Parmi les gros chantiers de cette fin d'automne austral :
- Terminer la descente
- Réfection totale de la cabine tribord (celle de Candice).
Un travail que je tiens absolument à terminer avant le prochain retour de notre mousse, afin de lui faire une belle surprise.
La cabine du mousse
Nous sommes alors mi-mai
Les 2 plus beaux mois de l’année en Uruguay arrivent à leur terme.
L’hiver approche à grands pas.
La cabine est envahie de tout ce qui gênait ailleurs. Pour y travailler, il faut la vider. Mais impossible en cette saison de tout laisser dehors.
Notre ami Marco nous quitte pour plus d’1 mois et met Tucano, son catamaran amarré à , à notre disposition.
Tortuga (un bateau français arrivé entre temps - cf. page suivante) est disponible également.
Nous allons profiter de cette opportunité inespérée (avec l’autorisation des propriétaires bien évidement), pour vider la cabine de Candice afin de tout refaire à neuf.
- D’une part à cause de la grosse transformation (cockpit/plafond cabine) faite en Argentine.
- D’autre part car l’isolation laisse plus qu’à désirer et la moquette murale ainsi que les plafonds, qui doivent avoir plus de 20 ans, ont fait leur temps.
1 mois pour poncer, tout isoler, peindre, recouper les plafonds, poser un revêtement mural…
Je ne vais pas m’ennuyer !
Travail éreintant vu l’exiguïté des lieux.
Et entre les odeurs de peinture et celles de la colle, j’en prends plein les narines… Mmmm !?
Le pire étant le temps de séchage de ce fichu Sika (joint-colle).
Des heures les bras en l’air pour maintenir les longs, larges et donc lourds tasseaux.
Et dès qu’on tourne le dos, ça tombe…
Je m’énerve… râle… peste…
Bref, je ne vous fais pas un dessin !!!
Alors que je m’apprête à isoler, la peinture s’écaille par couches entières.
Dessous, la tôle n’est que rouille.
Vive la peinture argentine !
Il faut tout gratter, traiter et repeindre.
Grrr !
Heureusement, désormais nous avons une très bonne base époxy et une peinture internationalement connue, dont le résultat est excellent.
Seul inconvénient, on ne la trouve qu’à Montevideo (à 300 km de Mercedes). Mais bon ! s’il nous en manque, nous ferons encore appel à notre cher ami Marco.
Sauf que…
Soudain… STOP - Rien ne va plus !
Un mois plus tard... Marco rentre de voyage.
Le second est affolé !
Cette cabine est loin d’être terminée. Et nous allons devoir rapatrier tout ce qui est sur son catamaran.
Par chance, avec ce froid, Marco ne compte nullement naviguer. Il propose de laisser notre "bordel" dans son catamaran.
Muchísimas gracias Amigo !
Beaucoup de choses nécessitant d’être 2 (et d’avoir 8 mains chacun !), nous devons sans cesse interrompre notre travail pour aider l’autre.
Il me semble alors que jamais je ne pourrai terminer cette cabine avant l’arrivée de notre fille.
Mais au rythme d’un travail acharné...
Et Candice sera ravie de sa nouvelle déco.
(surprise totale pour elle à qui nous n'avions rien dit).
OUF...bis !
Parallèlement, nous continuons :
la descente
- 2ème marche et contremarche relevables
- Préparation de la 1ère marche et montage des marches et contremarches :
- Confection des supports et fixation de la 3ème marche :
- Puis fixation de montants en bois le long des cloisons, de part et d’autre de la descente :
Nous sommes le 12 juin 2012
Eureka !
La descente est terminée.
Ah non..... pardon !
Il manque encore un petit détail que nous ferons plus tard.
Un joli bouton en bois, en forme de grosse larme, dessiné par le second et confectionné avec doigté par notre Capitaine.
Ce bouton permet d’obturer un trou qui, j’en suis certaine, au vu des photos ci-dessus, a dû intriguer certains d’entre vous.
