La dernière fois que nous évoquions les travaux sur , c’était en octobre 2011.

Après la cabine bâbord transformée en atelier, table à carte et poste de navigation (dont certaines finitions attendent toujours et risquent fort d’attendre encore un moment), nous commencions la réfection de la descente.

Qu’avons-nous fait depuis ?

Après 2 ans passés en Uruguay, nous trouvons que ce pays n’offre pas un climat des plus plaisants. Personnellement, nous le trouvons même difficile à supporter. Il fait ou trop chaud, ou trop froid. Et, curieusement, il n’y a pas de printemps.

La transition est donc brutale et très difficile.

Après un hiver rigoureux (minimale 2°C - maximales pouvant monter à 18°C - mais avec peu de pluie), nous passons sans transition aucune à un été caniculaire (entre 40 et 45 degrés, parfois plus, et un risque fréquent de Pampero (coups de vent très violents, un peu comparables aux tornades sénégalaises).

Dans ce pays, seul l’automne est agréable. Le soleil est alors presque toujours présent. Il fait bon la journée et frais à froid la nuit. Et le ciel, d’un bleu profond et rarement nuageux, est sublime.

Nous avons donc sans cesse « trop chaud » ou « trop froid ».

Avec un tel climat, pas facile de faire des travaux !

De plus, Candice étant revenue parmi nous pour ses premières grandes vacances universitaires (novembre 2011 à février 2012), impossible de travailler vraiment alors que nous étions 3 à bord.

Pendant ces quelques mois d’été, les travaux n’ont donc que peu avancé.

Quoique !

Retour de Candicce - cf. pages été 2012

Outre quelques bricoles, nous avons quand même fait quelques travaux pénibles.

Etant de nouveau 3 à bord, devant profiter quelque peu des visites d’amis et des festivités, mais surtout, alors que tous autour de nous sont en vacances et que la température avoisine les 45 degrés Celsius, nous trouvons finalement que nous avons eu beaucoup de courage !

Mais les travaux n'ont vraiment repris leur cours normal que mi-février, après le nouveau départ du mousse.

Travaux effectués depuis novembre 2011

Positionnement du chauffe-eau.

Un luxe que m’offre mon Capitaine préféré.

Luxe pour lui aussi le démontage du petit coffre en bois, solidement (et stupidement !) fixé sur le fond, qui occupait la seule place possible pour notre chauffe-eau :
Cela s’est terminé par un « enlèvement à l’arrachée» en bonne et due forme !
Mais le gros travail fut : la Réfection de la descente

Les grandes plaques de contreplaqué qui envahissent le roof depuis notre départ de Tigre (Argentine), vont enfin servir.

Le dépotoir que forment les divers outillages, vis, boulons… et qui envahissent l’ancienne table à carte également.

Quant à le faire sous 45 à 48 degrés à l'ombre...sans ombre...

(notons que nous sommes alors en décembre - plein été en Uruguay)

Transpiration garantie !

Démontage des marches de la descente, ainsi que des anciennes cloisons de part et d’autre de celles-ci.
Elégants rideaux qui remplaceront les cloisons pendant un temps qui me semble infini.
Jolie échelle en bois qui remplacera les marches.

(Notons que cette échelle est pour nous, jusqu’alors, la seule preuve du talent des artisans sud américains. Le pire est qu'elle le restera...la seule !!!)

Autre note importante :
(d
ifficulté essentielle qui, elle aussi, perdurera tout le long de ces travaux)

...puis faire tenir ces plaques sur notre petit établi, posé lui aussi sur le pont, et sur lequel est fixée la scie circulaire.
Déplacer sur le pont d’un voilier de longues et épaisses plaques de contreplaqué de près de 3 mètres de long...

Je puis vous assurer que tout ceci relève de l’exploit.

Mais sur , on ne s’écoute pas !

Allez…au boulot !
Découpe, pose de tasseaux et autres détails - faits dans le cockpit, à l’abri du soleil cuisant.

Meulage du réservoir inox à réadapter à notre nouvelle descente - fait sur le quai.

Car rien de pire que la limaille chaude pour rouiller un pont en acier.

Après ça, le dos de notre Capitaine ressemble étrangement
à celui de nos amis Sénégalais !

Janvier 2012

Les nouvelles cloisons devant supporter l’ensemble des marches sont coupées et enduites.

Les différentes ouvertures (tableau moteur et autres) sont faites.

Les tasseaux sur lesquels reposeront les marches sont en place.

La planche de soutien de notre réservoir en charge de 40 litres de gasoil est prête et bien solide.

Nous pensons avoir terminé et pouvoir passer rapidement aux autres marches et contremarches.
Que Nenni !

Essai de solidité

La montée et la descente du Capitaine provoquent des vibrations inquiétantes de toute notre installation.

Gloups ?!

Il nous faut renforcer cloisons et planche de soutien de ce lourd réservoir, sous peine d’avoir à bord un Capitaine handicapé - ce qui ne fait jamais bon effet !!!

Pour ce faire, nous respecterons les précieux conseils de notre ami Christian, de Myrtho (cf. pages été 2012) qui est du métier. Nous l’en remercions de tout cœur et regrettons plus encore son trop rapide départ.

Consolidation à l’aide de grosses pattes en acier, pliées et renforcées, sur la partie intérieure (en acier elle aussi) de la descente.

Pour fabriquer ces pattes, Rémy devra s’expatrier de nouveau sur le quai – soudure oblige !


Mais pour les fixer sur la descente…ça se passe forcément à l’intérieur du bateau.

Y a-t-il un pompier dans le coin ?

Des flammèches incandescentes sautent partout sur les planchers.

Je prépare de quoi les arroser aussitôt afin de limiter les dégâts…

Soudain, des flammes jaillissent du moteur.

STOOOOOP !

Finalement - Ouf ! - seul un tuyau d’aération du réservoir a fondu.

Mais le risque est bien trop grand. On arrête tout.

Risque de rouille ou pas, nous percerons des trous dans le cockpit afin de fixer ces fichues pattes.

… Les pattes sont percées et boulonnées.

La planche (rescapée des anciens pontons de Bayonne, ville d’où nous sommes partis voici bien longtemps maintenant) pourrait aisément supporter un éléphant.

Tout est prêt pour un nouvel essai.


Notre valeureux Capitaine entame sans aucun ménagement sa descente…

Rien ne bouge.

Ouf ! Nous pouvons passer à l’étape suivante . . .

Pour commencer, il faut savoir que l’avancement de notre chantier dépend beaucoup du climat.

Et il va sans dire que nous souhaitions aussi profiter de la présence, désormais trop rare, de notre mousse.

Note importante :

Ce coffre est un exemple probant pour expliquer le temps que nous passerons à ces travaux. Chaque fois que nous devons démonter quelque chose dans ce bateau, il en est ainsi puisque rien n’est démontable. C’est aussi une des raisons pour lesquelles nous souhaitions tout refaire.

Le Capitaine a son masque, ses gants, les baguettes et le poste à souder…
Go !
 


(Accueil du site)