Juillet – août – septembre 2012

 

L’hiver est installé. Mais comparé à l’an dernier, ce mois de juillet s’avère peu rigoureux. Nous pouvons donc continuer de travailler sur le pont.

Malgré les nombreuses perturbations que provoquèrent ces crues successives, dont l’absence d’électricité, nous avons poursuivi nos travaux.

Dans le même temps, la révision des 50000 nous fit perdre un peu de temps sur notre planning.

Et oui, après la cinquantaine, il n’y a plus de garantie !!!
Le problème est que, contrairement au bateau, nous, on ne peut pas changer le moteur !

Mais cela nous a donné l’occasion de connaître le fonctionnement du système de santé dans ce pays, avec du bon et du moins bon, comme partout. Les Uruguayens ayant quelques difficultés à planifier, les centres de soin ne faillissent pas à la règle, loin de là.

Impossible de prendre un rendez-vous. On vient à l’ouverture…et on attend – Gloups !

Nous perdons donc ainsi des matinées ou des après-midi entières…parfois pour rien – Re-gloups !

(je vous raconterai peut-être tout cela en détail une autre fois. Ça vaut son pesant d’or.)

Cependant, nous avons pu constater que les médecins et le personnel médical étaient d’abord des Uruguayens, donc d’une grande gentillesse (tout au moins pour la plupart et surtout avec nous, étrangers).

Bref ! Notre bilan de santé est ce qu'il est. Nous n'en sommes pas moins aptes à travailler.

Alors au boulot !!!

Pour mémoire, avant la première crue, nous avions terminé la descente, la cabine du mousse, et le câblage dans le nouvel atelier étaient en cours.

Le mois de juillet n’est pas très productif.

La faute à qui ? La faute à notre Kiwi !

De l’autre côté de l’hémisphère sud, notre fille vient de passer avec succès ses examens du semestre (cf. pages Kiwi - année 2012). Elle est en vacances pour 1 mois. Et lorsque notre fille est en vacances, nous nous couchons tard.

Aimant toujours autant les grasses matinées, elle nous appellent à l’heure du dîner pour elle - ce qui fait minuit pour nous – Gloups ! Et chaque fois que nous voulons raccrocher : «Ah oui, attendez, j’ai encore un truc à vous raconter ! ».

Comment lui refuser ce plaisir.  Et comment ne pas apprécier qu’une jeune fille de 20 ans garde ses parents pour meilleurs confidents.


Les premières crues de ce mois d’août perturbent également notre planning, puisque nous le passons principalement à déménager les 2 ou 3 bateaux sous notre responsabilité (cf. pages précédentes).

Malgré tout, nous n’avons pas fainéanté.

Démontage de la table à carte

 

 

Déconnection des tableaux électriques :

      
                      

Etanchéité du sol de la salle de bain, du puisard et installation des tuyaux d’écoulement.

 

 

Peinture époxy pour étanchéifier le sol : 

Conditions idéales pour notre Capitaine !?

Pour le chauffe-eau, tout est prêt.

Il a trouvé sa place dans les fonds. Les branchements sont faits.

   Bientôt la douche chaude à bord.

Quoique, nous verrons qu’il nous faudra encore un peu de patience car il y a toujours autre chose à faire. Mais en attendant, nous aurons bientôt l’eau chaude dans la cuisine, ce qui sera déjà un luxe.

D’autant que, suite aux inondations, on vient encore de nous enlever les compteurs. Or, lorsqu’il n’y a pas de courant dans le port, il n’y en a pas non plus dans les sanitaires du port.

Vu l’état dans lequel nous sommes après une journée de boulot,
ce soir, les draps risquent de se sauver !!!

6 août - Opération démontage de la table à carte terminée.

Des dizaines de planches ont rejoint leurs copines sur le pont qui n’en peut plus et va bientôt imploser !

Et ça ne va pas s’arranger.
Démontage de la cuisine

Ce coin table à carte devant désormais faire partie intégrante de notre nouvelle cuisine, dans la foulée, nous attaquons le démontage des éléments de la cuisine.

Nous commençons par le coin gazinière et notre réfrigérateur, hors service depuis longtemps.