Ce trou permet, en cas de feu dans le moteur, d’insérer l’embout d’un extincteur. Ainsi, inutile d’ouvrir et donc, pas d’appel d’air.
Le verdict sera donné par nos amis, Sophie et Alain.
En visite sur Vent de Folie, ils découvrent notre descente et n’en croient pas leurs yeux.
Ils avouent alors avoir été inquiets de nous voir nous lancer dans ces travaux d’Hercule. Mais les voici tout à fait rassurés.
Nous venons de prouver que, avec nos seules 4 mains, sans aucune expérience en menuiserie, nous sommes capables de faire de belles choses.
Nous avouons être très fiers de nous.
Souhaitons juste que la suite donne un aussi beau résultat.
Allez, ça s’arrose !!!
Double ration de Caïpi !
Jours de pluie sur
Toujours par temps de pluie
Nous nous "attaquons" également, dans la coursive, au puit de dérive
( côté intérieur bien sûr).
La paroi en bois, qui sépare le bateau en 2 parties, cache en fait une partie très importante, en acier :
- dans la partie haute (derrière la porte indiquée sur la photo), une sorte de niche nous sert de bibliothèque.
Cette niche est en acier et comporte surtout un renfort pour le treuil de la dérive, placé juste dessus, sur le pont du bateau. Ce treuil devant relever une dérive pesant 1 tonne 800, il va sans dire que cette partie a intérêt à être en bon état.- dans la partie basse, il s’agit du puit de dérive (partie immergée dans laquelle remonte notre dérive).
Encore un gros travail de réfection en perspective !
Voilà comment passer son temps sur un voilier !
Depuis longtemps, la rouille "dégouline" le long de la bibliothèque. Et avec le temps, cela ne s’est pas arrangé.
Nous devons donc absolument traiter cette partie du bateau.
Et par la même occasion, nous vérifierons ce qui se passe plus bas.
Comme tout le reste, cette grande paroi en bois est indémontable.
Impossible d’éviter de tout casser - Grrr !
Pour l’instant, nous allons nous contenter de démonter cette partie afin de voir à quelle sauce nous serons mangés.
A vos marteaux et burins !
C’est parti pour le démontage, cassage, arrachage !!!
La partie basse, certes la plus importante, est en parfait état - comme toute la coque de Vent de Folie d’ailleurs, qui a été traitée à la perfection dès sa conception - Ouf !
Mais le haut…
Le boulot me semble monstrueux.
Pourtant, Rémy n’est pas du tout inquiet.
« Ce n’est que de la tôle, il suffira de couper à la meuleuse, et de la remplacer », me dit-il.
Bon...si tu l’dis !?!
Cette cloison est destinée à être raccourcie. Pourquoi ne pas commencer tout de suite.
Ainsi, elle ne gênera plus le Capitaine pour entrer dans son nouvel atelier.
Lorsque le temps ne permet pas de travailler dehors, nous trouvons d’autres occupations.
Après la menuiserie, notre Capitaine se lance dans l’ébénisterie.
Il nous reste du bois à ne savoir qu'en faire. Il serait dommage de ne pas l’utiliser.
A temps perdu (?), Rémy a donc décidé de confectionner lui-même de belles mains courantes pour notre nouvelle descente.
Je ne sais ce que vous en pensez.
Mais moi, je suis très fière de mon Capitaine !!!
Lorsque ce travail sera refait, il faudra alors terminer l’isolation.
Puis il me restera encore à retailler et stratifier les plafonds, poser le revêtement mural, mettre les chants plats. Après quoi Rémy devra installer les spots.
... la cabine sera prête à temps pour l’arrivée de notre mousse.
Ouf !
Heu… Chéri… on va peut-être arrêter là… non ?
Car si ça continue, il ne nous restera que la coque !
Pendant ces quelques mois, même si nous avons beaucoup travaillé,
nous avons pu malgré tout profiter de quelques distractions . . .