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Malgré la présence de notre fille pour ces vacances d’été austral 2012/2013, hormis pendant notre séjour à Chiloé, nous avons continué de travailler.
Puis Candice nous a quittés, comme chaque année, pour reprendre ses études de l’autre côté du Pacifique.
Le rythme sur s’accélère alors.
La cadence va devenir infernale.
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En novembre dernier, nous en étions restés aux tiroirs de la cuisine. |
Ceux-ci, petits et grands, avaient été confectionnés et montés, mais il manquait toutes les façades.
Février – mars 2013 |
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Matériaux utilisés :
Pour les façades, le principe est toujours le même : le contreplaqué est recouvert de Formica sur les deux faces. Puis du profil aluminium en U viendra protéger les chants.
Pour se tenir en navigation (point de magasin d’accastillage à Mercedes), nous avons acheté une double poignée en inox utilisée pour les portes d’entrée vitrées de certains magasins, et avons fixé l’une d’elles (l’autre attendant de trouver usage) sur un bandeau solidement fixé.
Pour bloquer tiroirs et portes en navigation, nous avons trouvé des boutons de portes que nous avons vissés avec des rondelles afin qu’ils puissent tourner.
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Depuis, nous avons testé.
Ça marche !
Et en plus, c’est très joli.
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Nous assurerons toutefois les énormes tiroirs sous évier par une sangle fixée sur des pontets. Ceci afin de ne pas voir tout notre travail réduit à néant lors d’une navigation particulièrement houleuse. |
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Les parois verticales de part et d’autre de la gazinière seront recouvertes non pas d’inox (prix inabordable) mais de galvanisé, aussi esthétique selon nous et facile à nettoyer. |
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Pour la coupe de cette plaque de galvanisé, comme pour toutes les plaques imposantes, nous avons toujours, heureusement, les bancs du port. |
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Précisions : même si Vent de Folie ne gite pas beaucoup, afin d’éviter toute envie d’escapade de notre gazinière, nous la boulonnerons sur le sol et maintiendrons le haut avec des pattes inox (faites maison) fixées au plan de travail. Chaque grille sera également retenue par une patte afin qu’elle ne glisse pas avec la gite.
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Quant à savoir si ce sera suffisant,
nous vous le dirons lorsque nous aurons
le bonheur de rependre la mer !
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Mars à juillet 2013
Nous préparons également les cloisons pour la partie haute (sous les passavants ) ainsi que le fond de ces futurs placards : |
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Cloisons et fonds stratifiés
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Pour la suite, comme pour tout ce qui a été fait dans cette nouvelle cuisine,
c’est l’histoire « du chien qui se mord la queue » :
L’ajustage vertical ne peut se faire sans le plan de travail. Mais pour faire le plan de travail, il faut que le frigo soit terminé.
Or faire un frigo comme celui que nous allons faire prend un certain temps . .
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Le réfrigérateur de 

Avril à juillet 2013 |
Après bien des inquiétudes et des heures de recherche sur Internet, un ami nous indique une adresse à Montevideo où nous pouvons commander le matériau que voulait Rémy pour faire notre réfrigérateur :
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« plaque sandwich » en aluminium laqué
et mousse polyuréthane de 10 centimètres d’épaisseur. |
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Mercredi 24 avril – Livraison du matériau pour la confection du réfrigérateur. |
La plaque nous attend sur le quai.

