Avec une population de près de 9 millions d’habitants pour une superficie de 1 098 600 km2, inutile de préciser que les Boliviens ne sont pas les uns sur les autres.

La capitale de la Bolivie, c’est La Paz - Pardon c’est Sucre -  Désolés, c’est La Paz

Et oui !  Ce sont les réponses que l'on obtient.

Selon le lieu où l’on se trouve, la capitale change, chacun tirant "la couverture à soi".

En fait, Sucre est la capitale constitutionnelle. La Paz est le siège du gouvernement.

La monnaie est le boliviano (10 bolos = 1 euro) et la langue officielle est l’espagnol.

Mais depuis 1995, le quechua, l’aymara et le guarani sont également enseignés en première langue.
La constitution bolivienne reconnaît le multilinguisme et le Président Evo Morales, lui-même Aymara, souhaite que chaque peuple de Bolivie parle sa propre langue.

Le saviez-vous (encart du guide Le routard)

L’aymara a été à la base du premier logiciel de traduction simultanée au monde. Cela en raison de sa structure grammaticale qui n’admet aucune exception.

Le régime est une démocratie présidentielle.

Le Président actuel est Evo Morales, élu pour son deuxième mandat en 2010 avec près de 60% des voix.

Après avoir passé quelques semaines en Bolivie, assisté à quelques manifestations dans les rues et discuté avec la population, il ressort qu’une partie du peuple bolivien regrette amèrement ce choix électoral.
Evo Morales aurait largement "arrosé" le peuple pendant sa dernière campagne, promis des aides, puis changé soudainement d’avis dès son élection.
Les mineurs ont été les premières victimes de ces promesses mensongères et manifestent parfois violemment dans les rues.
Tandis que le peuple lutte pour survivre, le Président envisage de commander un nouveau jet privé, par exemple. Le sien n’étant plus à son goût.

Situé dans la zone tropicale, les saisons en Bolivie sont liées aux précipitations. Ce climat varie selon les zones géologiques.

L’Altiplano (14% de la Bolivie) est situé à prés de 4000 mètres d’altitude. Il est entouré par la Cordillère Royale des Andes à l’est (plus de 500 km de long) et la Cordillère occidentale à l’ouest.

En juillet août, c’est la saison sèche. La nuit, c’est l’hiver austral, mais le jour, les températures peuvent s’élever à 15 ou 20°C, quand le blizzard ne souffle pas.

Dans les vallées tempérées au centre, à l’est de la Cordillère Royale, juillet et août sont des mois très frais.

En Amazonie et dans les plaines de l’est (67% du pays) les hivers sont très chauds (30°C) mais les « surazos », vents très froids de la Patagonie, qui soufflent en juillet août, obligent à se couvrir très chaudement.

De novembre à mars, c’est la saison humide. La chaleur est étouffante dans les plaines et le bassin amazonien, et de nombreuses routes sont bloquées par les inondations.

La meilleure période pour visiter la Bolivie est donc la saison sèche, entre mai et octobre.

« La Bolivie est le pays le plus sûr d’Amérique latine », nous dit le guide.


Nous confirmons.

Même à La Paz (et surtout El Alto, sur les hauteurs de La Paz), réputée dangereuse, nous nous sommes sentis en sécurité et avons regretté d’avoir écouté les « qu’en dira-t-on » et laissé l’appareil photo dans notre chambre.

Les Boliviens sont des gens réservés. Certains, surtout certaines, paraissent même un peu revêches.
Mais il suffit souvent d’engager la conversation pour que ces visages fermés s’ouvrent en un franc sourire.

Les femmes en particulier ont beaucoup d’humour.

Et la taille de Rémy, disproportionnée dans ce pays, et son envie de goûter à tout, nous ont valu quelques fou rires avec elles.

Il est vrai que ces gens ont pour souci quotidien de gagner leur vie et nourrir leur famille.

En ville, il n’y a pas de travail pour tout le monde et les salaires sont insignifiants. Et en campagne, le travail d’une terre aride sous un climat glacial est harassant.

Comment avoir le sourire quand la vie est si dure ?

 

La Bolivie est en effet l’un des pays les plus pauvres au monde.

Pourtant, à aucun moment nous n’avons eu l’impression d’être un porte monnaie pour les Boliviens.

En Bolivie, les prix sont les mêmes pour tout le monde.

Dans les grandes villes, les marchands d’artisanat ainsi que, aussi curieux que cela puisse paraître, les coiffeurs (cf.La Paz), tentent d’alpaguer le client dans la rue.
Mais on ne discute pas les prix ou si peu.

