Le Carnaval diffère quelque peu selon les villes.

          A Salvador, il se passe dans les rues.   
     
  (photo Internet)     

Je vous conseille vivement de faire un tour sur le blog de nos amis Laurent et Nicole sur Hélianthe, que nous embrassons au passage. Ayant participé à ce Carnaval, ils le décrivent très bien : http://eaufildutemps.net/archives/350 - Titre : « Bem vindo ao carnaval de Salvador de Bahia »

A Rio, il faut reserver les places longtemps à l’avance pour le « Sambódromo » afin de pouvoir admirer ce spectacle grandiose diffusé chaque année dans nos médias.

 
                            (photo Internet)

Arrivés dès 18 heures pour ceux qui ont acheté une place non numérotée ( moins chère que les autres), les spectateurs demeureront assis jusqu’à 5 ou 6 heures du matin afin d’en prendre plein les yeux de ces femmes aux formes voluptueuses parées de plumes et dorures somptueuses.

(photos Internet)

Durant cette semaine de Carnaval, il y a un classement.


Le premier sera le « champion » du Carnaval.


Suivra donc l’inévitable « nuit des champions », où les places sont reservées par avance également, et où l’on pourra assister au gala donné par les 6 meilleures écoles de samba de l’année.
 

Dans les petites villes, comme Paraty qui néanmoins attire les foules, disons qu’il s’agit de Salvador en miniature. La sécurité en plus !

Mais à Paraty comme à Salvador,            

            point de Carnaval sans « Bloco ».

Qu’est-ce qu’un Bloco ?

 

Ne pas confondre "Bloco carnavalesco" et "Trio electrico".

Un trio electrico est un camion, muni d’un énorme matériel de sonoriation.

            
(photo Internet)

Un groupe d’hommes et de femmes, accompagnant un groupe de musiciens, et portant tous la tenue du groupe, sont grimpés sur ce camion.
Il nous a été impossible de suivre plus de 5 minutes un Trio electrico, tant le volume sonore est assourdissant.
Et le choix des musiques – si l’on peut donner un  tel nom à ce qui sort des enceintes – n’est pas pour arranger les choses.

Mais tout n’est-il pas question de goût ?!

 

Un Bloco Carnavalesco est un groupe de Samba.

Il est lui aussi composé d’un camion muni d’un matériel de sonoriation.
Si la musique est aussi forte, elle est, en principe beaucoup plus agréable à entendre.

Mais surtout :

Point de bloco sans Bateria.

La Bateria est un ensemble de percussionistes.

On peut aussi entendre, parfois, le Cavaquinho, petite guitare à 4 cordes au son très agréable.

La bateria est encerclée par une corde, attachée d’un côté à l’autre du camion, maintenue par les derniers du groupe, afin que nul ne puissse venir perturber l’ensemble musical.

Suivant le camion, elle frappe le rythme de la samba, incitant presque inconsciemment à danser tout en avançant.

Nous sommes des inconditionnels de la bateria.
Nous adorons et celle-ci nous rappelle le pays et nos défilés de «tamborada ».

Dans certains blocos, deux ou trois chanteurs se tiennent près du camion et, un micro à la main, interprètent durant tout le défilé, les chants du bloco, seulement interrompus lorsque la bateria se met en branle pour une démonstration de rythmes dans un ensemble parfait.

Désolés chers Brésiliens mais – est-ce un hasard ? – chaque fois que nous avons pu entendre un bloco, les chanteurs chantaient faux.
Toutefois, l’endurance dont ils font preuve en interprétant sans cesse, durant tout un défilé de Carnaval, les chants de leur bloco force le respect.

Ces chants sont composés spécialement pour le carnaval.

Diffusés depuis des mois à la radio, tous les connaissent et il est impressionnant d’entendre toute la foule chanter en coeur, avec une grande ferveur, les chants de leur bloco favori.

Du succés de ces chants auprès des auditeurs dépendra la célébrité future du bloco.

Certains blocos font déplacer les foules.

Pour faire partie du bloco, il suffit d’acheter « LA Chemise » du groupe. 

          
(photo Internet)            

La Galera est également un élément indispensable du bloco.

Il s’agit des gens qui suivent le bloco en dansant et chantant.

    Nous sommes donc à Paraty                         
                          pour ce Carnaval 2009   

En ce vendredi 20 février, dès la fin de l’après-midi, nous nous rendons en ville.

