Pour commencer cette nouvelle année en beauté, nous allons faire la fête à Pugueñun.

La pointe de Pugueñun se situe entre Ancud et Caúlin, dans le nord de Chiloé.

Caulin

      

Plage de Pugueñun

Pour ce premier week-end de janvier, les habitants de Pugueñun ont organisé une

« Muestra Costumbrista ».

Cette Muestra célèbre le travail « de los carboneros », les charbonniers, les vrais, ceux qui font eux même leur charbon, à partir d’un tas de bois.
Cette fête rurale s’avèrera des plus typiques.

Pendant cette journée, outre l’ambiance chaleureuse et très conviviale, nous pourrons déguster les plats typiques chilotes. En particulier le Curanto, plat traditionnel par excellence.

Petite déception : le Curanto est loin d’être prêt.

En effet, tout le monde s’affaire pour préparer les nombreux ingrédients. Puis des heures seront nécessaires pour obtenir un Curanto fumant et irrésistible.

Pas avant 17 heures nous dit-on !

Alors voyons…17 heures, en Amérique du sud, ça fait… à peu près… 18/19 heures !!!

Oups !
Rémy ne tiendra jamais si longtemps l’estomac vide.
Comme nous tenons à passer une bonne journée (!), nous nous passerons de Curanto.


Pourtant, en observant ces scènes, nous salivions déjà.

 

Néanmoins, nous aurons tout le loisir de déguster et surtout observer la manière de préparer bien d’autres plats typiques tels que :

Chochoca : pâte de pommes de terre crue, appliquée sur des rouleaux de bois, qu’un homme fait tourner patiemment au dessus de la braise.

Tortilla de Rescoldo : pain cuit dans le sable (très similaire à nos excellents Talo basques, pour ceux qui connaissent).

Et les délicieuses Empanadas chiliennes, farcies de viande ou de pommes (on en trouve aussi aux coquillages et crustacés, c'est sublime !).

Derrière chaque stand, ça travaille comme des fourmis.

Ici, on prépare le chochoca
 
Le chochoca est prêt.  

Il faut alors l'enlever délicatement du rouleau fumant.

Il est ensuite roulé et coupé en grosses tranches, afin que ces messieurs-dames en aient pour leur argent.


Car à Chiloé, on ne plaisante pas avec la bouffe !

.    

Dans un autre stand, des femmes pétrissent
la pâte pour les empanadas.

Ici, elles font cuire dans le sable
les tortillas de rescoldo.

 

Tiens, ça sent bon par ici, vous faites quoi ?

Viande ou poisson, c'est au choix !


Nous partageons l’excellente humeur de ces hommes.

 

Avec eux, nous goûtons la Chicha qui coule à flot et semble leur plaire beaucoup.

Non Candice, celle-ci ne se fume pas. Elle se boit !

La Chicha est ici une boisson alcoolisée à base de pomme. Sorte de cidre brut, trouble et amer, encore une fois très similaire au cidre basque.

Nous sommes touchés par la gentillesse de ces gens et par leur sympathie, alors que tous se sont levés à l’aube et n’ont cessé de travailler toute la journée, afin de nous régaler de ces plats typiques délicieux.
Bon, c’est bien sympa tout ça,
mais quand est-ce qu’on mange ?

Pour animer la journée, des musiciens interprètent des chants traditionnels.

Rien de tel que quelques valses et marches pour digérer entre les plats.

Danser sur l’herbe, ce n’est ni facile, ni très élégant.

Mais on s’en fiche, on est là pour en profiter !

Nous aurons aussi une démonstration de Cueca, danse traditionnelle dans toute la Patagonie.

Avant de partir, Candice et moi ne résistons pas au stand de tir.

Un carton….

… un petit bol d’air marin…

Nous partons…

Mince alors… Regardez…       

            ...le curanto arrive ! 

Nous n’avons plus faim. Mais nous sommes tellement ravis de cette journée, nous décidons de revenir le lendemain.

Hélas, le lendemain, la pluie est au rendez-vous. La fête est annulée.

Snif ! Nous ne mangerons pas le curanto de Pugueñun !


Hélas, nous n’en mangerons pas ailleurs non plus, car le jour du départ approche . . .


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