(Août à octobre 2012)

 

 

Notre dernière mise à jour datant de juillet 2013 – Hou là là, tant que ça !!! - vous avez probablement oublié où nous en étions restés. Nous osons seulement espérer que vous n’avez pas oublié notre existence.

Quoiqu’il en soit, vous constaterez que nous sommes toujours vivants, toujours en Amérique du Sud, toujours en Uruguay, et toujours sur notre bon gros Vent de Folie qui, depuis près de 4 ans, subit un énorme relookage intérieur et va finir par avoir notre peau.

La dernière page (« Nouvelle sortie - Nouvelle poisse ») relatait notre énième sortie du territoire uruguayen en juillet 2012.

Ce qui nous fait presque 2 ans de retard dans ce récit
 Oups ! Va falloir sacrément bosser ma vieille !!!

Mais c’est pas gagné…

Afin de reprendre le fil de notre histoire, je relis cette dernière page mise en ligne et, à la fin je lis : Notre plus vif souhait étant de partir au plus vite vers d’autres rivages, nous devrions même en mettre un sacré coup.

Et bien dites donc, j’aurais mieux fait de m’abstenir !

Le "sacré coup a été mis » je vous l’assure. Mais nos vœux n’ont pas été exaucés. Et si vous saviez le "ras-le-bol" que nous avons des rios d’Amérique du Sud, vous comprendriez combien nous le déplorons !!!
Mais poursuivons, il est grand temps !

De retour de cette escapade imposée donc, nous découvrions un phénomène local qui nous fit perdre encore plusieurs semaines dans l’avancement de nos travaux.

Nous sommes alors en août 2012 et découvrons ce que les habitants de Mercedes appellent
la « creciente ».

Qu’est-ce que la « creciente » ?

La « creciente » (ou crecida) est une crue. L'eau du rio monte alors beaucoup et très rapidement et entraîne des inondations.

Quand dit-on qu'il y a « creciente » à Mercedes ?

Par vent de sud-est, l’eau du Rio de la Plata ne peut plus s’écouler normalement. Si ce vent est accompagné de fortes pluies, notamment dans le nord du pays et au Brésil, le niveau de l’eau dans le Rio Uruguay monte très rapidement, donc celui du Rio Negro également.

A Mercedes, à la moindre pluie, l’eau dévale les rues de la ville pour terminer sa course dans le port, provoquant de véritables chutes d’eau le long du quai.
On peut donc aisément imaginer les conséquences lorsque le rio est en crue. Et dans ce cas, aucune ville, aucun village, situé au bord d’un rio, n’est épargné.

Les photos qui suivent émanent toutes de sites ou médias sur Internet
Une des plus grandes crues fut celle de 1959        

L’eau est montée dans les rues des différentes villes d’Uruguay, atteignant le haut des portes des maisons et boutiques.

Durant trois mois, une grande partie de la côte uruguayenne resta sous les eaux. Approvisionnements et communications furent paralysés.

Cette crue fut qualifiée comme étant « la pire catastrophe vécue dans ce pays » (à leur place, vu le passé politique du pays, j'aurais préciser "catastrophe naturelle" !)

Au bord des Ramblas (route longeant le rio), une grande toise indique les années de crue et la hauteur de l’eau. Elle témoigne de l’importance de ces crues.
La hauteur des marques est impressionnante. (je souhaitais prendre une photo, mais c’est loin du port et, vous l’aurez remarqué, nous n’avons guère le temps de nous promener appareil photo en poche !)

Le problème est que ce phénomène devient, semble-t-il, de plus en plus fréquent.

Nous en sommes à une crue tous les 2 ans.

Crue de 2007

Paysandu, grande ville au nord de Mercedes

La dernière crue, moins importante mais dont tout le monde ici se souvient, date de 2009. Elle provoqua de gros dégâts.

Si l’on y réfléchit un peu, la culture de plus en plus intensive du soja et les milliers d’hectares totalement déboisés à cet effet dans le nord du pays et au Brésil n’y seraient-ils pas pour quelque chose ?

Notre planète sacrifiée à la puissance de l’argent ?
Très probable hélas !
Constat qui, personnellement, nous rend toujours très tristes.

En attendant, en ce mois d’août 2012, nous sommes aux premières loges lorsqu'une nouvelle crue vient perturber la vie locale.

Et si par chance, nous n’avons sur un bateau aucun risque d’inondation, nous subirons toutefois les conséquences de ce phénomène.

Ce sera pour nous l'occasion de nouvelles péripéties . . .


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