Nous quittons Tilcara et prenons la route de Purmamarca.

Une petite halte pour nous restaurer sur le parking ombragé devant une école nous vaudra le plaisir d’assister à la sortie des classes.

Nous nous amuserons devant la surprise de ces superbes enfants se tournant vers nous, certains avec un beau sourire,  d’autres nous regardant tels des extra-terrestres.

Et oui ! Nous sommes tout blanc !

Depuis ce virage, à l’entrée de Purmamarca, le point de vue sur la Montagne aux sept couleurs est remarquable.

Pour les passionnés de géologie :

 (1) Les roches grises, vert foncé et violacées correspondent à une roche sédimentaire marine. Ces roches sont les plus anciennes de la province de Jujuy. Elles ont 600 millions d’années.

(2) Celles de couleur brun, rose foncé et beige sont également d’origine marine. Il s’agit de Quartz du Cambrien supérieur (540 millions d’années)

(3) Du gris clair au jaune, il s’agit d’affleurements de sables argileux de la Période Ordovicienne (ère primaire - 505 millions d’années)

(4) La couleur rouge provient de graviers agglomérés et de sable, datant du Crétacé (de 144 à 65 millions d’années)

(5) Les roches rouges à rose clair correspondent à du sable et de l’argile plus récents de la période tertiaire (de 65  à 21 millions d’années)

Avec nos remerciements à notre traductrice, ainsi qu’à son papa pour ses connaissances en géologie.

S’il y a des erreurs, ce sera donc de leur faute !!!

Assises à l’ombre d’un arbre, des femmes profitent de l’arrêt des touristes pour vendre leur artisanat.

A 3,5 km de la route principale, nous prenons cette petite route de terre.

Mmmm !
Si nous n’avions déjà mangé, nous craquerions !


Dommage que les autres régions d’Argentine n’aient pas adopté cette bonne cuisine des Andes.

Au bout de ce chemin, c’est Purmamarca.

Purmamarca (« petit lion » en inca), situé à 2195 m d’altitude, est un village très réputé pour sa montagne aux 7 couleurs et ses maisons en terre et en cactus construites au pied de ces monts.

Lorsque nous découvrons ce village, nous sommes immédiatement atterrés à la vue des nombreux hôtels construits au pied même de la roche.

Maintes ruses sont nécessaires pour obtenir des photos de ces sublimes couleurs sans que l’une de ces pâles imitations de l’habitat local ne vienne les gâcher.

Et là, c’est nous !

Pour celles que j’entends dire, comme si j’y étais :

« Bon les cailloux, ça va bien maintenant. Mais on aimerait bien vous voir de temps en temps ! »

Et bien, vous voyez, on est toujours là !

Une piste, derrière le village, s’enfonce dans la quebrada. Une fois de plus, nous sommes subjugués.

Les couleurs, sublimées par le soleil et le bleu marine du ciel, sont étonnantes.

Mais les dégradés de couleur de cette roche sont vraiment incroyables.

Retour dans cette petite cité touristique si charmante :

Humahuaca  . . .

Sur la route du retour vers Salta, où nous devons rendre notre véhicule de location, nous ne cesserons de nous arrêter pour admirer cette quebrada.

Les bandes de couleur sont comme tracées par le pinceau d’un artiste.

Nous laissons la ville de Jujuy, grosse agglomération sans intérêt pour nous, si ce n’est l’origine de ce nom.

Une nuit à Salta, le temps de rendre la voiture et voir la ville sous le soleil, et nous retrouvons les joies de l’autobus.

Jujuy (prononcer le « j » à l’espagnole bien sûr) vient de « Jou Joui », parole allégorique dont se servaient les indiens pour communiquer d’un vallon à l’autre.

 

 

 

 

 


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