l'école (le matin ou le soir) et de continuer à ramener un salaire à la maison, en travaillant comme guide.

Je ne sais pas si tous pensent comme Basilio, mais lui est ravi autant pour l'école (ou il apprend les langues) que pour son travail de guide. Il considère que c'est un honneur pour lui et ses anciens collègues de pouvoir montrer comment ils vivent, il adore rencontrer des gens du monde entier, et surtout lors de la visite, nous avons pu constater qu'un vrai respect liait Basilio et les mineurs, parce qu'il n'est pas juste un guide, il est l'un d'eux, il sait ce qu'ils vivent et il sait comment l'expliquer humblement aux touristes.… il va très bien et son frère aussi.
Helen et sa soeur poursuivent leur action, Basilio rêve toujours de voyage mais maintenant, c'est de l'ordre du possible pour lui - Happy End !!! »

(L’agence est – sous réserve – « Los Amigos de Bolivia »)

 

 


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