Le tarif, c’est le tarif, que l’on soit Bolivien ou étranger.

Et ce tarif est tellement bas !

Seuls les prix des hôtels peuvent être négociés si l’on envisage de rester plusieurs jours.

Le seul, mais grand reproche que nous pourrions faire à la population bolivienne, c’est la saleté et donc l’odeur.

Depuis 5 ans de voyage et sans avoir le moins du monde oublié les toilettes publiques de la Tunisie et du Maroc, ou encore leurs marchés avec les tripes animales croupissant au soleil, jamais nous n’avions eu autant de difficultés à supporter ce manque total d’hygiène.

Et quand nous entendons des gens craindre le Sénégal pour cette raison, s’ils savaient combien, pendant ce voyage en Bolivie, nous avons pensé à nos amis les Diolas, si propres malgré des conditions de vie guère meilleures, le froid en moins.
Car ici, la saleté est partout et à tout moment.

En Bolivie, il y a Coca et coca !

Le Coca – celui connu du monde entier – est largement consommé en Amérique latine. Il l’est beaucoup moins en Bolivie. Car encore faut-il pouvoir se l’offrir.

Ici, comme dans toutes les Andes (Bolivie, Nord- Argentine et Pérou), on consomme la coca.

Ces feuilles vertes qui ressemblent à s’y méprendre à du laurier – sauf l’odeur beaucoup moins agréable à mon avis – sont vendues partout, dans les rues et sur les marchés.

Du matin au soir, hommes et femmes mâchent la coca.

Au fil des heures, les feuilles sont ajoutées aux précédentes dans la bouche. Et l’une de leur joue est donc toujours enflée comme un ballon.

Mâcher la coca constitue, pour beaucoup, l’aliment principal.

Les feuilles de coca permettent de combattre la fatigue et la faim. Elles sont également très efficaces contre le mal des montagnes.

La coca est souvent mâchée en même temps que la « Bica », bicarbonate de soude qui libère les propriétés stimulantes de la feuille de coca.

On peut aussi la consommer en infusion.


Pour ceux qui se poseraient la question, la coca est bien la feuille dont on produit la cocaïne. Souhaitons que mâcher la feuille n’ait pas les mêmes conséquences sur l’organisme.

Précisons qu’il est strictement interdit d’en emporter dans ses bagages sous peine de découvrir le confort (?) des prisons d’Amérique latine.

Cette pratique ancestrale, interdite en Argentine, est tolérée dans la partie nord du pays.
Elle est autorisée dans toute la Bolivie, et nous verrons combien elle est importante pour ceux, nombreux, qui ne peuvent se nourrir 3 fois par jour.
Nous verrons notamment des mineurs travailler toute une journée avec pour seul repas dans leurs besaces quelques feuilles de coca.

Avant de passer à des propos plus légers, je voudrais « piquer  un petit coup de gueule ».

Une fois n’est pas coutume... Hum !?

En lisant ces propos, nous pourrions être accusés de sectarisme. Cette critique est courante et chose facile.

Mais ceux qui nous connaissent, de même ceux qui nous suivent depuis longtemps à travers ce site, savent que nous n’avons aucune forme d’intolérance ou de racisme envers quelque groupe que ce soit. Nous estimons les gens pour ce qu’ils sont, non pour ce qu’ils paraissent.

Nous n’avons donc rien contre ces jeunes que l’on nomme communément les Rastas, et savons qu’il y a parmi eux, comme dans tous les groupes, des gens très sympas et d’autres moins.

Pourtant, au cours de ce voyage, certains d’entre eux nous ont particulièrement énervés.

Dans ce pays, la vente d’artisanat se fait le plus souvent dans la rue et la plupart des gens n’ont que cela pour survivre.
Certaines mères de famille passent leurs journées et leurs soirées assises sur les trottoirs, parfois avec leurs 2, 3 ou 4 jeunes enfants sur un tapis près d’elles ou courant dangereusement au bord des routes.  
Des vieilles femmes, ayant largement dépassé l’âge de la retraite chez nous, font de même.
Parfois ce sont des jeunes enfants.

Tous sont là pour tenter de gagner leur pain, en vendant quelques bonbons, accompagnés de quelques tissus, vêtements ou, le plus souvent, quelques bijoux artisanaux.

Aussi, lorsque nous avons vu, maintes fois et dans les villages les plus pauvres comme Tarabuco, ces jeunes Rastas installés sur les mêmes trottoirs, vendant les mêmes bracelets brésiliens et autre bijou artisanal confectionnés qui plus est avec les produits locaux très bon marché, ceci pour pouvoir s’offrir la visite des Andes...

