Comme vous l’aurez déjà lu dans les pages Kiwi (je le souhaite !), forts de notre expérience de l’été dernier et des inoubliables et bien trop fréquents « Qu’est-ce qu’on s’emm… ici ! », nous nous sommes empressés de trouver une occupation pour notre vacancière : quelques heures le week-end dans un restaurant le long du rio.

15 jours plus tard…

Le sourire et l’exotisme de « cette jeune fille française qui vit sur un voilier et parle plusieurs langues » ravissent patron et clients.
Les week-ends deviennent des semaines. Candice n’a plus un jour libre. Elle termine chaque nuit à plus de 3 heures du matin, et ce pour quelques "clopinettes".

Elle est très fatiguée... nous aussi !

Elle est en vacances et nous n’avons que 3 mois à passer ensemble.

Il suffit donc !

Après les résultats, soit mi-décembre, parce que nous en rêvons depuis exactement 3 ans et que notre brillante étudiante l’a bien mérité, nous avons décidé de partir en voyage.

Au retour, c’est décidé, sauf besoin absolu pour notre ami restaurateur, elle ne reprendra pas son poste. A une condition toutefois : que l’on n’entende jamais « Je m’ennuie ! »…!?!

En attendant, tandis que Candice passe ses nuits au travail et une bonne partie de ses journées au lit, nous continuons d’envahir les 2 bateaux voisins et poursuivons nos travaux (cf. page précédente).

Mery est Péruvienne. Elle habite Tigre (Argentine) où Candice avait fait sa connaissance lorsqu’elle vivait encore sur .

Mery profite d’un des nombreux fériés du calendrier argentin pour rendre visite à sa copine.

En ce début du mois de décembre, des tornades (les vraies et non de fortes tempêtes) sévissent dans la région.

Les Pamperos, en Uruguay, tout le monde en a l’habitude. Mais les tornades, personne ne s’y attend.

Quelques jours plus tard, à Dolores et à Carmelo, petites villes voisines, deux cars sont renversés. La vitesse du vent était de 150 km/heure.

Dans le même temps, nous apprenons qu’une tornade a entraîné la mort de 3 personnes à Auckland. Nous espérons que la tour de 16 étages face à la mer, où vit normalement notre fille, est toujours debout. Et nous sommes soulagés de la savoir parmi nous.

Mercedes a échappé à la tornade - Ouf !

Mais les coups de vent sont d’une rare violence. Et, depuis les inondations, le niveau de l’eau n’est pas vraiment descendu. Alors que nous passons normalement l’été en bas du quai, nous sommes depuis novembre toujours en haut.

Donc à la moindre pluie, nous aurons encore droit aux joies de la «creciente» - Gloups !

Nous devons donc récupérer tout ce que nous avions à bord.

se remplit… se remplit… se remplit…

Nous sommes toujours en travaux et toujours 3 à bord.

Où allons-nous mettre tout ça ?

Nous sommes également très tristes pour nos jeunes amis, que les contraintes de la vie obligent à interrompre le voyage. Claire et Jérôme, vous allez nous manquer. Mais ne vous en faites pas, vous repartirez un jour ! En attendant, nous vous souhaitons une très belle vie à terre.

Quant à Tortuga, nous devrions le revoir bientôt puisqu’il appartient désormais à notre ami Jean-René, alias J.R., que nous connaissons depuis la Casamance.

 

On peut même dire… très heureux !!!

Quant à notre petite Ushuaia, après ses 4 premières années de vie passées sur des bateaux, elle va découvrir le jardin et ne se lassera plus de sautiller partout.

Les adieux sont difficiles. Ushuaia vivait avec nous depuis plus d’1 an. Elle va beaucoup nous manquer - Snif ! - mais connaissant l’immense gentillesse de notre ami Kenn, nous sommes certains qu’elle sera très heureuse.

Tout est réglé, nous pouvons partir.

Au risque de geler en descendant dans l’hémisphère sud, nous sommes ravis de quitter la canicule uruguayenne.
Et après plus de 2 ans d’une monotonie culinaire déprimante - l’Uruguay n’offrant ni choix, ni qualité sur ce point, nous en parlerons plus loin - nos rêves de saumon frais, coquillages et crustacés vont bientôt devenir réalité.

Bus et avion sont réservés : départ le 18 décembre - retour le 9 janvier.

Depuis 3 ans, les images de ce superbe archipel chilien et le souvenir de cette population exceptionnelle ne nous ont pas quittés.

Nous rêvions tous les trois « d’y retourner un jour ».

Ce jour est arrivé.

Nous allons passer les fêtes de fin d’année à Chiloé . . .