De bon matin, nous débarquons dans la ville de Nazca.

Il fait enfin chaud.

Nous ne parvenons pas à y croire et n’avons aucun souvenir de la dernière fois où nous avons pu mettre les manches courtes.

A part ce climat très favorable, cette ville n’a d’intérêt que pour ces mystérieuses lignes, des géoglyphes, dont on ne peut avoir une vue globale que depuis les airs.

A part ces lignes, assaillis par les marchands et plus encore par ces gens qui veulent absolument nous vendre une chambre ou un survol en avion, nous n’aurons qu’une hâte : aller voir ailleurs !

9 heures - Nous posons nos bagages dans l’hôtel.

9 heures 30 - Nous avons nos billets pour survoler les lignes.

10 heures - Nous allons à l’aérodrome où un avion nous attend.

11 heures – Nous décollons.

Voici ce qu’on appelle de l’organisation !

Les lignes

Un Péruvien, Toribio Majia Xesope, découvrit de curieux dessins gravés dans le grand plateau désertique, juste avant la ville de Nazca.

Mais personne ne donna suite à cette découverte.

En 1939, un savant américain, Paul Kosok, les survola à bord d’un petit avion et l’on étudia enfin ces lignes étranges.

Ces motifs gigantesques ont probablement été gravés à même le désert entre l’an 300 et l’an 900 ou 1200 de notre ère par ce que l’on appelle « la civilisation de Nazca ».

Ces milliers de dessins dispersés sur environ 3900 km² de désert, dans le sud du Pérou, ont été tracés sur un millénaire. Ils représentent des lignes géométriques ou des animaux stylisés.

Certaines figures, dont la largeur peut atteindre 3 mètres, ont été gravées sur le sommet d’une colline ou dans un ravin. Pourtant, leur forme ou leur rectitude n’en a pas été affectée.

En dehors des formes géométriques, une vingtaine d’animaux ont ainsi été gravés dans la terre ou dans la roche (le colibri mesure 60 mètres de large, le singe 80 mètres).

D'après l'archéologue Giuseppe Orefici, les géoglyphes sont dessinés en grattant le sol, dégageant le sol clair des roches sombres. Le climat sec de la région, la nature du terrain et l'absence de végétation font que ces dessins sont toujours visibles aujourd'hui, après 2000 ans.

De nombreuses hypothèses ont été données pour expliquer la présence de ces géoglyphes.

La plupart pensaient qu’elles avaient un lien avec le ciel et les étoiles (représentation des dessins que formaient les étoiles, calendrier astronomique).  

Mais aujourd’hui, l’hypothèse la plus communément admise est que ces figures, inspirées par des visions chamaniques, étaient des représentations dédiées aux dieux.
Elles servaient de plus aux cérémonies rituelles, afin que la pluie tombe sur les Andes et irrigue les champs.

D’autres maintiennent toujours que ces lignes sont l’œuvre d’extra-terrestres.

Quoiqu’il en soit, ces lignes sont surprenantes et l’on y reconnaît très aisément les figures et les animaux inscrits sur notre petit plan des lignes de Nazca :

La baleine
Le singe  

Le chien

L’araignée
Le condor 
Le colibri
Le perroquet 
Les mains
L’arbre

« …Toute ma vie, j’ai rêvé, d’avoir les fesses en l’air… »


Le temps est très dégagé. Nous avons de la chance.

Dès que nous survolons les lignes, notre pilote fait des acrobaties afin que chacun de nous puisse bien voir chaque dessin, sous des angles différents.

Le problème, c’est qu’il en fait un peu trop… des acrobaties !

Pendant tout le vol – soit 1 heure – cet homme aimable va manier son appareil avec une grande dextérité, l’inclinant largement d’un côté, puis de l’autre, avec de temps à autre une petite secousse ou encore quelques piqués de nez, droit vers le désert.

Maman… je veux descendre !!!

Au bout d’une demi-heure à ce rythme, les lignes de Nazca, on trouve ça plutôt bien.

Mais on n’a quand même qu’une envie : Atterrir.

Pourtant, il faut encore tenir une autre demi-heure…

Avec la chance que nous avons, la piste d’atterrissage étant occupée, on a même droit à "du rab".

Chic alors !... ?

Heueu… ils sont où déjà, les sachets plastiques ?

"61 minutes, 32 secondes et 5 centièmes" plus tard… nous nous posons enfin.

Ouf !

Candice et moi avons toujours le sourire, mais nous sommes couleur coing.

Quelques minutes de plus et nous passions au "vert caca d’oie" !

Quant à notre Capitaine préféré, il fait le fier, mais il est un peu "pâlichot"(!)

Retour à Nazca où nos estomacs se remettent en place doucement.


Demain…

Nous reprendrons un bus pour notre dernière étape au Pérou :

Arequipa et le canyon de Colca . . .

L'astronaute
 

 


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