Nous avons été profondément choqués.

Chers amis, nous comprenons que c’est pour vous un moyen de financer vos voyages et nous faisons partie des nombreuses personnes à avoir déjà apprécié vos créations.

Mais par pitié et par respect pour ces gens qui ont tant de mal à survivre, pour visiter la Bolivie, cherchez et trouvez une autre solution.

Je m’adresse donc à eux en espérant que certains me liront et surtout saisiront les motivations de ces propos.

Un peu d’humour…Quoique ?


« …et avant de partir…il faudra bien te couvrir…dehors, tu vas avoir si froid… »

Côté température, vous l’aurez compris, la Bolivie est le pays des contrastes.

Pour visiter ce pays, il est donc indispensable d’emporter un ou deux tee-shirts, mais aussi des vêtements polaires, des gants et un bonnet (voire une cagoule polaire, comme la mienne dont j’ai largement usé !).
Nous n’avons pas oublié le maillot de bain, mais il n’a servi qu’à notre ours polaire (cf. page suivante : Excursion dans le Sud Lípez).

Si vous avez oublié le bonnet, vous pourrez toujours vous procurer à bas prix le célèbre bonnet péruvien que nous devrions qualifier de bonnet andin, « El chullo ».

Vous savez, ce bonnet souvent très coloré, avec des oreilles qui pendent de chaque côté,
terminées par des pompons !

Désolée mon cher Paul !

Je n’ai pas trouvé d’autre photo de ce joli bonnet dans nos galeries.
Mais avouons qu’il te va très bien. Ce qui n’est pas le cas pour tout le monde !!!

Ah… j’ai aussi ça :

Mais, à la décharge de ces charmantes jeunes filles, ce soir là avait lieu une fête organisée pour les touristes (à Amantani – Pérou).

Et puis… c’est toujours mieux que ça :

Ouf ! J’ai eu du bol d’être de dos !!!

Désolée Chéri, mais j’avais oublié ma cagoule et tu te souviens comme ça caillait !

Mettez donc ce bonnet andin. Ajoutez le poncho aux couleurs locales ou la couverture en laine de lama, très efficace contre le froid.

Prenez ensuite l’avion avec la parure complète.

Effet garanti en arrivant chez vous !

Sachez quand même que, si certains autochtones portent ce bonnet (ils sont rares mais ils portent d'autres formes de couvre-chef), cela leur va beaucoup mieux qu’à nous, Européens.

Mais bon ! Qu’est-il préférable, être ridicule ou avoir froid ?

Important

Ne surtout pas partir sans son duvet, bien chaud, sous peine de mourir de froid. Car aucun hôtel ne dispose du chauffage (à moins d’y mettre un très bon prix, et encore faut-il trouver cet établissement béni des dieux !).

Nous n’aurons de cesse de regretter les petits poêles à bois que nous trouvions si pénibles au Chili.

Comme pour enlever quelques degrés supplémentaires, les portes, fenêtres, vitres et même les toits semblent avoir été spécialement conçus pour laisser passer l’air.

Par contre, si les Boliviens n’ont pas inventé le chauffage, ils ont probablement inventé les couvertures.
Mais elles ne remplacent en aucun cas un bon duvet et ne protègent pas des matelas souvent douteux.

La plupart des hôtels boliviens sont peu chers, très peu luxueux, et très, très peu propres.

Si vous êtes un peu maniaque, ne vous attendez pas à voir changer les draps quelque soit la durée de votre séjour.
Quant au sol, un bon conseil : cherchez le balai et la serpillière dès votre arrivée.

Les sanitaires sont toujours situés à l’extérieur, à tout vent – glacial le vent ! – et l’on se souvient longtemps des douches boliviennes ultra rapides et ultra-ultra vivifiantes.

Le nettoyage de ces sanitaires est effectué…parfois…parfois pas... et toujours à la mode bolivienne.

Très important

Nulle part, vous ne disposerez de papier toilette. Et surtout pas dans les toilettes.

Le premier achat en arrivant dans ce pays est donc le pack de 4 rouleaux de papier rose, disponible dans toute boutique, que vous coincerez sous votre bras sans jamais l’oublier (certains hôtels en vendent à l’accueil).
Ainsi, nous verrons, au cours de ce séjour dans ce pays, que tous les touristes se promènent toujours avec quelques rouleaux de papier rose sous le bras.

C’est pas cher et ça peut rapporter gros !!!