Pour ceux qui voudraient se mettre dans l'ambiance,
cliquez sur la flêche lecture :

Sur les trottoirs de la place, les vendeurs de bière, vodka ou sodas gardés au frais dans des caisses de polystyrène se succèdent.

Aux angles des rues, des hommes sont installés devant leur petite carriole.

Ces carrioles sont composées d’un grand plateau posé sur deux roues de vélo, recouvert d’une plaque de verre.

       
(photo prise de nuit, recadrée et agrandie)
        

Il suffit de se pencher dessus pour craquer.

En effet, sous la plaque de verre, on découvre des gâteaux au coco, aux noix diverses ou encore au chocolat couvert de pépites.

Ces gâteaux ont l’aspect – et le goût – des gâteaux maisons.

Impossible de résister !

Vers 18 heures, la foule s’agglutine derrière les géants qui font leur apparition.

                       
  

Très vite le premier bloco se fait entendre.

Puis arrive, installé sur son trône doré...

... Momo, le Roi du Carnaval.

Enfants, adultes ou anciens, tous suivent avec ravissement le défilé.

Nous traversons, au rythme de la samba, les rues de la ville historique . . .

. . . pour arriver enfin sur une grande place, près de la rivière.

                   Le défilé s’arrête.

Attendu par le maire de la ville, le Roi Momo monte sur une estrade, abritée d’un grand chapiteau.

Après un petit discours invitant tout le monde à participer au Carnaval dans la joie et la paix, le maire confie à Momo les clés de la ville.

Le samedi, les blocos les plus réputés feront leur apparition.

Le groupe « Vamos Que Tó »...

...et le groupe « Paraty Do Amanhã »

De jour en jour, les rues de la vieille ville sembleront plus étroites tant la foule grandira, dansant ou chantant dans une liesse communicative.

Mardi 24 février – Dernier jour du Carnaval

Hélas ! Cette dernière soirée sera perturbée par un gros orage et une pluie torrentielle.

Les défilés ne pourront commencer que tard dans la nuit. Il n’y a plus grand monde dans les rues.

Pour notre part, nous resterons à l’abri sur  , devant la « maison blanche », tandis que Candice, accompagnée par nos amis, affrontera le déluge qui s’abattra sur Paraty ce soir là.

                  Le Carnaval 2009 est terminé.

 

Très vite, les Brésiliens préparerons celui de 2010.

 

Quant à nous, nous retiendrons cette ferveur du peuple brésilien pour cette fête nationale.

Pendant ces 5 jours, nous n’assisterons à aucune bagarre, aucune bousculade.

Chaque soir, les jeunes seront les premiers à défiler derrière les blocos. Une bière à la main, il n’auront de cesse de chanter avec fougue, danser, sauter...

Lorque deux jeunes viendront à s’énerver quelque peu, ils seront hués par la foule et la dispute avortera aussitôt.

Le dernier jour, un jeune homme nous bousculera en sautant. Il se retournera, l’air contrit et s’excusera avec la plus grande sincérité.

 

Dans ces rues où l’on progressait pas à pas, serrés les uns contre les autres, ne pouvant rebrousser chemin tant la foule était dense, toutes les femmes portaient des sacs à mains.

Nous étions nombreux à lever nos appareils photos, bravant la poussière et les jets de mousse, pour immortaliser l’instant (d’où les nombreuses tâches sur nos photographies !)

Des portes-feuilles même dépassaient dangereusement de certaines poches arrières.

Nous n’avons jamais assisté à la moindre tentative de vol.

A aucun instant nous n’avons vu la moindre agression.

Jamais nous n’avons été bousculés.

Et la ferveur de ces gens nous a impressionnés.

Le maire de Paraty peut être satisfait.

Le Carnaval s’est déroulé dans une joie intense et dans la plus grande paix.

Seul Momo, toujours une canette de bière à la main...

  ...semble quelque peu...fatigué !!!

Nous sommes heureux d’avoir participé, dans cette petite ville,
à cette grande fête nationale – « O Carnaval » – sans laquelle il semble que
les Brésiliens perdraient leur identité.

Départ de Paraty

Vendredi 27 février.

Dernière douche – Dernier plein des bidons d’eau à « la petite maison blanche ».

Nous faisons nos adieux à Claude, Michel, Agnes et Romain.


Nous partons vers d’autres mouillages de la baie d’Ilha Grande . . .


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