Nous devons la couper sans délai. |
Chaque morceau a été calculé et dessiné avec précision et minutie par notre dessinateur industriel en chef.
Y-a plus qu’à !
Petite surprise lors de la première coupe : les 2 faces alu annoncées s’avèrent être de l’acier – Gloups !
Juste un peu de boulot en plus pour traiter les parties coupées afin d’éviter l’oxydation.
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L’épaisseur dépassant la longueur de la lame, il nous faut passer la scie sur les 2 faces pour découper chaque morceau – dur-dur ! |
Le métal est très résistant et donc difficile à couper.
Il fait très chaud.
Le travail est épuisant.
Mais peu à peu, les morceaux s’entassent sur le quai, à l’ombre d’un arbre, sous la surveillance et le sourire de notre ami Alberto. |
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Puis, avec l’aide d’Alberto, nous transportons tout sur Vent de Folie. |
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Les coupes de détail se feront sur le pont, à l’ombre d’une bâche. Car nous sommes en avril - automne austral - mais il fait toujours aussi chaud. |
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Assemblage  |
Peu à peu les morceaux sont assemblés et fixés par un large profil aluminium en "L" et des rivets. |
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Note : afin de laisser la place pour l’énorme tuyau d’eau (découvert après démontage à l’emplacement du frigo), nous avons dû adapter sa forme en perdant le moins de place possible.
Ça s’appelle du « sur mesure » ! |
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Avant de continuer l’assemblage, nous essayons de pousser le frigo dans son emplacement, soit entre le meuble évier et la cloison.
Oups ! le mur n’est pas droit.
Ça passe en bas (probablement là où nous avions pris les mesures) mais pas en haut.
Nous devons démonter tout le côté gauche, le couper sur toute la hauteur, et tout ré-assembler.
M---e !!!!!
Et impossible de sortir le frigo par la descente. Tout doit donc se faire dedans.
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Un plein aspirateur de mousse polyuréthane plus tard…
Second essai… Ouf ! c’est très juste mais ça passe.
Nous pouvons continuer l’assemblage. |
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Ces plaques en "U" permettent de couvrir la tranche des « plaques sandwich »
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Avant de faire la porte, nous fabriquons des étagères avec des grilles fixées sur des petits profils en "L" collés au silicone (avec un bon silicone, ça tient très, très bien). |
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La porte |
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La porte entre au millimètre près. L’étanchéité sera parfaite.
Chéri, nous sommes des Pros !!! |
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Partie entrante dans le même matériau, avec plaque en "U" pour la tranche.
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Partie extérieure : contreplaqué stratifié brillant et chanté lui aussi de profil Alu.
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(mi-juin – éléments bas de la cuisine)
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Après quelques inquiétudes quant à la manière de fermer cette porte, Rémy revient un jour de Montevideo avec LA poignée qu’il nous fallait - Super ! |
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Fin juin
Notre nouveau et superbe réfrigérateur est terminé. 
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Il est plus petit que ce que nous avions prévu dans nos premières estimations.
Pourtant, il nous semble immense. |
Il ne reste qu’à percer l’arrière pour passer le tuyau de cuivre de l’évaporateur (ou freezer) et le branchement du thermostat. |
Les p’tits coins, qui s’y colle ? |
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Notons que nous avons poussé le perfectionnisme jusqu’à installer une petite lumière qui fonctionnera dès ouverture de la porte (nous espérons qu’elle s’éteint lorsque nous la fermons - comme on dit en Amérique latine : jajaja !!! (synonyme de MDR ou LOL !).
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Puis nous devrons faire les soudures sur l’évaporateur, l’installer dans le frigo ainsi que le thermostat.
Mais nous attendons désespérément des nouvelles du frigoriste qui a emporté notre groupe frigorifique pour le purger et le contrôler - groupe neuf acheté en Argentine voici 2 ans et qui n’a servi que 15 jours. |
Autrement dit, le froid, c’est pas pour aujourd’hui ! |
Entre temps… (mai 2013) |
Après maints appels, Senior Lopez et Dario daignent enfin nous donner des nouvelles du groupe.
Très mal à l’aise, ils nous annoncent : « On vous le ramène lundi… pero no fonctiona ».
Pardon ?
C’est pas possible. Ils nous l’ont bousillé !
Rémy l’avait testé, il fonctionnait lorsque nous leur avons confié. Il n’en dort plus. Un tel groupe vaut plus de 700 euros et il n’y en a pas en Uruguay. Nous devons probablement le commander aux USA.
De plus, ce groupe nous retarde pour tout le reste, car tous les branchements se font derrière le frigo qu’il faudra donc tirer de nouveau. |
Conséquences : |
- impossible de faire le placard prévu dans l’angle de la cuisine, devant ce frigo.
- les charnières devant être fixées sur le montant de ce meuble, impossible de fixer la porte du frigo.
- impossible de faire (donc de commander) notre plan de travail.
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A cela s’ajoute des problèmes avec notre belle Sécurité Sociale qui n’a d’autres chats à fouetter que d’enquiquiner ceux qui ne lui coûtent absolument rien - et pour cause ! |
J’en profite pour prévenir ceux qui l’ignoreraient que nous – voyageurs - n’avons droit d’être inscrit à la Sécurité sociale (et je dis bien seulement « inscrit » et non utilisateur) que si nous vivons réellement sur le sol français 6 mois par an. Demande de remboursement ou non, dans le cas contraire, nous sommes « des fraudeurs » car accusés de « résider à l’étranger ».
Sauf que pour s’inscrire à la caisse des Français à l’étranger, il faut RESIDER à l’étranger, ce qui n’est pas non plus notre cas.
Le pire étant que ces messieurs les inspecteurs se permettent de prendre pour preuve irréfutable nos sites de voyage. Contre ce simple récit, aucune de nos multiples, détaillées et sincères explications n’ont été acceptées – A bon entendeur salut !
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C’en est trop. Je craque de nouveau. 
(ces derniers temps, c’est assez régulier finalement !)
Je veux tout laisser tomber et me demande ce que je fais dans cette galère alors que nous avions une maison si confortable.
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Après bien d’autres travaux
et bien des fluctuations du niveau du rio Negro auxquelles nous sommes habitués...

