Prochain travail : préparation des marches et contremarches
Les marches sont taillées dans un bois clair et dense acheté à cet effet en Argentine.
Pour une ouverture facile de la nouvelle descente et un meilleur accès au moteur - grand rêve du Capitaine – nous avons décidé de monter les 2 marches du bas sur un plan incliné, relevable sur charnière.
Comme nous avons bien travaillé malgré la canicule, ce plan incliné est fait et prêt à être peint.
Quant à la 1ère marche, après l’avoir coupée à la bonne dimension (nous le souhaitons !), il nous faut la rainurer afin d’y fixer la contremarche.
Allons-nous enfin pouvoir nous faire aider par des professionnels ?
Téméraires, malgré nos mauvaises expériences en Argentine, nous tentons un nouvel essai et confions ce travail à des artisans uruguayens, recommandés par un ami de Mercedes..
Essai manqué !
Le menuisier a l’ingénieuse idée de faire des essais de profondeur de coupe directement sur notre joli bois, introuvable ici.
Gloups !
Par chance, l'entaille sera masquée par la cloison.
Lorsque, un mois plus tard, le peintre nous rend enfin la partie basse du plan incliné (seule partie confiée en vue de tester ses compétences, fort heureusement !), mes doigts restent collés sur la peinture alors qu’elle est peinte "soi-disant" depuis plus d’une semaine.
Gloups - Gloups !
De plus, la peinture a été passée sans le moindre masticage, ni ponçage antérieur, malgré nos conseils insistants. Et l’épaisseur de la peinture varie, probablement en fonction de l’humeur du jour.
Résultat : ce n’est pas un plan incliné, c’est un toboggan aquatique.
Gloups - Gloups ....et Gloups !
Non content d’avoir "salopé" le boulot et utilisé plus que largement le durcisseur de notre peinture bi-composant, il tente de se justifier par des mensonges.
Or il y a une chose que ne peut supporter notre Capitaine, c’est qu’on le prenne pour un c--
Rémy est hors de lui.
Quant à notre cher José, qui se dit peintre professionnel : en voici encore un sauvé par mes bons soins de la noyade !
Conclusion :
Nous allons continuer comme avant - et cette fois, notre décision est irrévocable :
nous ferons tout nous-même et plus un artisan ne mettra les pieds à bord !
C’est pas comme ça qu’on va pouvoir rejoindre nos amis « voileux »
dans les beaux mouillages des Antilles !
Mi-février 2012 - Notre mousse s’en est allé . . . Snif !
Les cloisons
Séquence préparation
Grâce à notre ami Marco qui se rend régulièrement à Montevideo (très souvent même et heureusement, car les trous dans son adorable cervelle sont ceux d’une écumoire - mais comment en vouloir à un garçon aussi exquis, dont la fidèle amitié nous est si chère !), grâce à lui donc, nous disposons de la peinture polyuréthane brillante que nous souhaitions, d'une marque connue et fiable.
Celle-ci rendra nos cloisons parfaitement imperméables, pour une longue durée, nous l’espérons, et avec un bel aspect, nous l’espérons aussi.
Il veut des cloisons parfaites.
Un seul défaut, il fulmine mais recommence.
(quand je pense qu’on me trouve maniaque !).
La patience étant une notion totalement inconnue du second, hormis un coup de main de temps à autre, j’ai immédiatement démissionné de cette tâche.
La galère
Après chaque couche de peinture, ces cloisons de 2 mètres de long sèchent dehors, sur le pont.
Essayez d'imaginer :
Un jour, le vent fait tomber nos cloisons.
Un autre, il balaie le quai de ses feuilles mortes et poussière qui atterrissent sur la peinture fraîche.
Un autre encore, il se met à pleuvoir aussitôt la peinture terminée.
Une fois même, les les employés du port les ont copieusement aspergés de boue en lavant le quai au jet d’eau.
Chaque fois, Rémy est déprimé et doit recommencer.
Les semaines passent… et les cloisons ne sont toujours pas prêtes.
