Si nous nous souviendrons des Uruguayens comme étant des gens charmants, sur le plan alimentaire, pour nous Français difficiles et exigeants, l’Uruguay restera le pays de la « mal bouffe ».

Quant à l’Argentine, elle prend aisément la seconde place en la matière.

Nous avions donc d’autant plus hâte de retrouver Chiloé et son choix considérable de produits, toutes les bonnes choses qui nous manquent tant, et surtout la qualité, notion qui semble quasi inexistante dans les 2 pays voisins.

Et ceci sans aucun parti pris, je vous assure.

La preuve en est : chaque fois que des Français, souvent en camping-car, viennent au port de Mercedes et font un brin de causette avec nous, la même question accompagnée d’un air désabusé revient toujours  : « Mais qu’est-ce vous mangez ici ? ».


Quelques comparaisons entre produits chiliens et produits uruguayens ou argentins :

Les confitures ont le goût de fruit - et non de gélatine hyper sucrée et sans goût.
Le jus d’orange EST du jus d’orange - et non de l’eau colorée et sucrée à souhait.
Les fruits et légumes, très variés, sont goûteux, mais surtout ni verts ni pourris - et surtout pas arrosés chaque matin pour « faire plus frais ».
La crème épaisse est épaisse - et non liquide comme le lait.
Les yaourts sont de vrais yaourts, onctueux et goûteux - et non un amas de farine, d’amidon, de conservateurs, toujours saturés en édulcorant (à savoir que les produits light, qui ont beaucoup de succès dans ces 2 pays, sont certes allégés en sucre, mais n'en restent pas moins hyper sucrés).
La viande est succulente. Le gigot d’agneau inoubliable…

Bref ! Frustrés depuis trop longtemps, dans la moindre superette, nous salivons devant tous les étalages, quels qu’ils soient.

Oh ! Et vous savez quoi ?
Les Chiliens mangent même du veau (à savoir que le veau est introuvable en Argentine ou Uruguay – pire encore, les Uruguayens ne mangent du veau que le fœtus – Beurk !)

Mmmm ! Un bon rôti de veau … une bonne escalope crème-champignons….
Des années que nous n’en avons pas mangé.
Hélas, ce n’est pas la saison. Mince alors ! Tant pis, nous devrons revenir à Chiloé !!!

Vous l’aurez compris, les Chilotes (hormis les sodas dont ils s’abreuvent hélas à longueur de journée) sont de fins gourmets.

Ça tombe bien, car nous aussi !


Bien décidés à "nous en mettre plein la lampe" pendant ce séjour, à la moindre sortie dans Ancud, nous rentrons les bras chargés de provisions.
La gazinière n’aura jamais autant servi.
La cuisinière ne quittera plus son poste.
Et la bonne chair sera la première préoccupation de ces vacances.

Parmi ces nombreuses tentations, la plus grande sera notre visite quasi quotidienne au marché aux poissons.

Chiloé est principalement une île de pêcheurs. Or à Mercedes, de poisson il n’y en a point… non plus !


Nous ne saurons donc résister aux étals de poissons divers et variés, mais surtout :

  • le crabe et la centolla (araignée de mer géante - succulente)

(vendus sous vide ou congelé au marché d’Ancud, mais délicieusement frais dans les 2 cas)

  • le saumon frais 

(accompagné d’un bon gros gratin dauphinois à la crème, réclamé à l‘unanimité !)

  • le saumon fumé (entier et fumé maison, très différent de celui que nous connaissons en Europe et inoubliable).
 
  • ou encore ces petites huîtres chilotes, qui ne s’achètent pas à la douzaine mais au kilo et qui font la joie du Capitaine qui adore ça.
 
Et, pour varier les plaisirs, un bon gigot d'agneau

Parfois, pour goûter les spécialités culinaires locales, nous allons « manger dehors » et dégustons alors le saumon gratiné au four, le cancato ou le curanto.

La variété est sans limite. Le prix dérisoire. Et notre estomac ne s’en lassera pas.

 

Mmmm... c'était drôlement bon !

Au retour, c’est la balance qui va être contente !!!

Fort heureusement, pendant ce séjour à Chiloé, nous ne ferons pas que manger . . .

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