Cette fois, il est 11 heures, il y a plus de monde dans les rues.

Désolés pour la posture dans laquelle s’est mise cette femme, à l’instant où nous appuyions sur le déclencheur.

Mais notre indiscrétion involontaire me permet de vous montrer la tenue bolivienne type.

Pour les plus âgées, cette jupe, aux plis plats, est en velours épais de couleur bleu pétrole comme celle-ci, ou encore bordeaux, rose, bleu ciel... sous laquelle on devine quelques jupons.

Cette jupe se porte avec des collants ou de longues chaussettes de laine, lorsqu’il fait froid, des bas en nylon épais, couleur peau, qui montent au dessus de genou, s'il fait plus chaud.

Ces jolies jupes peuvent être également en tissus plus fin et de couleurs très vives, portées en général par des femmes plus jeunes.

Nul doute qu’avec cette jupe à mi-cuisse, cette jeune personne est une demoiselle.

A savoir : La grande jupe longue, plissée, aux couleurs flamboyantes et gonflée par plusieurs jupons de couleurs différentes, est réservée à la « Cholita », femme d’origine Aymara (une ethnie indienne).

Nous avons croisé quelques « Cholitas » à Villazón. Mais nous les verrons surtout à La Paz, capitale de la Bolivie, située dans la région des Aymaras, peuple vivant sur les hauts plateaux Andins. Nous en reparlerons donc.

Les boutiques ont ouvert leurs portes. D'autres marchands sont installés sur les trottoirs.

Les plus jeunes se retrouvent dans le parc ou à côté, pour une partie de billard.

Nous poursuivons dans la rue principale et nous dirigeons vers le marché et la gare.

Dans cette rue, nous passons devant une porte qui ressemble à une porte de garage.

Celle-ci est ouverte et dedans, les marchands sont nombreux.

Sous ces toits de tôle ondulée, des dizaines d’étals occupent chaque recoin, formant une sorte de galerie.
Nous trouverons ce genre de marché dans toutes les villes de Bolivie ainsi qu’au Chili.

Dans ces marchés couverts, on trouve un peu de tout. Des accessoires pour la maison, des légumes secs, du riz, des épices... mais surtout de la laine, des vêtements et des chaussures.

Certaines chaussures sont un peu particulières.
                                         Elles sont fabriquées à partir de vieux pneus.

Casquette ou chapeau melon ?... !

Pour ceux qui ne veulent pas s’installer à table dans le Mercado, ils peuvent boire et manger dans la rue.

Justement, Rémy a une petite fringale.

Beurk !…

    ...C’est quoi, ça, d’après toi ?

Les Boliviens mâchent un petit morceau de l’une de ces pâtes noirâtres avec la Coca. De même que le bicarbonate, il parait que cela active les propriétés des feuilles.
Mais si vous nous demandez de quoi il s’agit, nous n’avons rien compris à ce que nous disait ce brave homme en quechua.

Pour ma part, j’aurais pu être tentée par ceci :

Si, pour la plupart, ces verres ne contenaient pas cette gélatine épaisse, composée de colorants, de sucre et autre produit non identifié (!), que les Boliviens affectionnent particulièrement.

Nous arrivons à la gare ferroviaire de Tupiza

Lorsque nous traversons la voie, nous découvrons la rue des artisans.

Cordonniers, réparateurs de vélos, vanniers, potiers,…

Bon, assez trotté. Il faut penser à manger maintenant !

Comme prévu, nous montons à l’étage du Mercado.

Ô surprise ! Les gamelles sont presque vides.

Et oui !

Nous apprendrons qu’en Bolivie, si l’on veut manger là où mangent les travailleurs, il faut être très matinal et manger, comme eux, avant 11 heures. Après, il ne reste plus grand-chose.

Nous trouvons malgré tout de quoi nous sustenter et le ragoût fait le bonheur de notre globe-trotter

Après ça…à la sieste !

Dans ce pays, les nuits sont froides, mais les après midis sont chauds et très ensoleillés.

Nous allons donc suivre le rythme local et rester à l’abri, pour ne ressortir que dans la soirée où une surprise nous attend.

Une soirée typiquement bolivienne.

Cette fois, vous n’aurez pas de photos.
Non parce que nous craignions quelque vol, Tupiza est vraiment une ville tranquille. Mais parce que nous n’étions sortis que pour dîner rapidement avant d’aller dormir.

Vous devrez donc faire travailler votre imagination.
Pour ceux nous connaissant, cela ne devrait pas être trop difficile (!)

Nous sortons d’un petit restaurant où la bonne viande rouge et les belles cuisses de poulet,  accompagnés de maïs, le tout grillant sur un barbecue installé dans la cour étaient irrésistibles.

Rassasiés, nous décidons d’une petite promenade digestive avant de rentrer à l’hôtel.

Approchant de la rue principale, nous sommes attirés par l’odeur de grillades et la musique.

Sur la place, nous découvrons une foule immense.

Tout le village est de sortie.

Les uns, debout autour des parillas (barbecue), mangent des saucisses, des brochettes et des pommes de terre.
D’autres sont regroupés autour de longues tables.

Derrière ces tables, 1 ou 2 personnes s’activent à fouetter un liquide bouillant dans de grosses marmites.

Certains crient : « Ponche…Sucumbé… ». Curieux, nous approchons d’un groupe et posons des questions.

Ce liquide fumant est du « Sucumbé ».

On met à bouillir du lait, du coco et de la cannelle. Puis on ajoute des blancs d’œufs battus en neige qui ne doivent surtout pas prendre dans le mélange.
C’est pourquoi il est nécessaire de battre sans cesse et très énergiquement.

Une fois servi, on ajoute dans le verre une petite dose de cognac local.

Nous prenons place autour de la table et procédons à la dégustation, pour le grand bonheur de ces gens.

C’est bouillant, mais succulent !

Et l'autre là... c'est quoi ?

C’est du « Ponche ».

Cette fois, il s’agit d’une boisson froide à base d’alcool de raisin, d’un peu d’eau, de la cannelle et des clous de girofle.
Une boisson également délicieuse, aussi alcoolisée, mais sans lait donc plus digeste.

Nous déambulons ainsi au milieu des tables, félicitant les uns, discutant avec les autres et passons une soirée délicieuse avec ces gens chaleureux.

Plus tard, depuis notre chambre, nous entendrons la musique et regretterons de n’avoir pu participer plus longtemps à ces festivités en l’honneur du 1er mai.

Mais demain, le réveil sonnera à  6 heures.

Nous voulons être dans les meilleures dispositions
                                        pour profiter de 4 jours difficiles
                                                  mais inoubliables dans le Sud Lípez . . .

La question ne se posera plus lorsque, à 4 heures du matin le lendemain, nous entendrons siffler le train 3 fois.
Une demi-heure plus tard, les cloches de la gare tinteront, suivies d'un autre coup de sifflet.

Cette gare est-elle encore en service ?

Le temps de se rendormir et on remet ça !

Le train quitte la gare de Tupiza.

Allez, un petit dernier pour la route, histoire que les piétons dégagent la voie.

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