       
                           
Rémy est toujours très occupé par la salle de bain. Je me charge donc aussi de ce démontage. Sauf quand cela nécessite de la force, comme pour "l’arrachage" du frigo par exemple !
Chéri…tu peux venir…       j’ai besoin d’un homme fort !
  C’est qu’il aime ça mon Hercule ! 


Conditions de vie à partir de cet instant

Rappelons que nous vivons toujours à bord.
Et sachons que, à part quelques affaires encombrantes confiées à notre ami Marco, nous n’avons trouvé aucun local à proximité pour y entreposer quoique ce soit.

La gazinière se retrouve à l’emplacement de feue la table à carte.

Les choses indispensables à la cuisine sont dans la cabine du mousse.

Les planchers, jusqu’alors supportés par les cloisons éviers/frigo viennent d’être démontés. On descend donc d’une vingtaine de centimètres.

 

Et c’est encore du confort.

Car quelques "démontages/arrachages" plus tard...

  
   Et de une !
 Suivante...

...et pendant plusieurs mois, nous vivrons sans cuisine.

La vaisselle se fera dehors, dans le cockpit, au jet d'eau.

Cette « démolition » nous permet par la même occasion de découvrir les endroits jusqu’alors inaccessibles.

Si parfois nous nous demandions pourquoi nous être lancés dans un tel chantier, nous avons alors sous les yeux une bonne raison.

 

Pompe à pied et tuyaux d’arrivée et de sortie d’eau sous l’évier

Tout refaire ne sera pas un luxe !
31 août – Opération démontage de la cuisine terminée
Démontage du « coin toilette »

La sagesse aurait voulu que nous terminions la cuisine avant de démonter une autre partie du bateau. Mais la météo en ayant décidé autrement (puisque pendant chaque crue, nous n’avons pas d’électricité), nous avons décidé, pour ne pas perdre de temps, de nous atteler au "démontage/fracassage" du coin toilette.

Le « coin toilette » était un peu la souillarde de Vent de Folie.

Ce lieu nous servaient en effet, depuis toujours, de "rangement vaisselle- bazar", mais n’avait jamais été aménagé pour cela.

A la place de la vasque, seul un immense coffre sur coulisses avait été confectionné rapidement avant notre départ pour ce voyage. Pour le reste, à part l’installation du chauffage (qui gardera sa place), tout était resté en l’état.
N’ayant pas ou si peu de rangements dans la cuisine, assiettes, verres, plats mais aussi fruits et légumes, en occupaient le moindre petit recoin.

Ce fut également le seul endroit disponible pour notre petit réfrigérateur 220 volts, acheté en solution de dépannage avant la grande traversée. Ce frigo devait être provisoire. C’est toujours le seul qui fonctionne à bord, ce depuis le Sénégal, soient 4 ans.

 

Coin toilette - Avant :

      

Pendant : 
   
Comme d’habitude, les vis ont été forcées et les tasseaux de montage solidement collés. Il faut tout arracher.

Même si nous commençons à être habitué du fait, ce massacre nous désole toujours autant.

Et pour ceux qui connaissant, voici l’emplacement de la pompe de ces toilettes. Vous comprendrez pourquoi nous les avions condamnés :

 

Hyper facile pour les détartrages fréquents !?

Pour l’anecdote : pendant ce démontage à coup de masse, Rémy tire alors si fort pour achever d’enlever la paroi, il prend l’angle sur le nez - Ouf ! Le Capitaine est un peu sonné, mais il a eu de la chance, c’est passé à 1 cm de l’œil- Dangereux les travaux sur VdF !!! - Je prends le relais, jusqu’à ce que mon dos n’en puisse plus à force de taper avec cet énorme marteau - Et oui, rien de tel que mon Hercule pour venir à bout de tout ça !

Mi-octobre – Opération démontage du « coin toilette » presque terminée

 

Sauf que dans ce coin toilette, un grand miroir est solidement collé au mur. Pour l’enlever, il faut le casser.

    

Cette fois, Rémy prend ses précautions : lunettes sur le nez, il recule au maximum – soit moins de 50 centimètres, largeur de la coursive...!?

Après quelques frayeurs,
le miroir est en mille morceaux...

...et le Capitaine en un seul - Ouf !

Et sur le pont…

    Pauvre Vent de Folie !  

" Bon ! On a tout cassé, reste plus qu’à tout refaire " . . .


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