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... nous sommes alors en juillet.
Question du mois :
allons-nous enfin avoir un frigo qui fonctionne ? |
Rémy a fait les soudures pour l’évaporateur.  |
Quant au groupe, nos soi-disant frigoristes l’ayant très probablement branché à l’envers, ils ont en fait "bousillé" le ventilateur, lui aussi introuvable ici.
Le hasard faisant notre chance : Jérôme avant de quitter Tortuga nous en avait donné un, le même que le nôtre – Ouf ! (et merci Jérôme !) .
Rémy refait tous les branchements – le groupe fonctionne.
Non sans quelques réticences, nous confions alors notre groupe à un second frigoriste qui, après des semaines de silence, prétend lui aussi que le groupe ne fonctionne pas. |
Inutile de préciser que, le temps de récupérer le groupe, nous avons des sueurs froides !
En fait, cet imbécile n’a rien fait du tout, ni contrôle ni purge.
Rémy n’en peut plus. Il décide de "plancher" sur Internet afin de tout savoir sur les groupes frigorifiques, le remplissage du gaz et de l’huile, les évaporateurs….
Il est désormais incollable sur le sujet.
Le prochain frigoriste a intérêt à ne pas me raconter de connerie !
Mais avec tous ces contretemps, nous sommes déjà mi-juillet.
Le frigo est prêt depuis 2 mois et ne fonctionne toujours pas.
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Avec toute la crainte que vous imaginez, nous faisons appel à un 3ème frigoriste - car il faut toujours purger l’huile et le gaz, et refaire le plein une fois l’évaporateur installé. Or nous n’avons pas le matériel pour cela.
Celui-là sera-t-il moins mauvais que les autres ? |
13 juillet – Javier et son collègue sont à bord avec le matériel nécessaire. |
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Quelques heures plus tard…
Le groupe tourne. L’évaporateur refroidit. |
Nous pouvons pousser le frigo dans son emplacement. 
Et très vite nous pourrons : |
le remplir…

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…débarrasser ainsi l’entrée
de la cabine arrière…

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…et continuer nos travaux
dans cette cuisine.
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Notre petit « frigo provisoire », après 4 ans de bons et loyaux services sur Vent de Folie, déménage.
Mais sa carrière n’est pas terminée : |
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Un gros bisou en passant à notre très cher ami Joé et à Citron, son fidèle compagnon. Joé arrivait alors à Mercedes sur le voilier Vida Primero.
Il contribua beaucoup à nous remonter le moral en « nous sortant de force » et en nous faisant profiter de sa joie de vivre. Nous passerons de très bons moments ensemble à Mercedes, puis plus tard dans un autre port uruguayen.
Joé est désormais ravi d’avoir des glaçons à mettre dans son whisky !
Quant à nous, nous sommes ravis de l’avoir pour ami.
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Hélas, nous verrons que nous n’en avons pas terminé avec nos problèmes de réfrigérateur - Affaire à suivre en octobre prochain, juste avant notre départ définitif de Mercedes.
Mais la réponse à la question est : oui ! Javier (frigoriste Javier Salles Duran pour ceux auraient besoin de ses services) a été très professionnel. Pour le reste, c’est la poisse habituelle de Vent de Folie.
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« Opération Frigo » provisoirement terminée ! |
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