Nous arrivons au pied du cerro Cordillera.

Voici l’ascensor Cordillera et l’immense escalier qu’empruntent "les très courageux" qui vivent entre la ville basse et le haut du cerro.

   
  Iglesia la Matriz

Puis nous arrivons au pied du funiculaire Artillería permettant l’accès au cerro du même nom, ainsi qu’aux cerros Arrayán, playa Ancha et Mecilla.

Ce funiculaire situé à côté du bâtiment des douanes (bâtiment rose à gauche), non loin du port, est l’un des plus empruntés par les touristes. Hélas pour nous, cet ascensor est actuellement fermé pour réparation.

Oscar propose que nous prenions l’un des Minibus touristiques qui attendent près du funiculaire et montent les sur le cerro.

Prendre le minibus n’a pour nous aucun intérêt. Tant pis, nous ferons l’impasse sur ce cerro.

Oscar et son amie nous quittent alors subitement.

Bou ?

Pas de problème.

Nous allons pouvoir tenter de découvrir « la vrai Valpo » et ses cerros populaires où nos jeunes amis ne semblaient pas vouloir aller.

Avant cela, nos estomacs crient famine, nous allons casser une petite croûte.

Nous allons dans l’un des quartiers populaires, près du port, derrière la place Sotomayor.

  Bâtiment de l’Armada, place Sotomayor

Nous cherchons vainement de quoi manger rapidement. Nous aimerions surtout trouver les empanadas de Mariscos (chaussons farcis de crustacés et coquillages, frits, à consommer chaud), délicieuse spécialité chilienne.

  Un joli Kiwi à Valparaíso 

Après avoir parcouru en long et en large toutes les ruelles de ce quartier, nous trouvons enfin un petit restaurant qui propose ce que nous cherchons, la gentillesse de ces messieurs étant largement comprise dans le service.

   

La carte nous fait certes saliver.

Mais vu le temps perdu à chercher ces empanadas, nous n’avons plus le temps de nous attabler.

Nous résistons donc et emportons nos empanadas toute chaudes, dont l’odeur est irrésistible. Nous nous installons sur un banc, dans un passage entre 2 ruelles, et dégustons notre succulent déjeuner.

Enfin repus, nous pouvons poursuivre notre visite de Valparaíso

Nous tenons absolument à prendre un funiculaire. Mais comme la poisse nous suit toujours et en tout lieu, à part l’ascensor Concepción que nous n’avons pas pris dans la matinée, tous ceux devant lesquels nous passons sont en travaux ou définitivement hors service.

Nous décidons alors d’aller prendre l’ascenseur Polanco, à l’autre bout de la ville.

Pour ce faire, nous empruntons le trolley, ces bus alimentés par des câbles électriques aériens qui desservent les différents quartiers de la ville basse.

Cerros Polanco, Lecheros et Larrain  

Après avoir traversé le tunnel (voir fin de page précédente), nous prenons l’ascenseur Polanco qui nous amène 60 mètres plus haut, sur le cerro Polanco.

Dans cet ascenseur, toute la journée, un homme monte et descend avec les usagers.

A l’arrivée, ce monsieur très sympathique nous conseille d’admirer la vue et nous indique de quel côté aller pour continuer sur le cerro voisin.

Vue depuis le pont :

  
  

Nous passerons ensuite du cerro Polanco au cerro Larrain pour redescendre par le cerro Lecheros.

Nous voulions découvrir la vraie Valpo. La réalité dépassera nos espérances !

Moments indescriptibles

Nous sommes dans le Cerro Larrain. Le funiculaire Larrain étant désaffecté, nous continuons à pied dans les ruelles du cerro.

Il semble que plus nous montons, plus les quartiers sont pauvres.

Ne sachant pas vraiment où nous sommes, nous nous retrouvons dans un barranco (ravins surpeuplés évoqués dans les pages précédentes), probablement entre Larrain et Lecheros.

Plus nous avançons, plus il nous semble avoir mis les pieds dans un coupe-gorge.

Candice et moi ne sommes pas vraiment rassurées et supplions Rémy de presser le pas.

Nous nous retrouvons dans un petit passage étroit, fait de plats et de marches, qui semble descendre le cerro.

Nous espérons trouver au bout la route qui nous permettra de redescendre.

Dans ce passage, nous croisons un couple. Ils nous saluent et passent leur chemin, mais très vite ils reviennent sur leur pas.

Ces gens habitent le quartier et nous conseillent vivement de ne pas traîner dans ce coin. Ils nous proposent de les suivre.

Avec eux, nous découvrons réellement ce qu’est un barranco.

Traversée inoubliable d'un " barranco"

Evidement, nous nous gardons bien de sortir l’appareil photo.
Je vais donc tenter de décrire ce que nous avons vu et surtout où nous sommes passés.

Ce couple vit dans le quartier. Mais vu leur allure, ils n’habitent probablement pas dans le barranco que nous traversons avec eux, où les masures semblent prêtes à s’écrouler au moindre éternuement.

Les maisons sont de plus en plus délabrées, les passages de plus en plus étroits, perchés sur un terrain instable et périlleux.

L’ambiance est de plus en plus glauque.

A un moment donné, nous devons emprunter un passage hyper étroit, au ras d’une maison.
Cette passerelle est perchée au dessus du ravin. Elle est constituée de 4 vieilles planches pourries, cassées pour la plus grande part, s'inclinant périlleusement vers le ravin, et menaçant de s’effondrer à la moindre secousse.

Nous passons l’un derrière l’autre, le couple en tête, et devons nous agripper au balcon d’une maison, rasant les visages des habitants sortis sur le palier de leur masure, se demandant probablement ce que font là les touristes que nous sommes.

Je suis Rémy et tremble à l’idée que l’unique planche encore entière cède sous son poids.

Nous sortons enfin du barranco et pouvons reprendre notre respiration !

Le couple nous indique la suite du chemin et s'en va.

Nous mettrons encore longtemps avant de retrouver une route digne de ce nom, croisant des carcasses de voitures désossées ici et là ne nous rassurant pas vraiment.

Nous en avons "plein les pattes".

Pourtant, l’asencor Lecheros étant lui aussi hors d’usage, et ne croisant ni bus ni taxi, nous redescendrons à pied tout le cerro.

Voici à quoi ressemblait la partie la plus luxueuse que nous ayons pu voir dans ce parcours :

Nous voulions découvrir  la vrai Valpo et ses cerros populaires.
Nous avons été servis !

Nous n'étions certes pas du tout rassurés, mais nous sommes heureux d'avoir pu constater combien la vie diffère entre les "quartiers bas" et les "quartiers hauts", preuve du "gouffre" économique qui peut séparer une même population.

Nous reprenons alors le trolley jusqu’au centre ville, puis le bus pour Viña del Mar.

Voici les cerros cités dans cette visite :

Lorsque les colocataires de Candice l’interrogeront sur les cerros visités et qu’elle citera ces deux là, les regards surpris et admiratifs confirmeront les craintes ressenties lorsque nous déambulions dans ces ruelles.

Épilogue

Après une matinée hautement touristique et cet après-midi qui fut tout le contraire,
nous pouvons dire que
Valparaíso a un charme incontestable.

 

La prochaine journée en famille sera beaucoup plus tranquille.

Nous irons musarder sur la charmante plage de Cachagua . . .


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