Semaine de Pâques


et

Préparatifs pour le Sénégal !

Mercredi 4 avril.

Nous sommes à la veille de la semaine sainte.

Le travail sur se poursuit, doucement mais sûrement.

Nous avons souvent entendu dire que, sur un bateau, il faut faire ses 2 bricoles par jour.

C’est ce que nous faisons.

 

L’ordre commence à régner de nouveau dans le carré et sur le pont. Les taches de rouille disparaissent progressivement.

Restent les achats. De ce côté, rien n’a avancé.

Le pied de Rémy n'étant pas vraiment au top !

Pour rendre plus agréable encore notre vie de ponton, le soleil a refait son apparition. Même si dans le port le vent souffle toujours, nous apprécions cette température bien plus clémente (26°C).
Le café se prend de nouveau dans le cockpit. Les gros pulls reprennent leur place dans les coffres.

Il ne me reste qu’à me séparer des chaussettes pour dormir et tout ira bien !

Lundi 9 avril. Jour des Pâques ! 

10 heures. Je me lève. Je prends mon café. La journée peut commencer.

Cette fois nous avons changé l’heure mais notre rythme n’a pas suivi.
Nous le voudrions bien, mais n’y parvenons point !

Chouette, je vais chercher les œufs !!!

. . .

Quelle déception !

Pas un papier doré,… pas une poule… pas un oeuf… pas le moindre petit bout de chocolat dans le cockpit.

Ben alors les cloches… vous nous avez oubliés ?

Ah, mon cher Papa, si tu étais là, je suis certaine que nous aurions trouvé
une jolie cloche ou un petit lapin en chocolat !
 

Bon, tant pis ! Je vais reprendre un café.

Aux Canaries, il semble que la coutume diffère de la nôtre.

Point d’œuf en chocolat dans les supermarchés, mais surtout, le lundi n’est pas férié. On chôme le vendredi Saint.

Puis, le dimanche, chaque église organise sa procession.
Ne rêvez pas, nous n’y sommes pas allés.

Aline (Kundalini) nous a bien donné les horaires mais nous n’avons pas eu le courage de sortir le soir !

C’est bien simple. Nous devenons de véritables ermites !

Serait-ce l’âge ?

Parce que… c’est pas tout ça mais… c’est que j’me fais vieille, moi !

Mardi 10 Avril    Joyeux Anniversaire Dany ! 

Ne dit-on pas « On n’est jamais mieux servie que par soi-même ! » ?

Certains d’entre vous m’ont envoyé un gentil message et je les en remercie.
Quant aux autres, il n’est jamais trop tard pour bien faire !

«Comment te sens-tu ?» - M’a-t-on demandé.

A vrai dire, si j’évite le miroir, aucun changement. Toujours la "pêche".  

Hein ? Qu’est-ce que tu dis Chéri ?…
…Comment un peu trop ?
…Ah bon ?!

Il est vrai que mon mari est un calme (disons faux calme !). Moi, je suis plutôt du genre active. Ce qui, je le conçois, peut parfois être un peu fatiguant. Surtout avec 2 femmes à bord !

Pas facile la vie de Capitaine !

Mais aujourd’hui j’ai tous les droits, c’est MON anniversaire !

Mes 2 amours m’offrent un petit extra pour fêter cela.

Une demi-heure de marche jusqu’à la plage sous un soleil brûlant et un bon petit repas sous les parasols...…pour s'abriter de la pluie.

Ce n’est pas grave. Il fait bon malgré tout et seules les belles plantes s’arrosent !?!

Après le café, comme le jour du carnaval, le serveur nous offre le digestif local.

Ah, ce rhum au miel, quel délice !

Nous revenons à bord et là, aucun changement. Sauf que les travaux sont terminés.
J’ai bien dit "travaux" et non "préparatifs" !

Les peintures sont sèches. Le fournisseur ayant échangé notre pilote de barre défectueux, celui-ci devrait fonctionner. Le régulateur d’allure est installé.
Ne restent que les divers achats et l’avitaillement (les denrées étant rares ou chères au Sénégal, nous allons pousser les cloisons afin de ne pas mourir de faim!).

Nous attendons aussi le retour d’un navigateur français parti avec notre antenne GPS neuve (achetée durant notre séjour en France) mais qui s’est avérée défectueuse.

Ah ! J’oubliais. Nous avons aussi un problème de pilote !!!

Ne riez pas, ce n’est vraiment pas drôle.

Le nouveau boîtier de commande de notre pilote in-board ne fonctionne pas. Retour chez le fournisseur pour vérification.
Nous souhaitons qu’il ne s’agisse pas d’un problème au niveau de la centrale (peut-être la carte mère). A suivre…

Dernières nouvelles au 19 avril : Incompatibilité entre ce boîtier et notre pilote. Conclusion : nous devrons investir dans un pilote neuf !?!

