Les îles Kerkennah

(avril 2006)

Levés dès l'aurore, il est 8 heures lorsque nous découvrons ces îles encore épargnées par le tourisme.

Les Kerkennah se composent d'une quinzaine d'îles. Les 2 îles que nous visitons sont les principales et les seules habitées: Ile Gharbi (l'ouest) et Ile Chergui (l'est). Elles sont toute proches et reliées par une route.
Comme dans la plupart des îles, la pêche est la principale activité et surtout la pêche au poulpe.
Elle se pratique à bord de petits bateaux de pêche ou de "felouques", petites barques à voile latine.

"Felouques"
Dans les courses réunissant des barques catalanes, mallorquines et kerkenniennes, ces dernières arrivent toujours en tête, ces pêcheurs étant de "fameux" marins.
Gargoulettes.
Bateau de pêche
Alors que les gargoulettes sont au fond de l'eau, le poulpe vient s'y endormir. Au petit matin, à bord de ces petits bateaux, il suffit de remonter, à la force des bras, quelques 3000 gargoulettes reliées entre elles.

Mon coup de cœur est pour El Ataïa au nord de l'île où nous déjeunons. Une des spécialités culinaires des kerkenniens étant bien évidemment le poulpe, nous nous régalons de leur cuisine et de leur gentillesse.
El Ataïa est une carte postale. Ce petit port de pêche incite à la rêverie et à la poésie.

Après nous avoir demandé de payer ce que nous voulions si nous avions bien mangé, le cuisinier prépare les "chicha" (narguilés):
Puis Samir, un " pêcheur analphabète " comme il aime à le prétendre avec un sourire immuable sous son grand chapeau de paille, nous offre un café maure et s'installe à notre table.
Après maintes citations philosophiques dans un français parfait, il nous explique avec passion son île et sa culture et nous offre finalement une ballade en felouque, pour notre plus grand bonheur.
Une journée dans un tel paradis, c'est bien peu. Heureusement notre mécène nous enseigna bien des choses.
Les kerkenniens sont un peuple métissé de pêcheurs venus d'Italie, d'Espagne, …
Ils sont d'une gentillesse hors du commun, venant à votre rencontre, pressés de vous raconter leur histoire, peu intéressés par votre argent contrairement au continent, mais bien plus par votre vie personnelle.
Epargnées par le tourisme, ces îles demeurent sauvages et leur population vraie.

Nous pensions venir passer quelques temps au mouillage mais n'en avions pas le temps. Alors que nous découvrons, trop rapidement, cet endroit merveilleux, nous le regrettons vraiment.

Adieu les Kerkennah, nous ne vous oublierons pas …

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