Le moyen Atlas   
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6 septembre 2006

C'est de nuit et le sourire aux lèvres que nous quittons les bruits de la ville. Nous allons dans la région des lacs où nous passons la nuit dans un gîte des plus charmant.

Si l'architecture est plutôt celle d'un chalet, la décoration de style Berbère est magnifique.
L'hébergement et la restauration y sont très bon marché (30€ pour les 3, n'est-ce pas donné?). Nous y goûtons le Tajine marocain, totalement différent de son homonyme tunisien (au Maroc, le tajine consiste en un morceau de viande, mouton ou poulet, au centre du plat, accompagné d'une sauce aux oignons fondus, amandes, raisins et pruneaux d'une grande finesse).

Nous prenons le petit déjeuner sous la tente et devons nous bousculer pour quitter cet endroit si paisible.
Sur le lac Dayat Aoua broutent tranquillement moutons et chèvres.
Cette mare est la seule trace de la présence d'un lac que nous ayons vue.
Camp berbère
Nous sommes à 1300 mètres d'altitude, les pommiers sont nombreux. Nous passons successivement de zones arides à des zones verdoyantes.
Sur la route, de petits villages aux maisons faites de torchis, dans lesquels se dresse toujours une mosquée.
Nous sommes sur la route d'Ifrane et allons passer à :
Avec une telle chaleur comment croire que l'on peut skier au Maroc si l'on ne croisait ceci :
Michlifen est en effet l'une des quelques stations de ski marocaines.
Avant d'atteindre la forêt de cèdres, nous traversons 2 villes très disparates :
Ifrane est une ville nouvelle avec un des nombreux Palais Royaux du Maroc, toujours bien gardés.
Nous y découvrons l'hôtel Chamonix ou encore l'hôtel des Tilleuls. Nous pourrions nous croire dans les Alpes.
On y trouve même une célèbre source ?!
Un beau parc aménagé au cœur de la ville, de jolies maisons avec des toits (c'est rare!) très pentus.
Cette maison à colombage nous a bien rappelé notre beau Pays Basque.

Lorsqu'on sait que la plupart des maisons marocaines ressemblent à ceci 

… bien loin de celles d'Ifrane!

Nous n'avons plus l'impression d'être au Maroc. Mais pas pour longtemps!
Nous déjeunons à :
Azrou 
Les fastueuses demeures de la banlieue d'Azrou et l'immense et superbe mosquée...
... contrastent terriblement avec les maisons du centre ville et la misère de la plupart de ses habitants et ces vieux messieurs ou ces jeunes enfants quémandant quelques dirhams ou simplement un peu de pain.
Nous entrons dans la forêt de cèdres.
Nous sommes accueillis par ses habitants imperturbables.
La route traverse la forêt sur des dizaines de kilomètres. Le cèdre de l'Atlas, moins réputé que son cousin le cèdre du Liban (ayant servi à la construction du Temple de Jérusalem) est immense et majestueux.
Nous apprécions d'autant plus qu'en mer, les arbres et le chant des oiseaux se font rares!
Ce fut une vraie bouffée d'oxygène et de paix,
avant de nous replonger dans la foule citadine.

Nous quittons cette réserve naturelle, traversant des étendues rocailleuses où sont installés des berbères. Nous croisons des femmes faisant des kilomètres sous une chaleur torride pour aller remplir leurs bidons au puits.

Au fil des kilomètres, le paysage est toujours verdoyant mais les cèdres se raréfient, supplantés par les chênes.

Puis retour à la sécheresse. Et question cailloux, cette région n'a rien à envier à la Sardaigne!

Le voyage se termine.

Retour à Fes où, partis de nuit la veille, nous n'avions pas remarqué les immenses et luxueuses demeures marocaines occupant la banlieue de la ville.
Contraste frappant avec les villages que nous venons de traverser.

Il est 19 heures. La température est de 35°C. L'air de la forêt nous avait fait oublier la chaleur étouffante de la ville.
Nous nous rendons à la gare routière afin de réserver une place dans le bus de 23 heures.
Celui-ci est complet.
Il ne nous reste qu'une solution : Le train de 2 heures du matin!

Vive l'ONCF !

L'attente fut longue… mais le trajet encore plus.

L'ONCF n'ayant rien a envier à sa cousine la SNCF.

Nous entrons alors dans un train bondé. Tous les couloirs sont pleins à craquer. Des dizaines de personnes feront ce voyage debout.
Nous optons pour un wagon sans compartiment et nous asseyons dans le passage :
      Rémy est coincé entre 2 sièges.
     Je suis assise la tête appuyée contre l'accoudoir que mon voisin a la gentillesse de libérer avec discrétion.
      Seule Candice, "enfilée" entre 2 rangées de sièges, parviendra à dormir un peu, lorsque nous n'aurons pas à nous lever chaque fois qu'une personne traversera le wagon.

Tous ont pitié de nous et surtout de la grande carcasse de Rémy coincée ainsi sans parvenir à bouger et tenteront de nous trouver des places avec une gentillesse incroyable.

. . .

Il est 8 heures lorsque le train entre en gare de Tanger - Nous n'avons qu'une envie DORMIR!


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