La routine quoi !!!

Préparation de notre voyage au Sénégal.

Commençons par un petit constat.

Lorsque les voiliers arrivent à Las Palmas, ce n’est, dans la majorité des cas, que pour faire l’avitaillement et préparer le bateau pour la traversée ou la descente sur le Cap Vert ou le Sénégal.

Tous disent alors vouloir repartir assez vite.

Pourtant, nous constatons que ce délai s’allonge et nul ne largue les amarres comme prévu.

Nous ne sommes donc pas les seuls à "scotcher" à Las Palmas !

Tout d’abord, nous assistons à quelques faux départs.
Plusieurs équipages ont fait leurs adieux….pour réapparaître quelques heures ou quelques jours plus tard selon qu’ils faisaient ou non une petite escale sur les îles de l’ouest : voile éclatée, pilote, GPS (instrument qui indique cap, vitesse et position) ou VHF (radio marine courte portée) en panne,...

Ces voiliers reviennent donc ici et sont alors nettement moins pressés de partir. La navigation entre les îles n’étant pas de tout repos parait-il, cela ne doit pas aider.

Un mauvais œil se jetterait-il sur qui veut quitter cette île ?

Nous on s’en fiche, des problèmes de cet ordre, on en a toujours eu !

Pour d’autres, ce n’est qu’un au revoir. Ils partent se promener d’île en île et reviennent.

Mais beaucoup, comme nous, sont toujours là.

L’opportunité qu’offre cette ville de trouver tout ce qu’il faut, la proximité de l’aéroport(*) pour ceux qui envisagent un retour en France et l’ambiance conviviale des pontons sont peut-être de bonnes raisons pour s’y éterniser.

* Navigateurs : Voir possibilité de réductions importantes sur les vols, en fin de page "Infos Pratiques Canaries".

Il faut savoir que si la saison pour traverser sur les Antilles ou le Brésil est de préfence avant avril, il est encore possible de retarder le départ jusqu’à fin mai.
Ensuite, le risque de vents contraires est plus grand et la transat pourrait s’avérer plus difficile.

Quant à rallier Cap Vert ou Sénégal. Rien ne presse. Pour le Sénégal, peut-être même est-il préférable d’éviter la saison des pluies qui se situe entre juillet et septembre.

Que va donc faire au Sénégal, me direz-vous ?

Ce n’est pas sans raison que nous avons baptisé ainsi notre voilier !

Nous nous sommes beaucoup posé la question, avons beaucoup partagé ces doutes avec d’autres équipages.
Pour l’instant, nous prenons d’avantage le temps mais notre décision n’a pas varié. Durant cette saison, il pleut en moyenne 12 jours par mois. Sachant qu’entre deux averses, il fait chaud, est-ce vraiment si insupportable ?

Certes le risque d’attraper le choléra est augmenté. Nous avons de quoi désinfecter l’eau. Nous devrons nous en servir et être vigilants.

Le gros problème serait plutôt les moustiques et toutes les maladies qu’ils transmettent.
Paludisme, dingue, chikungunya… nous avons le choix.

Je compte m’atteler bientôt à la confection des moustiquaires (vous voyez que nous avons encore du pain sur la planche) et nous avons fait un stock de produits anti-moustiques.

N.B. : Pour les répulsifs, nous avons appris que la plupart des produits achetés en pharmacie étaient peu efficaces. Nous avons donc commandé la gamme REPEL  INSECT recommandée par le ministère de la santé (pour peau, vêtements et moustiquaires) – Voir site http://www.astrium.com
Délai de livraison en France : moins d’1 semaine.

Nous verrons dans quelques mois si tout ceci est efficace.

 

En ce qui concerne la pharmacie.

Aucun traitement n’existe pour la dingue et le chikungunya. Un soucis de moins (?). Mais pour le paludisme (malaria), plusieurs versions nous font perdre un peu notre latin !

A ce jour, aucun médicament ne représente une protection absolue et un traitement préventif ne serait pas adapté à un séjour de longue durée (traitement lourd et risque d’effets secondaires). Ajoutons à cela le coût non négligeable de ce traitement.

Nous suivrons donc les conseils de Nesrin et Christophe (rencontrés sur Pastis – cf. Tanger – et  jeunes mariés depuis. Gros bisous à vous 2 !). Nous optons pour le traitement curatif, disponible sur place, efficace si le diagnostic est fait suffisamment tôt.

Moi, je crois que j’ai résolu le problème.
Je me munis d’un marteau et le premier moustique qui s’approche, je l’assomme !

Aucune envie de rester clouée au lit avec 40°C de fièvre pendant des lustres alors que nous sommes enfin sur ces terres africaines tant attendues.


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