Cette photo, c’est pour ceux qui ignoreraient que ce joli et discret papier rose, qui se déchire au moindre geste brutal, existe toujours en Amérique latine.

On le trouve surtout en Argentine !!!

Pour l’eau – fraîcheur garantie ! – nous en avons eu partout sauf lors de notre excursion dans le Sud Lípez et le Salar d’Uyuni.

Pour découvrir vraiment la Bolivie, il faut impérativement voyager avec les Boliviens, dans les bus boliviens,  sur les routes boliviennes - Ce que nous avons fait.

Les Boliviens :

Hormis lors de notre excursion de 4 jours dans le Sud Lípez, comme nous l’avons déjà précisé, nous avons trouvé de l’eau partout en Bolivie. Il y a même souvent des fontaines sur les places des villes et villages boliviens.

Pourtant, il semble que se laver, pour les Boliviens, soit loin d’être une priorité. On se demande même si cette population n’aurait pas peur de l’eau (!).


Les bus :

Des autobus sillonnent toute la Bolivie et permettent aisément d’aller de ville en ville. Ces bus boliviens sont souvent jolis, mais toujours en mauvais, voire très mauvais état.

Quant aux sièges, ils sont petits... comme les boliviens.

A chaque voyage, le but est d’entasser le plus de monde possible dans le bus.

Puis on pousse… on pousse… on pousse encore... – ordre répété sans cesse par les chauffeurs de bus – car il y a encore du monde dehors.

Y a t-il encore de la place dedans ?  Là n’est pas le problème !

Allez, poussez… y’en a encore qui attendent !

Chacun monte donc avec son sac "made in Bolivia" - « el  ahuayo » - immense tissu rectangulaire aux lignes horizontales multicolores, plein à craquer de tout ce qu’on ne peut imaginer (cf. aussi Tupiza).

Dans les campagnes, on prend les mêmes et on y ajoute ces énormes sacs plastiques à carreaux qui semblent très résistants, ainsi que des paquets aux dimensions incroyables, emplis de "je ne sais quoi".

Plus tard, lors des arrêts successifs et fréquents, ne pas penser une seule minute que les 10 personnes qui vous ont écrasé pour descendre vont vous donner l’occasion de respirer enfin.

Car les 15 personnes qui attendent sur le bord de la route n’ont pas fait signe pour vous dire bonjour.

Elles vont monter dans le car.

Oui, oui ! Je vous assure. Elles vont le faire !

Le dernier élément important pour voyager : Les routes.

                                                     Mais peut-on encore parler de route ?

Nous avons tous les ingrédients.
Nous pouvons faire la description d’un voyage en bus
.

Lançons-lui nos gros sacs à dos afin qu’il les jette sur le toit car la soute est pleine ou ne s’ouvre plus depuis longtemps.

Montons dans le bus.  
Si nous ne sommes pas parmi les premiers, ne cherchons pas une place assise, il n’y en a plus.

Laissons ensuite monter les autochtones, pas lavés pour la plupart depuis des lustres, aux pieds souvent incrustés de crasse et aux vêtements dans le même état (et plus nous monterons vers le nord, pire sera ce fléau, les habitants des Andes, côté Pérou, détenant la palme de la saleté).

Assis, repoussons les sacs remplis de plomb qui se posent sur nos têtes.
Debout, faisons circuler les mêmes sacs en essayant d’éviter ceux qui nous rentrent dans les côtes ou/et dans les cuisses.

Gardons-nous de marcher n’importe où, sous peine d’écraser une mamie allongée dans le couloir entre les pieds des gens debout, ou un enfant assis sur un sac bolivien.

Tout le monde est monté… C’est parti !

Pendant tout le trajet, laissons les Boliviens mâcher sans cesse, pendant des heures, la coca qui sent très fort et...

Cessons de respirer lorsque, à chaque arrêt, ils achèteront leur collation préférée qui consiste en du maïs et des fèves bouillis, accompagnés d’un œuf dur, le tout savamment superposé dans de petits sachets plastiques qui ont attendu le client en plein soleil.

J’oubliais la musique. Très important la musique.

De jour comme de nuit… à fond les ballons !

Anecdote : Pas propres mais sympas ces boliviens !

Le seul bus disposant d’un téléviseur fut celui assurant la liaison quotidienne entre Villazon et Tupiza,
Nous n’étions que quelques touristes français et anglais. Tous les autres passagers étaient des Boliviens qui rentraient probablement chez eux après avoir fait des achats à la frontière ou travaillé toute la journée ou la semaine.
Pourtant, l’aide chauffeur choisit de mettre un film en anglais jusqu’à ce que notre amie Barbara le prie de changer de film.  
  