L’avantage, c’est que, avec le nombre de couches de peinture dont ont été enduites ces cloisons, nous sommes certains qu’elles seront protégées, à vie, contre toute intempérie (!).
Fin avril - Une cloison terminée
Ouf !
Un bon polissage pour que ça brille encore plus...
Une fois la cloison installée, je me charge de l’isolation phonique côté moteur.
La seconde cloison est elle aussi quasiment terminée. Il ne reste que...
Ah…veuillez m’excuser. J’entends un bruit bizarre et le Capitaine qui jure sur le pont !
…
Que disais-je ?
Ah oui, la seconde cloison.
Et bien justement, à propos de cloison, nous aurons un petit contretemps.
Alors qu’elle était posée de manière instable sur notre bien trop petit établi, notre Capitaine a fait un dérapage incontrôlé sur le pont glissant.
Le Capitaine a pas mal résisté à l’accident. La cloison… beaucoup moins !
Elle nécessite donc quelques ponçages supplémentaires, avant d’être repeinte.
Grrr !
Autre conséquence : une pince étau – très efficace et donc indispensable – a rejoint quelques clés, serre-joints, boulons… au fond de l’eau.
Grrr- Grrr !
Il y eut des jours pluvieux, des jours venteux, ou encore des jours "pas envie de peindre".
Ayant bien des occupations à l’intérieur, nous ne nous sommes cependant jamais ennuyés.
Pour le Capitaine, un travail monstrueux :
le câblage électrique
Les tableaux électriques sont transférés de l’ancienne table à carte (dans le carré, milieu tribord) à la cabine bâbord arrière (désormais atelier, poste informatique et table à carte).
Il faut donc également transférer tous les câbles électriques.
Dès qu’il le peut, Rémy prépare les nouveaux tableaux électriques, tableau moteur et autres branchements pour les instruments de contrôle.
Car impossible de tout débrancher et prendre le temps de refaire les nouveaux branchements.
Nous vivons à bord. Nous avons donc besoin de l’électricité, et surtout, de pouvoir démarrer le moteur en cas d’urgence (les inondations à Mercedes sont fréquentes et très soudaines, nous le verrons bientôt, il faudrait alors larguer les amarres au plus vite).
Il ne peut donc que préparer les branchements, en faisant des hypothèses.
Où passent ces câbles actuellement ? Et où vont-ils bien pouvoir passer dans l’avenir ?
Certains câbles passaient dans les fonds, sur la coque en acier – Gloups ! – notre électricien en chef, très pointilleux dans ce domaine (aussi !), ne veut « plus jamais voir ça ! ».
Pour ceux-là, c’est relativement facile.
Mais pour ceux, soient la plupart, qui passent derrière la cuisine et la table à carte - indémontables je le rappelle et que nous ne voulons pas encore casser sous peine de ne plus pouvoir vivre à bord - ils cheminent on ne sait trop où…
Un vrai casse-tête !
Chaque fois que nous tentons d’y réfléchir… migraine garantie !
Parfois, notre Capitaine en perd même ses culottes.
Ah, la ceinture de Karkaïla. C’est pas de la première qualité !!!
- Fixation d'un tiroir et confection d’un plateau coulissant dans l’atelier de notre chef menuisier…heu... chef-électricien… heu... chef-peintre… Bref, mon mari !
- Confection et pose d’étagères dans les penderies et placards divers, en profitant des dizaines de plaques de bois qui s’empilent sur le pont.
ou... le pire :
- Ponçage de toutes les parois intérieures afin d’ôter tout ce vernis marron foncé qui s’écaille et que je ne supporte plus.
Et ce n’est pas terminé !
Tandis que le Capitaine terminera la descente, le second s'attellera à la cabine arrière tribord : la cabine du mousse . . .
archive :
...la photo, pas le capitaine !!!
La marche supportant le réservoir en charge de gasoil est terminée.
Notre Capitaine l’a courageusement testée (!). Elle est solide