Uyuni est une ville isolée, à 3656 mètres d’altitude, au sud-ouest de la Bolivie.

C’est une importante base militaire. Le tourisme et l’activité minière étant les 2 autres sources d’emploi.

A Uyuni, les touristes sont en effet nombreux, même s’ils ne restent pas longtemps.

Les uns prennent ici le départ vers le Salar du même nom. Les autres, comme nous de retour de cette belle aventure, viennent chercher dans cette ville un peu du confort qui a tant manqué pendant ces 4 jours d’excursion.

Les grandes rues tristes ne semblent aboutir nulle part.

Et surtout, dès la tombée du jour – c'est-à-dire à peine l’après midi entamé - un froid glacial s’abat sur cette ville.
Il parait que lorsque les Boliviens parlent d’Uyuni, ils évoquent aussitôt « el Harto frio », le froid extrême.

Et la première chose qui vient à l’esprit est combien la vie doit être rude pour ses habitants.

 

L’activité touristique est principalement concentrée sur une jolie place qui n’a rien de semblable avec le reste de la ville.

Dès notre arrivée, nous nous mettons en quête d’un hôtel sur cette place bien agréable lorsque le soleil est de la partie.

Après ces 4 jours de vie dans les conditions les plus rudimentaires, nous rêvons d’un peu de confort.

Juste un peu de chauffage, s’il vous plait.

Que Nenni !   Point de chauffage à l’horizon.

Pourtant nous en rêvions. Mais il y a des douches chaudes. Une par jour seulement, nous précise-t-on. C'est parfait pour nous.

Nous apprécierons aussi le petit déjeuner servi dehors, sur la place où, le matin, il fait très beau.

Lorsque nous mettons les pieds dans cette ville, il est 13 heures 30.

Les touristes affluent.

Après ces 4 jours dans ces régions désertiques du Sud Lípez, il nous est difficile de nous retrouver parmi ces groupes de voyageurs qui déambulent avec sacs à dos en quête d’une agence de tourisme, ou passent l’après-midi au soleil dans l’un des bars ou restaurants qui se succèdent sur cette place.

Nos bagages à peine posés dans la chambre, nous fuyons donc vers ces grandes avenues où nous sommes certains de retrouver cette vie locale que nous aimons.

Et évidement, nous trouvons le marché, meilleur moyen à notre avis de découvrir une population.

Nous laissons aux anglais et autres européens les snacks de la place et allons nous régaler d’empanadas et autre sandwich au poulet, préparés et servis sur le trottoir par des femmes à la main généreuse.

Pour sortir d’Uyuni, nous devons prendre le bus. Mais nous avons l’embarras du choix.

Tout se trouve dans la même rue.


Devant chaque entrée, une femme crie à gorge déployée :

      « Suuucré… Suuucré…
                 PotosiPotosiPotooosiiiiiiiiiiiiiiii…. »

Il suffit de faire son choix… avec le risque de devenir sourd.

Si l’on a envie d’un plat chaud, c’est un peu plus loin dans la même rue.

Dans ces petites cabanes en tôle ondulée, des femmes préparent les inévitables ragoûts boliviens, servis sur place.

Mercredi 5 mai - Le départ

Aurait-on une petite fringale mon Capitaine ?

Nous avons fait notre choix en fonction de l’horaire de départ et opté pour le seul bus nous permettant d’arriver avant la nuit, sans partir aux aurores.

Un dernier petit tour au marché et nous nous joignons aux futurs passagers qui attendent déjà sur le trottoir.

Nos amis Paul et Barbara, pour les même raisons, ont choisi le même autobus.

12 heures - heure prévue pour le départ - plus le temps de charger tous les paquets sur le toit…

 Nous sommes en route pour Potosi.
..

La route est fabuleuse ( !?)

Avec plus de 5 heures 30 de trajet, nous allons être dans un bel état !

Ça tourne... ça monte…ça descend…

3 heures plus tard . . .   Arrêt pipi

Il était temps !

Mais il n’y a pas un arbuste et nous sommes perchés sur une colline au beau milieu de nulle part.

Gloups !

Barbara, Candice et moi cherchons désespérément un endroit, loin de l’autobus où les hommes – ces "petits veinards" qui n’ont aucun soucis de l’endroit où se soulager ! - se détendent les jambes.

Descendant un peu la colline, au risque de dévaler jusqu’en bas, nous découvrons 3 branches d’un buissons en très sale état.

         
Bon... Ben… on va faire ici alors. Souhaitons que personne ne puisse nous voir !

Alors que nous nous hâtons de faire nos petits besoins urgentissimes, nous apercevons une femme, vêtue de cette jolie jupe en velours (cf.Tupiza) tranquillement accroupie sur le bord de la route, en face de l’autobus.

J’avais trouvé curieux de voir une Bolivienne les jambes nues.

Maintenant, je comprends tout  !

La prochaine fois, je mets une jupe... et rien dessous !!!

Nous repartons pour 3 heures de galère . . .

Jusqu’à présent, ça empestait la coca.

Mais certains n’ont pas dû se poser autant de questions que nous tout à l’heure...

... car maintenant... ça pue la merde.

Par chance pour lui, Rémy n’a aucun nez. Mais Candice et moi en avons pour quatre et nous commençons déjà à supporter difficilement les odeurs dégagées par les habitants de ce pays.
Et pourtant, nous ne sommes qu’au début.

Contrairement à ce que nous espérions,

il fait déjà nuit lorsque nous arrivons à Potosi . . .

 

Les panneaux indiquant les destinations se succèdent, et nous assistons à un concert de rue un peu particulier.

(Cliquez sur cette carte pour obtenir la carte détaillée de la Bolivie)

 

 

 

 


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