   Merci beaucoup de votre gentillesse. Mais, ces gens sont chez eux tout de même !

Quelques heures plus tard…nous arrivons… dans quel état ?

Nous sommes sourds.

Nous nous demandons si nos jambes nous porteront toujours pour descendre les marches du bus.

Nous ne comptons plus les bleus.

L’odeur contre laquelle nous aurons lutté en vain pendant ces heures interminables nous marquera à jamais.

Nous rêvons alors d’une bonne douche, que nous ne prendrons probablement pas parce qu’il fait nuit ou presque, donc très froid, et que les sanitaires sont dehors.

Vous avez fait bon voyage ?   Excellent, merci !!!

Ces conditions de voyage et d’hébergement souvent difficiles furent le prix à payer pour découvrir ce pays.

Nous avons également parcouru des kilomètres à pied, avec nos sacs à dos, gravissant des montagnes pour visiter des ruines ou montant les rues abruptes des villes et villages perchés dans la montagne.

                        Mais aussi pénible et fatiguant que fut ce voyage,

                            nous avons adoré la Bolivie et les Boliviens.

Je vous laisse découvrir la Bolivie et les populations indiennes.

Mais revenons à notre équipement bolivien.
Attendons que le jeune assistant du chauffeur (un jeune garçon fluet en âge d’aller au collège) charge tous les paquets, bouteilles de gaz et autre meuble qui attendent sur le trottoir.

...soyons courageux !!!

Politique en bref
Climat
Sécurité ou insécurité ?
La population
Point noir (!)
La Coca
Avis aux voyageurs
Hébergement et hygiène
Transport
ou
Une expérience inoubliable
Conclusion
Surprenant
Si les Boliviens sont pauvres, quasiment tous néanmoins disposent du téléphone portable.

Et il est curieux de voir une Cholita sortir son appareil de sous ses longues jupes, plus encore un papi totalement édenté, revenant des champs, faire de réels efforts pour trouver la bonne touche sur cet accessoire un peu trop moderne pour lui, mais devenu essentiel.

Car, si cette invention est utile, c’est bien dans ce pays où les distances d’un village à l’autre, ou même d’une maison à l’autre, peuvent être si grandes.

Attention 

Les femmes boliviennes n’aiment pas du tout être la cible de nos appareils photos.

Dans les marchés ou derrière leurs étals, dans la rue, elles "pistent" les touristes. Les yeux rivés sur nos mains, elles se cachent dès qu’elles aperçoivent nos petites boites à images.

Comme pour les Berbères, immortaliser leur image implique qu’on leur vole leur âme. Et cela va plus loin.
Prendre en photo un de leur animal (lama ou alpaga), c’est abattre le malheur sur leur troupeau.

Il est évident que nous n’avons pas respecté cette volonté.

Certaines personnes ont elles-mêmes sollicité avec beaucoup d’enthousiasme, que nous les prenions en photo.
Il nous est arrivé aussi de demander la permission de photographier une scène, laissant à la personne le soin de s’écarter.
Mais nous l’avons souvent fait à leur insu, très discrètement certes, que ce soit dans la rue ou depuis la vitre d’un bus, au risque de louper de nombreuses photographies ou d’obtenir une qualité très passable.

Nous nous sommes abstenus aussi de saisir certaines scènes pourtant mémorables, afin de ne pas choquer par notre voyeurisme.

A ces femmes dont nous avons volé l’image, nous faisons notre mea culpa et espérons que leur âme soit demeurée intacte.

Ce sont en fait des gens très calmes.

Dans les WC publics, on paie avant d’entrer, au risque de devoir faire la queue avant de pouvoir enfin se soulager.  

En échange de 1 ou 2 bolivianos, une « Dame-pipi » remet au client un petit tas, soigneusement préparé et compté, de 6 feuilles de ce prestigieux papier.
Si quelques feuilles supplémentaires sont nécessaires, il faut repayer.
Et surtout, si l’on est seul, trouver une solution pour atteindre discrètement « Dame-Pipi » - Ainsi est-il préférable d’être prévoyant ( !)

Quant aux toilettes des hôtels, pas trace de la moindre feuille.

Nous avons découvert des paysages grandioses, les vestiges d’une civilisation parmi les plus avancées, une culture riche avec, certes, une population pauvre, vivant de manière ancestrale, mais qui en aucune façon ne compte, ni même ne pense pouvoir compter, sur le touriste pour s’enrichir.

Bon voyage dans un pays que nous n’oublierons jamais.

 

 

 

 


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