7 heures 30 – Nous quittons La Paz pour Copacabana

2 heures plus tard . . . Le lac Titicaca est en vue.

Le regard ne peut se détacher de cette tâche bleu saphir nichée au pied des sommets enneigés de la Cordillère Royale.

Attention : les autochtones tiennent à ce que l’on prononce bien le nom de « leur » lac.

Titicaca doit être dit avec un « a » très guttural, afin de ne pas évoquer une onomatopée bien connue qui fait toujours bêtement sourire.

Autrefois le lac s’appelait « Mama Cocha » (nom quechua). Titicaca vient de « « Titi Khar’ka » (rocher du Puma) qui est lui-même l’ancien nom de l’île du Soleil où nous irons bientôt.

Les autochtones voient dans la forme du lac un puma.
Mais le moindre rocher à la forme curieuse leur évoque cet animal mythique et nous constaterons combien le puma est important pour la population de ces îles.

Ce lac, qui s’étend de part et d’autre de la frontière entre la Bolivie et le Pérou, est le vestige d’une mer intérieure qui recouvrait une grande partie de l’Altiplano.
Perché à 3800 mètres d’altitude au cœur de l’Altiplano, couvrant près de 8500 km2, il est la plus vaste étendue d’eau douce d’Amérique du sud.

La truite y a été introduite vers 1940.

Son élevage se fait surtout dans des fermes piscicoles. Et nous verrons combien elle est importante pour la population locale qui tenteront de nous "la refiler à toutes les sauces".

Des villages traditionnels Aymara bordent les rives du lac.

Nous arrivons dans l’un d’eux : Puerto Tiquina

A Puerto Tiquina, le bus s’arrête.

Tout le monde descend.

Nous devons traverser le lac.

La Bolivie n’a plus d’accès à la mer.
Mais l’Armada est toujours là.

Peut-on parler ici de marins d’eau douce sans vexer ces messieurs de la Marine Nationale ?

Le bus montera sur l’une des barges rustiques qui attendent sur la plage.

Les passagers prendront l'une des petites vedettes qui attendent au bout d'un ponton de bois.

J’allais le dire !!!

Rendez-vous de l’autre côté du lac.

Sous la protection de ce curieux soldat,
nous pouvons reprendre la route.

Midi

Nous sommes à Copacabana

Ne pas confondre avec Copacabana, la célèbre plage de Rio de Janeiro, qui se nomme plus précisément Nossa Senhora de Copacabana.

Cette plage de Rio porte en fait le nom de cette ville suite à une promesse faite à la Vierge de Copacabana par un marin égaré au large des côtes brésiliennes.

Même si cette petite ville de 54000 âmes semble insignifiante,
nous sommes donc dans la vraie Copacabana, sur les rives du lac Titicaca.

Et voici la plage de Copacabana

Cette plage est peut-être moins populaire que la brésilienne et l’eau glaciale du lac (9°C)  n’incite pas vraiment à la baignade.

Pourtant elle a, de loin, notre préférence.

Sur la plage, nous pouvons admirer la « Totora ».

Ces sortes de radeaux, superbes, sont entièrement faits en totora, une espèce locale de roseau.

Si ces « Totoras » sont désormais destinées aux balades touristiques, elles étaient à l’origine les embarcations traditionnelles du lac Titicaca et ne possédaient évidement pas de moteur.

Nous ne nous attarderons que quelques heures à Copacabana où nous reviendrons après un petit séjour à Isla del Sol.

Nous découvrirons alors la vie locale avec le marché, les femmes installées sur les trottoirs devant leurs légumes ou leurs vêtements, les marchandes de Salteñas ou de sandwiches au « picante de pollo » … et nous apprécierons la simplicité et la gentillesse de la population de Copacabana.

Copacabana possède également une très belle Cathédrale mauresque où nous assisterons samedi à un baptême un peu particulier.

Aujourd’hui, nous ne sommes que de passage.

Nous attendons la vedette pour la superbe Isla del Sol . . .

 

 


(Accueil du site)